Saviez-vous qu’en 1916, à Unicoi (comté de l’État du Tennessee, aux États-Unis), une éléphante prénommée Mary a été condamnée à mort et pendue à une grue pour avoir écrasé la tête du dresseur qui la battait ? Eh oui, en Amérique, à cette époque-là, on ne rigolait pas avec la loi, même en ce qui concernait les animaux à qui ont accordait, suivant la croyance populaire, une conscience morale. La plupart d’entre eux devant alors être exécutés, il y aurait eu, d’après l’excellent narrateur et dessinateur David Ratte (1), des bourreaux assermentés qui devaient parcourir tout le pays pour appliquer la sentence suprême à ces bestioles assassines, à la suite de décisions issues des procédures fédérales. C’était d’ailleurs le métier du jeune Jack Gilet : un type un peu paumé qui aimait tellement les animaux qu’il ne voulait pas qu’on les abatte comme des bêtes…
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De Publiart au CBBD : disparition de Guy Dessicy…
Nous venons d’apprendre, aujourd’hui vendredi 29 juillet 2016, le décès, à l’âge de 92 ans, de Guy Dessicy, un personnage discret qui a œuvré dans l’ombre pour la bande dessinée : que ce soit dans sa vocation la plus commerciale (la publicité avec l’agence Publiart) ou dans sa reconnaissance artistique avec le CBBD (le Centre belge de la bande dessinée).
Guy Dessicy.
C’est grâce aux encouragements de son instituteur, le poète Edmond Vandercamment, que le jeune Guy Dessacy, né en 1924, fréquente, dès l’âge de 12 ans, le Grenier de la poésie animé par Géo Norge.
C’est là qu’il rencontre l’écrivain Marcel Dehaye, qui fut le premier secrétaire d’Hergé, puis l’un des rédacteurs en chef du journal Tintin. À ses côtés, il fréquente de nombreux artistes chrétiens à Capelle aux champs, dans la banlieue de Bruxelles : tels l’écrivain Jean Libert, le peintre Evany (futur collaborateur du journal Tintin) et bien sûr Hergé dont il devient l’ami.
Assistant du créateur de « Tintin » au cours de la mise en forme de l’hebdomadaire en chantier aux éditions du Lombard, il devient son coloriste attitré, puis celui de la plupart des dessinateurs du jeune journal.
Il change d’activité en 1953, après avoir proposé à Raymond Leblanc, fondateur de Tintin, la création d’une agence publicitaire axée sur la bande dessinée.
Avec Raymond Leblanc...
Ce sera l’agence Publiart qui, pendant 35 ans, fera travailler de nombreux dessinateurs belges, mais lancera aussi de célèbres slogans ; voir : Les trésors de l’agence Publiart au Centre belge de la bande dessinée….
Un exemple des publicité pour le chocolat Victoria réalisés par Publiart.
Passionné par le sauvetage des monuments en danger, il restaure les superbes bâtiments Art nouveau conçus par Victor Horta situés 24 rue des Sablons, à Bruxelles. Le 3 octobre 1989, le roi Baudoin et son épouse la reine Fabiola inaugurent le Centre belge de la bande dessinée, étape incontournable pour tout amateur de BD qui passe par Bruxelles. On lui doit aussi, avec son épouse Léo, le sauvetage de la Maison Cauchie, chef d’œuvre d’Art nouveau à Bruxelles.
Henri FILIPPINI
Le Centre belge de la bande dessinée.
