Sous-titré « Ce que nous laissons derrière nous », l’album « Carole » est le récit de deux frères qui décident de comprendre pourquoi leurs grands-parents maternels, Arméniens, ont quitté la Turquie dans les années cinquante, après avoir enterré, là-bas à Istanbul, une petite fille décédée peu après sa naissance…
Lire la suite...Archives mensuelles : avril 2017
Tapis rouge pour « Zombillénium » : le film !
Créée en 2009 dans le n° 3698 de l’hebdomadaire Spirou, la série « Zombillénium » d’Arthur de Pins, adaptée sur grand écran, s’apprête à envahir les salles obscures : ça sera le 18 octobre prochain, en pleine festivité d’Halloween, après avoir été présenté aux festivals de Cannes et d’Annecy.
« Man in the Window » T1 par Anajiro et Masatoki
Peu de mangas actuels peuvent se vanter d’avoir un suspense aussi prenant que « Man in the Window ». Ce n’est pourtant pas un polar, mais une chronique sociale où les choix du passé influencent le futur. Mais comment changer le cours du temps quand votre double n’est qu’un adolescent borné de 17 ans ?
« Les Harlem Hellfighters » par Caanan White et Max Brooks
1914-1918 : quatre années de guerre mondiale intensives et d’horreur que de nombreux pays commémorent depuis 2014, avec diverses manifestations et publications. C’est l’occasion précise du centième anniversaire de l’arrivée des troupes américaines en France en juin 1917 qui a servi de prétexte aux éditions Pierre de Taillac, spécialisées dans l’histoire militaire, pour proposer aux lecteurs français le roman graphique inédit des auteurs américains Max Brooks et Caanan White.
« Mr. Punch » par Dave McKean et Neil Gaiman
Pour mon dernier article publié sur BDzoom.com, j’ai naturellement choisi de parler de mes deux chouchous du monde des comics, les immenses Neil Gaiman et Dave McKean (à qui je dois la quasi-moitié de mon pseudonyme). La réédition de leur « Mr. Punch » est l’occasion rêvée de se pencher à nouveau sur le travail de ce magnifique duo, car cette œuvre est l’une de leurs plus belles collaborations, épuisée depuis bientôt une quinzaine d’années en France (deux tirages chez Reporter en 1997 et 2003). Un voyage profond et troublant dans les méandres des souvenirs d’enfance, entre mémoire et fantasmes, mis en images par un Dave McKean hautement inspiré et talentueux. Superbe…
« Bangalore » par Simon Lamouret
Bangalore est l’une des grandes villes du sud de l’Inde, mais bien moins touristique que ses voisines Pondichéry, Madurai ou Cochin, ou plus loin Bénarès et New Delhi… D’ailleurs, Simon Lamouret le dit d’emblée dans son introduction : ce « monstre de béton abrite trop peu de palais moghols et de bâtisses victoriennes pour satisfaire nos fantasmes orientalistes »… Alors, pourquoi en faire l’héroïne de cet album ?
« Sacha et Tomcrouz T1 : Les Vikings » par Bastien Quignon et Anaïs Halard
Que faut-il pour qu’un gamin de 10 ans intelligent, mais un peu trop sûr de lui, s’ouvre davantage au monde et aux autres ? Oh rien, trois fois rien : un voyage dans le temps à l’époque trouble des invasions vikings, l’envie d’épater une belle et mystérieuse camarade de classe et, surtout, un chihuahua nommé Tomcrouz. En route pour un voyage fantastique, ludique et même parfois pédagogique avec ce jeune Breton têtu et un petit chien qui ne l’est pas moins.
« Les Archives secrètes de Sherlock Holmes » par Frédéric Marniquet et Philippe Chanoinat
Depuis son apparition en 1887 dans « Une étude en rouge » sous la plume d’Arthur Conan Doyle, Sherlock Holmes n’a plus jamais vraiment quitté la scène du crime. Nous connaissions la soixantaine d’investigations canoniques narrées par le docteur Watson, mais ce dernier avait-il tout dit ? Non, si l’on en croit les innombrables pastiches forgés depuis des décennies ou ces untold stories relevées par les holmésiens confirmés. Avec leurs propres « Archives secrètes de Sherlock Holmes », série qui voit paraître un 4e tome ce mois-ci, Frédéric Marniquet et Philippe Chanoinat empruntent à leur tour le chemin de l’hommage référentiel : de la lande marécageuse du Devonshire jusque dans les bas-fonds de Londres en passant par l’Inde, l’Égypte et la France, les enquêtes du plus fameux des détectives recèlent assurément bien des mystères…
« Sous les bombes sans la guerre » par L.L. de Mars
« Sous les bombes sans la guerre » est l’un des albums les plus puissants, bouleversants, beaux et impressionnants que j’aie lus depuis bien longtemps. À la fois témoignage et expérience, c’est une œuvre aussi brute que subtile, aussi magnifique qu’emplie de terreur et de tristesse, un terrain libre où l’humain et la création s’interpénètrent douloureusement – mais nécessairement. Exutoire artistique d’un dessinateur qui est terrassé par le décès de son père, travail de mémoire sur la lignée des valeurs transmises par L’Humanité et Pif, cri de rage face à la mort tout autant que remise en question de ce qu’est son propre art, cet album est un lieu rare où l’expression d’un créateur se fait vérité – au détriment absurde des normes qu’on a tous fini par accepter – avec ses fulgurances et ses errances telles qu’elles doivent exister. Sublime sur le fond comme sur la forme, contenu et contenant, car de surcroît les éditions Tanibis ont fait ça bien (pléonasme).
Zoom sur les meilleures ventes de BD du 26 avril 2017
Tiré par les éditions Ki-oon à 60 000 exemplaires, le 8ème volume du manga « My Hero Academia » rejoint le « Top 20 GfK/Livres Hebdo » (où figure toujours « Dragon Ball Super » T1, en 5ème position), à la 14ème place. Gros succès, donc, pour la série de Kohei Horikoshi qui, selon GfK, en est déjà à 330 000 exemplaires écoulés en 1 an, faisant d’elle la 4e série en matière de vente sur le segment du manga et la 9e meilleure vente série sur le périmètre BD/Manga. Si l’on ne note aucun autre représentant du 9e art dans le palmarès des ventes tous genres confondus, le spécifique « Top 15 BD » (hors mangas) accueille, quant à lui, quatre nouveautés : dont « Ekhö, monde miroir » T6.
Le « Kamasutra » version Jacovitti…
Quelle bonne idée de rééditer (1) ce décapant recueil de cartoons et de courtes bandes dessinées loufoques revisitant le sulfureux et mythique ouvrage indien, écrit entre le VIe et le VIIe siècle, spécialisé dans les arts amoureux et les pratiques sexuelles : une nouvelle présentation, réintitulée « Kamasultra », qui met très bien en avant le côté érotico-irrévérencieux de l’art foldingue du trop méconnu artiste italien Benito Jacovitti.