Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...« Les Quatre de Baker Street T7 : L’Affaire Moran » par David Etien, Jean-Blaise Djian et Olivier Legrand
La résurrection de Sherlock Holmes : à Londres, en 1894. Depuis bientôt trois ans, Sherlock Holmes est officiellement mort, après avoir vaincu une bande d’assassins à la solde du colonel Moran et mis un terme à la vie de son ennemi de toujours : le professeur Moriarty. Même le docteur Watson a longtemps ignoré que son vieil ami était encore en vie et qu’il se cachait dans une maison isolée de l’East End.
Seuls les quatre francs-tireurs de Baker Street et l’inspecteur Lestrade sont dans le secret. Billy Fletcher, Black Tom de Kilburn et Charlotte qui se fait passer pour un garçon sous le sobriquet de Charlie, sans oublier le chat Watson, permettent au détective de survivre dans la clandestinité, cloîtré dans un appartement sordide. Holmes croit enfin détenir la faille qui lui permettra de mettre fin au parcours criminel de Moran : l’intouchable colonel qui triche au sein du cercle de jeu où il s’adonne à sa passion pour les cartes. Holmes peut enfin sortir de la clandestinité et lutter au grand jour contre le colonel et ses assassins menés par le redoutable Deadeye. Le docteur Watson, bien que furieux des cachotteries de son ami, le fidèle inspecteur Lestaque, la brave madame Hudson et les quatre de Baker Street sont prêts à l’aider à mettre un point final au chapitre Moriarty. Au sein du quatuor, Charlie fait part de son désir de raccrocher, lassée par les planques, les filoches et les embrouilles. Quelle sera sa décision lorsque le rideau tombera sur la conclusion de cette trilogie dédiée au combat entre Sherlock Holmes et le colonel Moran ?
Le septième album de cette série devenue incontournable ne décevra pas tous ceux qui en apprécient le ton enjoué, les intrigues malignes et les clins d’œil savoureux à l’œuvre de Conan Doyle. De son trait aérien et plein de vie, David Etien multiplie les séquences de bravoure : incendie spectaculaire, bataille dans un hôpital, ultime combat contre Moran et ses hommes… Ça bouge, ça grouille, ça pète de vie à toutes les pages. Au scénario, Jean-Blaise Djian et Olivier Legrand s’amusent et nous amusent tout au long de ce détournement génial des personnages imaginés par Conan Doyle. Si les bandes dessinées que l’écrivain britannique a inspirées sont nombreuses depuis que l’œuvre est dans le domaine public, ces « Quatre de Baker Street » mènent la course loin devant les autres.
« Les Quatre de Baker Street T7 : L’Affaire Moran » par David Etien, Jean-Blaise Djian et Olivier Legrand
Éditions Vents d’ouest (14,50 €) – ISBN : 9 782 749 308 111
Bien d ‘accord avec tout ce concert de louanges , à un détail près : les dialogues, horrible charabia en mauvais français. Rappelons, une fois encore, que dans l’anglais parlé, le « ne » de la négation ne disparaît pas , mais est seulement « comprimé » ; c ‘est donc un contresens que de traduire l’anglais populaire en mauvais français, en faisant disparaître systématiquement le « ne » des négations! Par ailleurs, c’est du mauvais français d’aujourd’hui! En effet, même dans les classes populaires, on ne supprimait pas le « ne » des négations en français, à l’époque où se situe l’action.
Avec Patydoc c’est le jour de la marmotte !