Vivant depuis 25 ans avec Tanie — qui est aveugle d’un œil et qui, en conséquence, doit se démener tous les jours pour s’adapter de son mieux aux charges du quotidien —, le dessinateur et scénariste Marc Cuadrado a repris ses crayons pour nous expliquer comment sa courageuse femme fait face à sa déficience visuelle. Pour l’occasion, cet adepte du style gros nez — « Norma » chez Casterman et « Parker & Badger » chez Dupuis ou « Je veux une Harley » pour Frank Margerin chez Fluide glacial et Dargaud (1) — renoue avec la discipline graphique qu’il avait abandonnée depuis une dizaine d’années : passant à autre trait, plus semi-réaliste, où sa plume se fait alors tendre et émouvante… même s’il insuffle toujours sa lumineuse touche d’humour personnelle !
Lire la suite...Shandy, un Anglais dans l’Empire
SHANDY Éprouvé par la mort d’Agnès, Shandy ne renonce pas pour autant à s’engager aux côtés de l’Empereur. Mais il n’a pas le temps de savourer sa réussite… Dorigo, qu’il croyait mort, réapparaît ! Devenu l’aide de camp de …
SHANDY
Éprouvé par la mort d’Agnès, Shandy ne renonce pas pour autant à s’engager aux côtés de l’Empereur. Mais il n’a pas le temps de savourer sa réussite…
Dorigo, qu’il croyait mort, réapparaît ! Devenu l’aide de camp de l’Empereur, ce dernier s’empresse de démasquer Shandy, tandis que la Grande Armée fait route vers l’Est…
DOMINIQUE BERTAIL
Dominique Bertail est né en 1972 à Tours.
Il apprend à parler avec Lucky Luke,à lire avec Tintin puis à dessiner avec Blueberry. Enthousiasmé par la lecture des albums de Baudoin, d’Otomo, de Sienkiewicz et des Cahiers de la BD, il s’inscrit aux Beaux-Arts d’ Angoulème où il rencontre Thierry Smolderen (avec qui il signe l’ Enfer des Pelgram chez Delcourt, en 1998 et 2000 ), Josepe et Pat Cab (avec qui il collabore quatre ans durant sur le site coconino-world.com ), Alain Beaulet (chez qui il publie L’Homme tableau – en 2000 – et L’Homme nuit – en 2002 ) , Marc Riou et Mark Vigouroux, qui lui apprennent à aimer Corben…
Partageant son temps entre illustration (Bayard, Fluide Glacial, Casterman) et story-board (pour la pub et le cinema ), il signe en collaboration avec Matz une nouvelle série aux éditions Delcourt : Shandy.
MATZ
Matz est né à Rouen en Normandie en 1967 mais grandit sous le soleil des Antilles, à la Martinique. Amateur de bande dessinée depuis tout petit, il craque pour Franquin (Lagaffe, Spirou et Fantasio), Lucky Luke, Blueberry ou Gotlib. Après une licence de droit, il délaisse les amphitéâtres de l’université de Droit et les conférences de Sciences Po pour se lancer dans l’écriture et les petits boulots.
Grâce à ses rencontres déterminantes avec Jean-Christophe Chauzy, Étienne Robial et Jean-Pierre Mougin, il commence sa carrière. Matz revendique des influences multiples et très différentes qu’il tire aussi bien de la littérature (de Kafka et Cervantès à Chandler et James Lee Burke) que du cinéma (John Ford et Sergio Leone) ou même la musique, aussi bien de personnages fictifs que réels.
Ce qu’il attend d’une bande dessinée, c’est qu’elle ait une histoire bien ficelée, originale et divertissante, qu’elle propose un certain regard, souligné par des dessins personnels et de bonne qualité. Il estime que si on réunit ces éléments, on peut faire de la bande dessinée un medium à part entière, qui peut apporter à ses lecteurs une expérience comparable à celle qu’offre un bon roman, un bon film ou un bon jeu vidéo.
Son premier scénario, Bayou Joey, réalisé avec Jean-Christophe Chauzy, est publié en 1990 aux éditions Futuropolis. Avec déjà deux séries très connues à son actif que sont Le Tueur en collaboration avec Jacamon et Du plomb dans la tête en collaboration avec Wilson aux éditions Casterman, il sort aujourd’hui aux éditions Delcourt le premier tome Shandy, « Un Anglais dans l’Empire », en collaboration avec le dessinateur Dominique Bertail. Inspiré de la littérature romantique – surtout du premier mouvement allemand et anglais – gothique (fin XVIIIème – début XIXème), leur travail est un hommage aux grands auteurs (de Kleist à Radcliffe, en passant par Walpole et Dumas, Goethe et Pouchkine) et aux peintres de l’époque (Friedrich).