Créé par l’écrivain irlandais Bram Stoker en 1897 — et inspiré par le personnage historique du comte Vlad III de Valachie, qui vécut au XVe siècle —, « Dracula » s’apparente autant à un roman qu’à une étude ethnologique ou géographique : l’auteur décrivant pourtant la Transylvanie, sans jamais être allé dans cette région austro-hongroise, en se documentant uniquement dans des bibliothèques. En effectuant un retour aux origines du mal présentes dans l’œuvre originale, tout en s’inspirant librement, cette version — sous-titrée « L’Ordre du dragon » — est une somptueuse bande dessinée d’horreur coéditée par Glénat et Lo Scarabeo.
Lire la suite...Archives mensuelles : août 2020
Est-ce tintin pour l’aventure ?
À l’heure où le coronavirus restreint les déplacements, qu’on soit touriste ou aventurier, et que les revues de voyages ont du mal à promouvoir des destinations qu’on ne peut plus atteindre actuellement (et momentanément ?), il reste des trimestriels qui, s’appuyant sur un personnage emblématique, ont toute légitimité à continuer à nous faire visiter la planète. Ce fut autrefois le cas avec le mensuel Corto ; c’est aujourd’hui le cas de Tintin c’est l’aventure…
Pierre Koernig : un OVNI chez Fleurus !
Bien qu’ayant rencontré à plusieurs reprises Pierre Koernig, l’homme demeure pour moi un mystère : un véritable OVNI sur la planète BD qui, pendant un quart de siècle, a bousculé les pages trop sages des magazines bien-pensants publiés par Fleurus. Retour sur un auteur insaisissable qui a disparu sans laisser d’adresse au beau milieu des années 1980.
Été festif pour les héros Disney !
Le Covid-19 n’empêche pas les héros Disney d’offrir à leurs lecteurs un large panel de magazines. Nouveau propriétaire, nouveaux titres : tout en respectant la ligne éditoriale qui depuis quelques années comble les fans de Mickey, Donald, Picsou et Cie. Pourvu que ça dure !
Hop ! : spécial western…
C’est afin de ne pas creuser encore plus le retard entre deux parutions de sa revue que Louis Cance propose ce spécial BD sur le thème du western. Alors que les sorties de nouveaux albums dans ce créneau sont de plus en plus nombreuses, il est bon de se souvenir de quelques belles créations et auteurs du passé. Qui pouvait mieux le faire que l’équipe de Hop ! ?
Laurent Vicomte : la fin de la « Balade »…
Laurent Vicomte, le créateur graphique de « Balade au bout du monde » et de « Sasmira », nous a quittés en prenant le large pour le Grand Pays au bout du temps, ce dimanche dans la soirée, à l’âge de 64 ans ! Dire que cette triste nouvelle m’a surpris serait mentir. Depuis longtemps, Laurent vivait sur le fil du rasoir ; mais conservait la même passion, le même enthousiasme à faire ce métier, cette recherche d’un absolu qui l’obsédait…
Pachinko, ton univers impitoyable…
Cela commence à devenir courant de pouvoir lire des mangas parlant du travail de mangakas. Mais il y en a très peu sur un métier pourtant proche : celui de designers graphiques. Et il y en a encore moins sur le pachinko. De quoi ? Vous ne savez même pas ce que c’est ? Logique, c’est un type de divertissement cher et bruyant qui n’est populaire qu’au Japon.
« Erik le Viking » : une humanité brute et sans compassion…
Un raid de Vikings s’abat sur un village saxon, et une effroyable tuerie commence. Mais Ingar-le-Cruel, qui commande la troupe, épargne un nouveau-né et l’emmène avec lui pour en faire son fils ; il le nomme Erik. Avec cette séquence, Don Lawrence (1) commence à dessiner « Karl the Viking » (projet, intitulé à l’origine « Swords of the Vikings ») : une bande dessinée touffue, publiée dans l’hebdomadaire britannique Lion du 29 octobre 1960 au 26 septembre 1964 – puis dans quelques rares annuals jusqu’en 1969 – et écrite par Ted Cowan (quelques spécialistes font aussi allusion à un certain Kenneth Henry Blumer), lequel laissera la place, vers la fin, à l’écrivain Michael Moorcock. D’une force et d’une sauvagerie rares, tissée de combats féroces et de traîtrises, elle est admirablement servie par un graphisme d’une élégance et d’une précision exceptionnelles, tout en hachures et en valeurs de gris à la mode anglaise.
Comme un poisson dans l’eau !
Dans « Plongée dans la nuit », le bleu n’est pas vraiment une couleur chaude. Avec subtilité et retenue, cette série prend le temps de développer les sentiments ambigus de ses héroïnes. Totalement antinomiques, Yano et Utsumi vont pourtant se rapprocher au fil des pages. Une romance loin des classiques d’exubérance que l’on peut trouver dans un simple shōjo. Le bleu profond de la nuit va petit à petit se rapprocher du bleu des profondeurs aquatiques.