La parution des « Hêtres pourpres » démontre qu’il est possible d’adapter une enquête de Sherlock Holmes pour un jeune public. Sir Arthur Conan Doyle donne vie au plus célèbre détective de la littérature policière en 1887, dans le roman « Une étude en rouge ». Cinq ans plus tard, dans le recueil de nouvelles sobrement intitulé « Les Aventures de Sherlock Holmes », on trouve le récit « Les Hêtres rouges ». Celui-ci est adapté pour un jeune public, dès l’école primaire, dans une bande dessinée amusante et prenante : « Les Hêtres pourpres ».
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Le début : Ian est un robot. L’androïde le plus perfectionné jamais inventé, doté d’une intelligence artificielle et d’un corps humain parfait. Mais IAN n’est pas parfait, lui. La violence de ses réactions et sa puissance meurtrière incontrôlable ont …
Le début : Ian est un robot. L’androïde le plus perfectionné jamais inventé, doté d’une intelligence artificielle et d’un corps humain parfait. Mais IAN n’est pas parfait, lui. La violence de ses réactions et sa puissance meurtrière incontrôlable ont décidé les têtes pensantes du Pentagone à le supprimer. Problème : IAN a disparu. Recueilli par des clochards, il reste introuvable. Et cette fois, il est décidé à ne plus être le jouet de la volonté des autres. Il n’a qu’un objectif : neutraliser ceux qui dictent au Président des Etats-Unis sa politique répressive …
Notre avis : Pour parler franchement, les débuts de IAN nous avaient laissés un peu de marbre, entre un scénario qui frôlait la caricature des récits d’anticipation autour de l’intelligence artificielle, et une recherche graphique non aboutie de la part d’un Ralph Meyer, à peine sorti de Berceuse Assassine et qui souhaitait faire évoluer son style. Que reste-t-il aujourd’hui de ces premières impressions ? Eh bien, pas grand-chose ! Ce troisième tome, le meilleur de la série à ce jour, est un album remarquable à tous les niveaux. Le virage psychologique amorcé avec La leçon des ténèbres, le précédent tome, se confirme avec réussite. Fabien Vehlmann allie avec aisance et équilibre narratif les scènes d’action et les réflexions autour de l’évolution de notre société et sa tentation totalitaire, du développement des nouvelles technologies et de –allez, osons le- l’avenir de l’humanité. Ralph Meyer est, pour sa part, impressionnant de maturité graphique. Ses découpages sont percutants. Son style réaliste, d’une lisibilité exemplaire, se voit rehaussé par une maîtrise chromatique directe. A notre humble avis, Ian fait aujourd’hui partie des meilleures séries contemporaines.
Laurent Turpin