Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...Fumetto n° 126 : l’Italie rend un vibrant hommage au personnage de Spirou !
Débarquées en Italie en 1962 seulement, les aventures de Spirou et Fantasio ont connu des hauts et des bas auprès d’un lectorat populaire peu habitué aux histoires franco-belges. Fumetto, le plus important magazine dédié aux fumetti (qui est édité par l’ANAFI : Amici del fumetto), consacre un copieux dossier au groom le plus fameux de l’histoire de la bande dessinée.
La déclinaison graphique du personnage de Spirou campé par ses divers dessinateurs est à la une de ce numéro riche en découvertes.
Sous le titre « Spirou e Fantasio di mano in mano » (« Spirou et Fantasio de main en main »), Giovanni Librando consacre un dossier de 23 pages à la série fétiche des éditions Dupuis.
Le parcours de l’éditeur belge, la naissance de l’hebdomadaire Spirou, celle du héros sous le crayon de Rob-Vel, puis de ses divers successeurs, sont présentés aux lecteurs italiens.
Une chronologie minutieuse des épisodes publiés dans le journal, mais aussi des albums édités en France, est suivie d’un historique bien plus modeste de la série en Italie.
Spirou et Fantasio ont franchi les Alpes pour la première fois en 1962, pour figurer au sommaire du prestigieux Corriere dei Piccoli, passer dans le catholique IlGiornalino en 1969, puis dans Il Messaggero dei Ragazzi l’année suivante.
Au fil des années, divers éditeurs proposent des albums aujourd’hui réédités par Nona Arte. Richement illustré, cet article devrait permettre aux lecteurs transalpins de découvrir une série encore peu connue chez eux.
Un article de Michele Ginevra devrait intéresser les nombreux admirateurs français de celui que les Indiens ont baptisé l’Aigle de la nuit : Tex Willer.
Ce personnage emblématique en Italie poursuit sa chevauchée triomphale depuis le lancement, en 2018, d’un nouveau magazine tout simplement baptisé Tex Willer.
Ce mensuel, de 64 pages, est dirigé par Mauro Boselli et propose de revisiter les épisodes mythiques de la série, créée en 1948 par Gianluigi Bonelli et Aurelio Galleppini.
Plus de 50 numéros au succès incroyable ont été réalisés à ce jour, signés Fabio Civitelli, AndreaCelestini, Roberto De Angelis, Fabio Valdambrini, Michele Rubini, Giulio De Vita, Jacopo Rauch, Roberto Recchioni…
On peut aussi lire un article de Marcella Argento sur le mangaka Takehiko Inoue, un autre consacré à Andrea Lavezzolo — père entre autres du célèbre — pour les Italiens — « Gim Toro » (qui est traduit en France « Jim Taureau ») —, un entretien réalisé par Alberto Becattini avec Lorenzo Lepori (auteur apprécié de fumetti d’horreur), un portrait de l’illustrateur Vito Savino par Cesare Preti… Sans oublier l’ami français Évariste Blanchet qui revient sur l’autocensure pratiquée lors de la 50e édition du salon d’Angoulême.
Des échos et des critiques complètent le riche sommaire de ce numéro indispensable pour les amateurs de la BD transalpine.
Fumetto n° 126
68 pages en couleurs, trimestriel, format 34×24 cm, abonnement annuel donnant droit à quatre numéros de Fumetto et deux ouvrages inédits : 110 € pour l’étranger — ANAFI (Comitato ARCI), Viale Ramazzini, 72, 42 124 Reggio Emilia, Italie
Un véritable héros européen ce groom là !
Malgré les récits pas toujours très heureux des « Spirou vu par », et surtout la catastrophe « Super Groom » ( espérons qu’elle s’arrête), le personnage légendaire restera.
Remercions encore l’apport de l’extraordinaire génie bruxellois, M. André Franquin !
Sans oublier l’ami français Évariste Blanchet qui revient sur l’autocensure pratiquée lors de la 50e édition du salon d’Angoulême.
Don’t forget the French friend Évariste Blanchet, who comments on the self-censorship practiced during the 50th edition of the Angoulême festival.