Après les premiers pas dans l’univers de l’aviation de Buck Danny évoqués par Yann, c’est au tour de Frédéric Zumbiehl et Patrice Buendia de revenir sur la jeunesse mouvementée du truculent Sonny Tuckson. (1) Au dessin, nous retrouvons avec plaisir le copilote Giuseppe De Luca : l’épatant dessinateur du premier diptyque, dont l’habileté à restituer l’ambiance des années 1940 est un régal. Ceux qui apprécient cette série culte verseront une larme à la lecture de cet ouvrage, qui aurait sans nul doute comblé de plaisir ses pères fondateurs : Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon.
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« Démontagner » : le témoignage pastoral de Maxim Cain…
Cela fait une dizaine d’années que Maxim Cain travaille comme berger d’estive. De juin à octobre, il surveille les brebis de différents éleveurs dans la montagne pyrénéenne. Le terme démontagner désigne le retour du troupeau et de son berger dans la vallée, et c’est aussi le titre de l’album paru chez Actes Sud BD, dans lequel Maxim Cain relate son expérience.
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Une sorcière pas comme les autres… à Green Witch Village !
Par une opération surnaturelle, une trentenaire de nos jours se réveille dans le corps de la libraire new-yorkaise Tabatha Sands, au mois d’octobre… 1959 ! Après avoir repris ses esprits, elle décide de s’accommoder de cette curieuse situation et s’apprête à attaquer une nouvelle journée de jeune citadine, en compagnie de ses deux colocataires à la recherche d’emplois. Elle accompagne l’une d’elles à un casting et est choisie pour jouer la mascotte de Greenwich Village. Désormais affublée d’un costume de sorcière, elle va être confrontée au machisme de l’époque et se retrouver impliquée, puisque nous sommes en pleine guerre froide, dans une affaire d’espionnage : un jouissif récit rocambolesque réalisé volontairement sous contraintes feuilletonesques…
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« Pump », qui es-tu vraiment ?
Pump ! Edward Pump… C’est le nom d’un jeune homme cynique en diable, imaginé par Rodolphe et mis en image par Laurent Gnoni. C’est surtout celui d’un récit dont l’usurpation d’identité est le moteur narratif. Et, finalement, un épatant western : « In Pump, I trust ! Ahead ! »
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Jacques Ferrandez retrouve, dans ses carnets, les « Orients perdus »…
Ferrandez nous offre, dans un beau et grand livre de 150 pages (au format valorisant son trait et ses aquarelles), le premier tome d’un diptyque passionnant : un évident clin d’œil à ses premiers « Carnets d’Orient » ! Il s’agit de la biographie romancée du chevalier Théodore Lascaris qui a vraiment existé : un jeune Niçois, issu d’une ancienne famille, qui doit quitter la France en 1792 pour échapper aux révolutionnaires. Son escapade commence à Nice, se poursuit en Italie, à Malte, et se termine en Égypte, où ce descendant présumé des empereurs de Byzance rejoindra, six ans plus tard, la campagne d’un certain Napoléon Bonaparte, dont il deviendra l’agent de renseignements. L’auteur, inspiré, renoue brillamment avec l’aventure historique : avec un grand A !
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« Le Bureau des affaires occultes » : le masque et les plumes…
Œuvre du romancier Éric Fouassier, « Le Bureau des affaires occultes » connaît un succès de libraire depuis cinq ans. Le voici aujourd’hui décliné sous forme de bande dessinée par un duo talentueux : Thomas Mosdi et Olivier Brazao. Levons le masque !
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« Rockabilly » : these people…
« Rockabilly », c’est le portrait brélien d’une époque étasunienne, âpre et hyperréaliste. Un portrait brillamment concocté par Rodolphe au scénario et Christophe Dubois au dessin. C’est celui, aussi, d’un trio de jeunes vivant dans un bled paumé du Kentucky : Hazard. D’un trio et d’un quatrième personnage insufflant alors une énergie nouvelle : le rock’n roll. Let’s go !
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« Les Années noires » de Champignac : ou Pacôme et le champignon atomique…
« Champignac » met à l’honneur l’un des personnages les plus généreux et des plus attachants de la galaxie « Spirou », en dévoilant son passé dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, avant qu’il rencontre le héros donnant son titre au journal des éditions Dupuis. Outre le fait de divertir efficacement, le but de cette série dérivée est de vulgariser des sujets scientifiques et sociologiques pour toucher les jeunes lecteurs. Dans cet encore très réussi tome 4, où un Pacôme irritable et dépressif croise d’éminents confrères de l’époque (Einstein, Feynman ou Oppenheimer, récemment mis en lumière avec le film de Christopher Nolan), les Béka et David Etien abordent, avec authenticité et psychologie, le problème de la fabrication de la bombe atomique, à laquelle notre original mycologue va inconsciemment contribuer…
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« Contrapaso » de Teresa Valero entre dans la collection Aire noire !
Publiée en 2021, la première partie de « Contrapaso » — encensée par la critique — laissait espérer une suite rapide à ses nombreux lecteurs. C’est chose faite quatre ans plus tard avec la publication d’un pavé de 192 pages proposé par la prometteuse collection Aire noire animée par Doug Headline. À la fois thriller au scénario ciselé et portrait sans concession de l’Espagne franquiste, cette trilogie signée Teresa Valero se savoure — malgré sa longueur — de la première à la dernière page.
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« Virgile » : ou comment Zidrou réussit à nous faire rire avec l’euthanasie…
Inspiré par l’un des dessins de la talentueuse Lucy Mazel (le portrait d’un homme noir, au regard mélancolique), le prolifique scénaristique Zidrou, jamais à court d’excellentes idées, a déclaré à l’illustratrice de la série « Olive » : « Tu vas voir, ça va être beau et joyeux, ça va parler… d’euthanasie » ! Depuis un accident qui l’a rendu tétraplégique, Virgile, ne se remettant pas non plus de sa séparation avec la femme de sa vie qui l’a quitté lors d’une manif dix ans plus tôt, est fatigué d’être dépendant des autres. Aussi, a-t-il pris une décision radicale : en finir avec cet état et partir tranquillement, mais seulement après une mémorable fête d’adieu à tous ceux qu’il aime…
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« Palmer dans le rouge » : un désopilant bon cru dû à Larcenet et Pétillon…
Disparu il y a déjà sept ans, René Pétillon — bien connu pour ses dessins d’humour dans Le Canard enchaîné, mais aussi pour son inénarrable détective Jack Palmer dont l’enquête corse a notamment fait parler de lui, car adaptée au cinéma — (1) avait travaillé, depuis 2008, sur ce scénario quasiment achevé. Bien qu’il en ait également assuré partiellement le découpage et les crayonnés (donc, il ne restait pratiquement plus qu’à dessiner l’album), il avait abandonné cet ultime projet pour différentes raisons, dont la nécessité d’honorer d’autres entreprises en cours. C’est le célèbre Manu Larcenet (2), récemment auréolé de son adaptation de « La Route », qui a été approché pour s’approprier l’histoire, la terminer et la mettre en images : un très bon choix !
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