Luc Collin, dit Batem, surtout connu pour sa reprise du « Marsupilami » (sollicitée par André Franquin lui-même, à partir de 1987), sort un peu de sa zone de confort, après avoir réalisé 33 opus mettant en scène le célèbre animal fantastique, sur scénarios de Franquin et Greg, Yann, Éric Adam et Xavier Fauche, Dugomier, Stéphan Colman… En effet, acoquiné une nouvelle fois à son complice humoriste Nicolas Pothier (1), il vient d’enluminer — de son expressif trait proche du créateur de Gaston Lagaffe, mâtiné ici d’un obligatoire style disneyen — quatre courtes, mais hilarantes aventures de Fantomiald ; lequel a, ainsi, droit à son propre album dans la collection Disney/Glénat qui propose des créations originales, en laissant une certaine liberté artistique aux auteurs ! (2)
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Le début : Depuis trop longtemps, il avait pris racine à Nortonville, renonçant à ses pérégrinations pour vivre auprès d’une charmante » héritière « . Quelques années de plus et il aurait même fini par accepter ce poste de shérif que la …
Le début : Depuis trop longtemps, il avait pris racine à Nortonville, renonçant à ses pérégrinations pour vivre auprès d’une charmante » héritière « . Quelques années de plus et il aurait même fini par accepter ce poste de shérif que la ville entière lui proposait. Mais un incendie volontaire bouleverse la donne. L’homme reprend son arme et disparait à jamais de la ville pour hanter à nouveau les pistes, à la poursuite des incendiaires et de leur commanditaire. Comme on avait coutume de dire dans ces bons vieux « westerns spaghetti » … « qu’ils fassent leur signe de croix et préparent leur cercueil … » Durango est de retour !
Notre avis : Après 8 ans sans nouvelle (le 13ème album de durango, Sans Pitié, était paru en mars 1998), un changement d’éditeur (Les Humanos cèdent la place à Soleil, où Yves Swolfs publie Légende) et de dessinateur (si Swolfs conserve l’écriture du scénario de la série qu’il a créée, il délaisse la partie graphique au profit de Thierry Girod), revoilà (enfin) le cow-boy solitaire et justicier sans pitié. La vengeance anime aujourd’hui le destin d’un Durango bien sombre, guère réjouissant pour ses adversaires. Ca l’est beaucoup plus pour les lecteurs qui prendront plaisir à se replonger dans ce western sauvage, toujours aussi efficace. LT
Soleil – 9,45€
A noter 1: A l’occasion de la sortie de ce nouvel album, les Humanoïdes Associés rééditent les 13 premières aventures de Durango avec de nouvelles couvertures
A noter 2 : Un grand jeu-concours, organisé par le voyagiste spécialiste des Amériques Jetset-Equinoxiales, United Airlines et l’Office de tourisme du Colorado, se déroule jusqu’au 15 juin 2006 sur le site des éditions Soleil. Le gagnant se verra offrir un voyage dans le Colorado (8 jours, 6 nuits) pour deux personnes. Dégainez les bonnes réponses !
La série : Seul ou au service des autres, le pistolero et tueur à gages Durango, aidé de son arme fidèle, un mauser automatique, « pacifie » les régions qu’il arpente au cœur d’un Far West américain où la loi se résume encore souvent à celle du plus fort. En digne héritier de Clint Eastwood et autres héros des « westerns-spaghetti » de Sergio Leone, Durango n’hésite pas à prendre le parti de la veuve et de l’orphelin sans défense dans cet univers sauvage et impitoyable, et à abattre, avec la détermination froide du justicier solitaire, bien que toujours en légitime défense, tous ceux qui se mettent en travers de son chemin, de l’ordre et de la loi. Adaptant au mieux le genre créé pour le grand écran, Yves Swolfs utilise à merveille les espaces de l’Ouest américain pour développer son art graphique très « cinématographique », autant dans la construction du récit, que dans le découpage et les cadrages. Violence et réalisme glacé, action, rebondissements et univers mythique font de cette série une référence du genre. Après avoir édité en poche, en 1980, dans sa collection « Sextar », la première aventure de Durango, l’édition des Archers publie directement en albums de format classique les six épisodes suivants à partir de 1981 (le n° 1, Viol à Grey Rock, étant alors réédité et renommé Les chiens meurent en hiver pour l’occasion). Après une courte escale chez Dargaud en 1988, pour la sortie du tome VIII, Une raison pour mourir, Durango rejoint Alpen Publishers en 1990. Ce nouvel éditeur réédite les huit premiers titres avec de nouvelles couvertures. Fin septembre 1997 voit le démarrage en prépublication de Sans pitié, sa treizième aventure au titre très évocateur, dans le quotidien français France-Soir. Cet album paraît en 1998. (BD Guide 2005 – Laurent Turpin)