Il y a presque deux ans, Hervé Bourhis fut victime d’un infarctus à son domicile. Dans les premières réactions bienveillantes de son entourage, revenait souvent le fait qu’il tenait là le sujet de son prochain album. Mais, ne voyant pas l’intérêt de produire un nouvel ouvrage du type « Ma maladie et moi », Hervé Bourhis se sert de cet accident pour aborder, sous un nouvel angle, l’un de ses sujets de prédilection : la musique (1). Le mix de ces deux thématiques produit un témoignage sincère et touchant, paru chez Glénat dans la collection 1000 Feuilles.
Lire la suite...Archives mensuelles : août 2018
« Moi, ce que j’aime, c’est les monstres » par Emil Ferris
Rares sont les œuvres réunissant autant d’approbation dès leur première apparition. Emil Ferris avait déjà eu l’occasion d’être présentée aux lecteurs de comics les plus curieux en 2017 dans le fascicule Free Comic Book Day des éditions Fantagraphics, avec quelques pages d’introduction. L’originalité du propos, accompagnée d’un dessin au stylo et aux crayons de couleur, était déjà prégnante. Aujourd’hui, la première partie de son pavé de 800 pages, écrit difficilement durant plus de six ans, a paru. Il a raflé presque tous les prix consacrés aux comics aux États-Unis, et chaque journaliste, spécialisé ou non, s’accorde à dire que c’est un chef-d’œuvre. Pourquoi, ici aussi, on aime autant ses monstres ?
« Phoolan Devi, reine des bandits » par Claire Fauvel
Sur la couverture, sur fond d’un palais oriental en ruines, une jeune femme armée d’un fusil regarde au loin… « La Reine des bandits », annoncée par le titre, se tient, droite, déterminée. La vie qu’elle a connue jusque-là aurait pourtant pu maintes fois la détruire : une vie de femme indienne si souvent meurtrie dans un pays et une culture qui ne lui fait aucun cadeau et contre lesquels elle va lutter âprement…
« Renaissance » : un cahier graphique collector…
Après « Charlotte impératrice » en juin dernier, c’est au tour de « Renaissance », la future série de Fred Duval, Emem et Fred Blanchard, de bénéficier d’un superbe cahier graphique de présentation. Une belle initiative des éditions Dargaud qui devrait faire courir les collectionneurs de documents rares.
Match Spirou/Fluide glacial : dernier round ?
BDzoom.com vous a tenu régulièrement au courant de la bataille fratricide que se sont livrés au cours de ces derniers mois l’hebdomadaire Spirou et le mensuel Fluide glacial . Si nous étions surpris par les propos tenus sous forme de déclaration de guerre dans notre première intervention, très vite nous avons douté de la réalité du combat. Aujourd’hui, nous pouvons l’affirmer, c’est au dénouement d’une supercherie teintée de marketing que les deux protagonistes nous invitent à assister.
Hachette comics lance Robinson…
Le label Robinson Milleniales, lancé en juin dernier par Hachette comics, se tourne aujourd’hui vers la création en proposant quatre albums prometteurs en cette rentrée. Trois d’entre eux permettent de retrouver des auteurs familiers au registre classique, démarche téméraire en des temps où l’on glorifie surtout romans graphiques et reportages BD.
L’Épatant d’après-guerre (2e série)
Après les sept parties que Michel Denni a consacrées au magazine L’Épatant avant-guerre (1), voici la suite — et la fin — de celle de l’étude sur la version après-guerre (2), publiée à l’origine (sans les illustrations et sans la mise à jour) dans la revue spécialisée Le Collectionneur de bandes dessinées. On y retrouve des dessinateurs comme René Pellos, Jesús Blasco, Mat, Pierre Lacroix…
« Cigalon » par Éric Hübsch, Serge Scotto et Éric Stoffel, d’après Marcel Pagnol
Le label Grand Angle des éditions Bamboo poursuit l’adaptation en bandes dessinées de l’intégralité des grands classiques de l’œuvre de Marcel Pagnol. Après « La Gloire de mon père », « Le Château de ma mère », « Merlusse », « Jazz », « Topaze », « Le Schpountz » et « Jean de Florette », c’est au tour du savoureux « Cigalon » d’être publié dans cette collection qui sent bon le parfum épicé de la Provence et qui cartonne : « La Gloire de mon père » dépassant les 50 000 exemplaires.
« L’Institution » : Binet sans les Bidochon…
Pour la grande majorité de ses lecteurs, Christian Binet (né en 1947 à Tulle) est avant tout le créateur des « Bidochon », couple incontournable, caricature féroce de notre quotidien. C’est aussi un auteur qui sait émouvoir lorsqu’il revient sur ses neuf années d’enfance passées dans une institution religieuse qui ne l’ont pas rapproché de Dieu. Une réédition de ce chef d’œuvre d’émotion et d’humour féroce s’imposait.
« Bouts d’ficelles » par Olivier Pont
Thibault, jeune homme timide et un peu enveloppé, croise le regard d’une jolie blonde dans le métro. Rencontre après rencontre, ce personnage lambda va tomber de Charybde en Scylla : son absurde nuit de cauchemars se révélant, pour le lecteur, être une savoureuse histoire rocambolesque que le talentueux auteur du diptyque « Où le regard ne porte pas » (1) a totalement improvisée, à la manière d’un « cadavre exquis réalisé en solo ».
Rentrée studieuse des « Profs » : un petit nouveau arrive !
Depuis vingt ans, « Les Profs » cartonnent dans les bacs des librairies (plus de cinq millions d’exemplaires vendus) mais aussi au cinéma (7,5 millions d’entrées pour les deux longs métrages). L’album 21 arrive le 22 août prochain avec l’apparition d’un nouvel élève à son générique : Sti, qui désormais écrit les scénarios à quatre mains avec Erroc.