Créé par l’écrivain irlandais Bram Stoker en 1897 — et inspiré par le personnage historique du comte Vlad III de Valachie, qui vécut au XVe siècle —, « Dracula » s’apparente autant à un roman qu’à une étude ethnologique ou géographique : l’auteur décrivant pourtant la Transylvanie, sans jamais être allé dans cette région austro-hongroise, en se documentant uniquement dans des bibliothèques. En effectuant un retour aux origines du mal présentes dans l’œuvre originale, tout en s’inspirant librement, cette version — sous-titrée « L’Ordre du dragon » — est une somptueuse bande dessinée d’horreur coéditée par Glénat et Lo Scarabeo.
Lire la suite...Archives mensuelles : août 2018
« Mapple Squares », deuxième titre de la collection Doggy Bags One Shot : un caramel mou pour un polar qui décoiffe !
On avait annoncé, il y a peu, la fin (provisoire ?) de Doggy Bags , le collectif détonnant des éditions Ankama. C’était en mars, à l’occasion de la parution du recueil de ses meilleurs récits. Néanmoins, le label 619, accueillant ces histoires sulfureuses et les univers décalés de leurs auteurs, avait d’autres projets en réserve. Après le très bon collectif « Midnight Tales » de Mathieu Bablet, et « Teddy Bear », premier One Shot, parus en mai, voilà « Mapple Squares », le deuxième récit complet de cette nouvelle collection : 160 pages nerveuses en coup de poing.
« Chroniques du léopard » par Tehem et Apollo
Comme c’est la rentrée des classes, autant voyager dans le monde scolaire… Mais à La Réunion… Et pendant la Seconde Guerre mondiale ! C’est ce que proposent Apollo et Tehem qui, non seulement connaissent bien l’enseignement et l’île de La Réunion mais qui ont choisi de mêler leurs souvenirs personnels à une fiction passionnante, restituant l’ambiance coloniale et le contexte guerrier.
« Les Profs T21 : Rentrée des clashs » par Simon Léurgie, Erroc et Sti
Quelle période angoissante que celle de la rentrée des classes ! Que l’on soit élève ou parent d’élève, le moment où l’on passe de la douceur des vacances au stress de la découverte d’une nouvelle classe voire d’un nouvel établissement est l’un des jours les plus marquants de l’année. Jour remarquable aussi pour l’ensemble du corps enseignant qui marque le début de 10 mois de travail avec des élèves pas toujours motivés, d’où des clashs prévisibles. Clashs abordés avec humour voire une certaine tendresse dans le vingt-et-unième volume de la série « Les Profs », justement sous-titré « Rentrée des clashs ».
Dargaud le mag fête les femmes…
Trimestriel gratuit offert en librairies, le numéro 24 (septembre 2018, 44 pages couleurs) de Dargaud le mag ouvre ses pages aux nombreuses femmes, réelles ou fictives, qui vont ponctuer la rentrée de l’éditeur. Un excellent outil pour tout savoir sur les nouveautés concoctées par les éditions Dargaud pour les mois de septembre et d’octobre prochains.
« Révolutions : quand l’Histoire de France a basculé T1 : Le 18 Brumaire » par Antonio Marinetti et Jean-Pierre Pécau
Scénariste prolifique et auteur notable des séries à succès « L’Histoire secrète », « Jour J », et « L’Homme de l’année », Jean-Pierre Pécau replonge dans les arcanes de l’Histoire de France pour évoquer ses différents tournants. Au-delà du récit de ces dates-clés révolutionnaires (le 18 Brumaire, 1940, 1358), cette nouvelle série thématique permettra à tout un chacun de comprendre comment les régimes politiques sombrent et renaissent, entraînés – parfois malgré eux – dans les tragiques tourments du complot, de la guerre civile ou du coup d’état…
« China Li T1 : Shanghai » par Jean-François Charles et Maryse Charles
Après nous avoir invité à parcourir le Canada dans « Les Pionniers du Nouveau Monde », l’Inde fabuleuse des maharadjas dans « India Dreams », l’Europe en guerre dans « War and Dreams », l’Afrique de la colonisation dans « Africa Dreams » (avec Frédéric Bihel), l’Égypte antique dans « Les Mystères d’Osiris » (avec Benoît Roels), c’est la Chine du début du XXe siècle que Maryse et Jean-François Charles nous proposent aujourd’hui de découvrir. Un triptyque magistral où l’aventure humaine est confrontée aux tumultes de la grande Histoire.
« La Grande Histoire de la vigne et du vin » : une bonne cuvée Corbeyran…
Les éditions Glénat sont à l’origine de l’engouement des lecteurs de bandes dessinées pour les histoires ayant les fruits de la vigne pour « héros ». Tout d’abord avec la publication du manga « Les Gouttes de Dieu », ensuite avec les sagas familiales classiques imaginées par le scénariste Éric Corbeyran, dont « Châteaux Bordeaux » lancé en 2011 demeure le fleuron. C’est lui qui signe les deux premiers albums de la nouvelle collection Vinifera.
« Charlotte Impératrice T1 : la Princesse et l’archiduc » par Matthieu Bonhomme et Fabien Nury
Annoncé comme l’événement de la rentrée BD (1), le premier volume de cette fresque historique enluminée par le flamboyant dessin semi-réaliste de Matthieu Bonhomme et habilement découpée, dialoguée, par Fabien Nury – il y évite, notamment, toutes les facilités didactiques qui auraient pu faire perdre l’implication du lecteur dans le récit ou son empathie envers les personnages — tient toutes ses promesses !
Glénat héberge Comix Buro…
Lancé en 2008, le label indépendant Comix Buro s’est spécialisé dans la publication de sketchbooks d’auteurs de BD avant de proposer, dès 2012, l’adaptation des romans de Stefan Wul aux éditions Ankama, puis, en 2016, de mettre en chantier la série concept « Infinity 8 » aux éditions Rue de Sèvres. Malgré un excellent accueil critique, les résultats furent décevants pour leurs animateurs, la faute selon eux à un manque d’autonomie. Désormais label indépendant au sein des éditions Glénat, Comix Buro est au pied du mur avec la promesse d’une vingtaine d’albums par an…
« Rien ne fera venir le jour » par Yoshihiro Tatsumi
Second volume de l’anthologie d’un des plus anciens mangakas ayant été publiés légalement en France (1). Précurseur du Gekiga, cette branche du manga plus adulte qui traite de sujets de société graves de manière réaliste, il est aujourd’hui reconnu en France comme un auteur qui compte. Les éditions Cornélius continuent inlassablement de perpétuer sa mémoire en nous abreuvant de ses histoires courtes. Les sujets abordés sont forcément pessimistes. À l’image du titre de ce recueil qui n’ouvre guère la porte à de doux rêves : « Rien ne fera venir le jour ».