Les Cahiers de la BD n° 24 : « Et si Tintin revenait pour de vrai ? »…

C’est avec ce titre choc en couverture que la nouvelle livraison des Cahiers de la BD nous est proposée,accompagnée d’un dessin bien choisi, extrait de l’album « Coke en stock ». Cet article propre à éveiller l’intérêt des fans du héros à la houppe accompagne bien d’autres sujets tout aussi passionnants. Alors que le trimestriel animé par Vincent Bernière apporte, par petites touches discrètes, quelques transformations nécessaires…

Rassurez-vous : même si la question demeure d’actualité depuis la disparition d’Hergé, la publication d’un nouvel album des aventures de Tintin demeure impossible face à la détermination des ayants droit, comme le déclare Didier Platteau (directeur des éditions Moulinsart) : « C’est non. C’est figé de chez figé pour les ayants droit ».

Ce qui ne laisse pas la moindre espérance quant au retour de la série !

Il n’en demeure pas moins que le dossier animé par Benoît Mouchart (directeur éditorial de Casterman) est passionnant : « Petite histoire du journal Tintin » ; reprise d’une BD de Lewis Trondheim extraite du récent album « Tintin : numéro spécial 77 ans » ; « De la case au grand écran », un article de Patrice Guérin ; enfin, « Tintin peut-il exister sans Hergé ? » : un article fort documenté de Jean Rime illustré avec tact par Pierre Van Hove.

Même si la « grande » nouvelle espérée à la lecture de la couverture n’est qu’un leurre, les documents proposés valent le détour.

Anne-Hélène Hoog,conservatrice du musée de la BD d’Angoulême, évoque quant à elle l’académisme de François Bourgeon : lequel vient de léguer l’ensemble de ses originaux à la cité charentaise.

Plus copieux que par le passé, le cahier « Chronique » s’ouvre à l’actualité avec un écho sur les 40 ans du salon bd BOUM de Blois ; un autre sur les 20 ans de Denoël graphic et son animateur : Jean-Luc Fromental ; une note sur le décès de Joe Matt (le 18 septembre de cette année)… sans oublier les chroniqueurs habituels : François Ayroles, Renaud Monfourny, Rodolphe Massé, Marius Jouanny, Numa Sadoul, Bernard Joubert…

L’élitiste Thierry Van Hasselt — cofondateur des éditions Fréon (devenues Frémok) — est l’invité de Vincent Bernière. L’auteur italien Alessandro Tota, récent auteur d’« Une illusion magnifique », répond aux questions de Marius Jouanny.

« La BD peut-elle aider à décrocher ? », se demande la libraire Manon Rolland à propos de la dépendance… Plus proche des intérêts des amateurs de BD, l’article de Nicolas Tellop est consacré à l’excellent « Soda » — enfin de retour après de longues vacances. 

Enfin, Nicolas Tellop revient sur la carrière brisée d’Yves Chaland, dont 150 originaux sont exposés à Bordeaux.

L’iconographie est plus riche, la mise en page moins austère : bref, ce numéro au contenu copieux et varié devrait satisfaire ceux qui veulent aller au-delà de l’œuvre d’un auteur.

Notons que Les Cahiers de la BD préparent un numéro hors-série consacré à Gaston Lagaffe, annoncé pour début décembre, dont nous reparlerons.

Henri FILIPPINI

Les Cahiers de la BD n° 24

180 pages en couleurs (13,90 €) — EAN : 979-1-0961-1974-5

Trimestriel en kiosque et en librairie (et chez l’éditeur : Vagator Productions, 62, rue de Trucy, 94120 Fontenay-sous-Bois ; info@les cahiers de la bd.fr)

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Une réponse à Les Cahiers de la BD n° 24 : « Et si Tintin revenait pour de vrai ? »…

  1. Henri Khanan dit :

    Couverture trompeuse, je l’ai feuilletté en maison de la presse, et vite reposé.

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