Apparue pour la première fois dans le mensuel Tchô ! en 2003, Lou est devenue un best-seller de l’édition, avec plus de trois millions d’albums vendus, une série d’animation, un long métrage, des traductions dans le monde entier… Un tel succès méritait bien cet ouvrage anniversaire, qui nous propose — en plus de 300 pages — de revenir sur l’histoire de l’héroïne qui a grandi avec ses lecteurs. Tout en ouvrant généreusement ses carnets de croquis, Julien Neel évoque — au cours d’un long entretien — son propre destin, lié depuis 20 ans à celui de la petite fille blonde devenue grande.
Lire la suite...Connaissez vous Jacques Van Melkebeke ?
Benoît Mouchart publiera en octobre, aux éditions Vertige Graphic, un ouvrage consacré à l’homme que certains désignent souvent et entre autre comme le scénariste de Edgard P. Jacobs et de Hergé.
« Avez-vous lu mon nom ? Un peu long, un peu difficile à prononcer, n’est-ce pas ? Eh bien appelez-moi Jacques, l’ami Jacques tout bonnement ! Entendu ? » C’est en ces termes familiers que se présentait Van Melkebeke aux jeunes lecteurs du Soir volé le 20 juin 1940…
Pour l’état civil, Jacques Alexandre Van Melkebeke est né le 14 décembre 1904 à Bruxelles. Sous ce patronyme, il a signé des centaines de portraits, de scènes animalières, de marines et de scènes oniriques, mais aussi de nombreux articles pour la presse collaborationniste belge, sous l’Occupation. Après l’épuration, pour des raisons apparemment judiciaires, ses activités alimentaires furent, au mieux, gratifiées de pseudonymes (Jacques Alexander ou Jean Jacquet), au pire, non signées.
Sous couvert d’anonymat, il fut le premier rédacteur en chef du journal Tintin et écrivit des scénarios pour Corentin de Paul Cuvelier et Hassan et Kaddour de Jacques Laudy.
Depuis sa disparition en juin 1983, le microcosme bédéphilique prête à « l’ami Jacques » une foule de faits et méfaits. Pour sa gloire, certains le prétendent à l’origine des meilleurs scénarios de Tintin et Blake et Mortimer ; d’autres affirment encore que, s’il n’avait pas commis un « incident de parcours », ses œuvres picturales trouveraient une place dans les musées. En mai 1986, déjà, Thierry Groensteen écrivait dans Les Cahiers de la bande dessinée que Van Melkebeke était « aussi, et peut-être surtout, un peintre de talent, consignant ses rêves sur la toile comme firent les surréalistes, et multipliant les scènes de cirque », avant d’ajouter que ce « scénariste qui fut toujours relégué dans l’ombre attend encore d’être réhabilité. »
C’est peu de dire que la parution en octobre prochain d’À l’ombre de la ligne claire chez Vertige Graphic est un véritable événement, attendu par des milliers de passionnés.
Auteur de recueils d’entretiens chez Dargaud et aux éditions du Musée de la bande dessinée, Benoît Mouchart a enquêté pendant plus de deux années pour réunir le maximum d’indices et de témoignages, tant oraux qu’écrits. Surtout, les archives de la Fondation Hergé et de la Fondation Jacobs lui ont été exceptionnellement ouvertes, offrant ainsi à ses recherches une foule de documents inédits… Riche en révélations, À l’ombre de la ligne claire est non seulement la première biographie de Jacques Van Melkebeke, mais, surtout, une passionnante contribution à l’histoire de la bande dessinée européenne…
À L’OMBRE DE LA LIGNE CLAIRE – Jacques Van Melkebeke, le clandestin de la BD par Benoît Mouchart, à paraître en octobre 2002 aux éditions Vertige Graphic