L’auteur de « La Femme à l’étoile », son précédent roman graphique qui a été plébiscité par la critique, a grandi avec le western et ne renie absolument pas cet univers qui l’a construit en matière d’influences et qu’il a tant de plaisir à dessiner. D’ailleurs, ça se sent dans ce nouvel album : les planches sont magnifiques… C’est l’histoire énigmatique, en 1893, d’un jeune gardien de troupeaux texan qui revient chez lui à bride abattue, au milieu d’une cohorte de mustangs, après avoir appris la découverte du corps de sa mère, noyée lors d’une crue subite. De retour au village, il va retrouver deux hommes qui ont aimé sa mère et qui voient en lui un héritier… ou peut-être un fils ?
Lire la suite...Ça roule pour « Astérix » !

Décidément, la publication d’« Asterix et la Transitalique » inspire les éditeurs de numéros hors série, fascicules dont les thèmes lorgnent de plus en plus sur la bande dessinée. C’est au tour de la revue Auto-Plus de foncer dans ce créneau que l’on dit juteux. Avec un thème malin et riche en ce qui concerne les aventures d’« Astérix » : la route.
C’est une idée astucieuse que d’évoquer les déplacements de cet infatigable voyageur qu’est le brave guerrier gaulois, qui a déjà parcouru en compagnie d’Obélix (et d’Idéfix) des milliers de kilomètres, depuis son petit village armoricain jusqu’aux lointaines Amériques.
C’est avec une attention, qui flirte avec la maniaquerie, que les rédacteurs ont suivi les héros créés par Goscinny et Uderzo, au fil de leurs aventures. Ils ont repéré la signalisation, les embouteillages, les métiers de l’automobile, les véhicules, les infrastructures routières, les caravanes, la vitesse… Bref, tout ce qui touche de près ou de loin le parc automobile au temps d’« Astérix ».
Et il est étonnant de constater à quel point les auteurs se sont inspirés de tout ce qui pouvait être sur roues en ces temps lointains. Du bus londonien au dépanneur, en passant par les marchands ambulants, les roulottes et les chars, ancêtres de ces bolides rouges qu’Uderzo a longtemps collectionnés. La passion de ce dernier pour Ferrari est d’ailleurs évoquée au cours d’un article nostalgique. En fin d’ouvrage, un inventaire permet de découvrir, album par album, toutes les références à l’automobile qui y figurent, et elles sont nombreuses !
Cet ouvrage, avec peu de textes, contient de très nombreuses illustrations qui témoignent de l’intérêt porté par les auteurs d’« Astérix » au monde de l’automobile. Pour une fois, on ne trouve aucun article signé par les habituels spécialistes du 9e art, si prompt à disserter sur tous les sujets, et ça se voit, comme lorsqu’on attribue « Alix » à un certain Raymond Leblanc ! Imprimé sur un épais papier glacé ce hors-série d’Auto-Plus (100 pages en couleurs, 6,90 €) mérite pourtant que l’on prenne la route pour la Gaule en sa compagnie.
Excellente revue et travail très original!
Oui, cela semble plutôt sympa. Je crois que je vais succomber à la tentation… Ce sera bien le premier Auto Plus que j’achète!°)