Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...Disparition d’André Osi, dessinateur belge minutieux…
Ce mercredi 10 novembre 2021, nous venons d’apprendre le décès, des suites de la COVID-19 et à l’âge de 62 ans, d’André Osi : auteur d’une série BD de référence sur Napoléon et illustrateur du thriller « Horizon blanc » écrit par Pascal Renard.
Né le 2 décembre 1958, André Osi se destine, tout gosse, à devenir architecte.
Se rendant vite compte qu’il n’est pas doué pour les maths, il opte pour une formation graphique à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles, en suivant les cours de Claude Renard et de François Schuiten.
Il commence professionnellement sa carrière en publiant huit histoires courtes dans le journal Tintin, sur scénarios d’Yves Duval, entre 1982 et 1984.
Elles seront reprises dans l’album n° 31 de la collection Les Meilleurs Récits de… chez Hibou (en 2013).
Son nom apparaît aussi, en 1983, au sommaire d’un album publicitaire édité pour les cigarettes Bastos (avec Christian Lippens et Clovis), scénarisé par Denis Asselberghs : « Racing Fever », chez Inpr.
On ne le retrouve dans l’hebdomadaire des éditions du Lombard, devenu entre-temps Hello Bédé, qu’en 1991 avec deux aventures en huit pages chacune d’Albatros, écrites par un certain F. Tamines.
Puis, deux ans plus tard, avec la première de celles d’Abel Baros, le protagoniste d’« Horizon blanc » : une série policière au long cours scénarisée par le regretté Pascal Renard, créateur prometteur disparu trop tôt et considéré, à l’époque, comme un futur Van Hamme.
Trois albums sont publiés au Lombard, de 1993 à 1997, et un quatrième, écrit par Osi lui-même, chez Clever au Luxembourg, en 2001.
C’est cependant avec sa série sur Napoléon, dont il assume scénario et dessin, qu’il commence à avoir un début de reconnaissance dans le monde impitoyable du 9e art, en tant qu’auteur complet et passionné pour la grande Histoire, grâce à sa recherche documentaire sans faille et son trait réaliste d’une extrême précision.
Les trois premiers volumes sont parus chez P&T production (qui deviendra Joker) et le tome 4 chez Kennes qui gère aujourd’hui la série sur le plan éditorial.
Trop rigoureux pour être un producteur régulier, il était toutefois devenu l’une des références dans le domaine de la bande dessinée napoléonienne : son œuvre restera malheureusement, à jamais, inachevée.
Tous ceux qui ont eu la chance de le côtoyer retiendront de lui l’image d’un homme toujours souriant, d’une très grande gentillesse, d’un humour communicatif, le tout teinté d’une sincère humilité.
Toute la rédaction de BDzoom.com transmet ses condoléances à sa famille et à ses proches.
Gilles RATIER
Salut l’ami, tu vas me manquer.
Sincères condoléances à la famille et aux amis. Encore un copain parti bien trop tôt.