Quel plaisir, après des années et des années de chroniques sur les nouvelles parutions concernant le 9e art, de continuer à découvrir des auteurs prometteurs qui, d’emblée, semblent vraiment maîtriser les codes narratifs et graphiques de la bande dessinée ! C’est d’autant plus méritoire quand il s’agit d’un premier album en ce domaine : ce qui est le cas de Pierre Alexandrine avec son « Amourante ». Ce dense ouvrage de 230 pages, édité chez Glénat, nous propose un voyage aussi palpitant qu’amusant à travers les époques et les lieux, en remettant en question notre obsession tout à fait compréhensible de plaire perpétuellement et de ne pas mourir…
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Variation féministe du mythe de l’amour éternel, « L’Amourante » est digne de tout votre intérêt…
Quel plaisir, après des années et des années de chroniques sur les nouvelles parutions concernant le 9e art, de continuer à découvrir des auteurs prometteurs qui, d’emblée, semblent vraiment maîtriser les codes narratifs et graphiques de la bande dessinée ! C’est d’autant plus méritoire quand il s’agit d’un premier album en ce domaine : ce qui est le cas de Pierre Alexandrine avec son « Amourante ». Ce dense ouvrage de 230 pages, édité chez Glénat, nous propose un voyage aussi palpitant qu’amusant à travers les époques et les lieux, en remettant en question notre obsession tout à fait compréhensible de plaire perpétuellement et de ne pas mourir…
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Le retour de Ringo : du très bon western classique !
Créé par William Vance en 1965 pour le journal Tintin, le personnage de Ray Ringo est convoyeur, chargé d’escorter les diligences de la Wells Fargo. Six histoires ont été réunies et éditées en deux albums par Le Lombard en 1967 et1968 (notamment sur des scénarios de Jacques Acar), suivis en 1978 par un dernier retour (scénarisé par André-Paul Duchâteau), le tout publié en intégrale en 2004, puis plus récemment en 2022 (1).
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« Fuck ze Tourists »: la BD franco-belge a l’assaut du surtourisme !
Pour les amateurs de bandes dessinées humoristiques certifiées franco-belges, les propos ne peuvent qu’être bon enfant, les dessins d’une sagesse irréprochable : dans le but de ne pas troubler les jeunes lecteurs. Les sieurs Zidrou et Éric Maltaite, natifs du plat pays — mais, il est vrai, exilés en Espagne depuis belle lurette —, démentent ces croyances ancestrales avec une bonne dose d’humour corrosif. Après avoir joyeusement tourné en dérision l’univers impitoyable d’Hollywood (1), ils s’attaquent avec la même férocité aux vacanciers des temps modernes : ces maîtres en goujaterie envers les populations locales.
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Dans « Whisky », Bruno Duhamel et David Ratte mettent en lumière les SDF…
Bruno Duhamel et David Ratte sont deux auteurs phares du label Grand Angle du groupe Bamboo, même s’ils se démarquent quand même un peu de la ligne des aventures plus classiques proposées majoritairement par ce très intéressant secteur dirigé par le scénariste Hervé Richez. C’est d’ailleurs ce dernier qui a eu l’idée de rapprocher les deux créateurs, lesquels sortent, en effet, des sentiers balisés. Le résultat de leur efficace collaboration ? Une mise en lumière émouvante et pleine d’ironie de deux attachants exclus de notre société : Amir, jeune réfugié kurde sans papier plutôt discret, et Théo, vieux clochard pure souche, bavard et politiquement incorrect. Leur relation, liée par un pacte de survie, va voler en éclat lorsque le vétéran s’entichera d’un chien trop bien toiletté pour être honnête…
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Un road-movie très… western !
À sa sortie de prison, en 1970, Chuck ne pense qu’à récupérer son butin, qu’il a caché à Dry Creek : une ville fantôme du Colorado… Il y retourne avec sa complice et amante de l’époque : Kat. Là-bas, ils butent sur un vieux chercheur d’or. Ce dernier n’a pas volé leur trésor, mais leur apprend que deux individus les ont précédés : un grand blond et un Indien. Chuck va devoir retrouver leur trace, et l’affrontement sera inévitable. Avec Chuck et Kat, on voyage à travers les paysages américains éternels — comme figés — des westerns. De belles images, au service d’une intrigue forte,faite de chasse à l’homme, d’appât du gain et de trahison.
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« Lune de miel » T2 : du roman graphique au récit classique…
Avec la publication en 2008 du « Goût du chlore », Bastien Vivès s’est imposé comme le chef de file d’une nouvelle génération d’auteurs mêlant manga, jeu vidéo et animation. Après avoir goûté aux récompenses, aux éloges de la critique et même à la polémique, il opte pour une bande dessinée plus traditionnelle, signant deux « Corto Maltese » contemporains, puis créant la série « Lune de miel » : un virage à 180 degrés, un saut dans l’inconnu pour la star du roman graphique.
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« Pompéi », quand la fiction dépasse la réalité…
Pompéi : un nom mythique, celui de la petite ville romaine toujours partiellement ensevelie sous les cendres de l’éruption du volcan voisin, le Vésuve, en l’an 79 de notre ère. Si cette cité antique marque la mémoire collective, aucune bande dessinée ambitieuse ne lui avait encore été consacrée. C’est dorénavant chose faite avec « Assa » : une amorce de courte série.
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Tripp poursuit son autobiographie en BD en nous parlant de son père : transmission et réconciliation sont au programme !
À travers ce nouveau pavé de quasiment 350 pages, JeanLouis Tripp (1) continue son introspection familiale pour éclaircir et approfondir ce qu’il sait de son père. Ayant été troublé par déclaration de sa jeune sœur Cécile au sujet de son précédent chef-d’œuvre en bande dessinée (« Le Petit Frère »), où elle trouvait qu’il dessinait très bien le regard triste et perdu de leur géniteur, JeanLouis a décidé de nous raconter la vie ce dernier, avec son talent graphique et narratif habituel… Car, lui, comme il est longtemps resté enfant unique, il a connu un autre homme : un père affectueux, avec ses flamboiements, ses folies, mais aussi ses failles… Bref, un homme vivant, très vivant !
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Le roman graphique d’un super-héros bien réel…
Laurent Astier a fait une parenthèse de deux ans dans son parcours prometteur, après le succès de son cycle western « La Venin » (1) : il avait à cœur depuis longtemps de publier un récit autobiographique. Le sujet principal est moins sa propre existence que celle d’un ami devenu très proche : Cyril — ou plutôt son destin. Des années d’études aux débuts professionnels d’Astier dans le dessin, on assiste à la rencontre magique avec ce fameux Cyril que le destin frappera durement : une, puis deux maladies graves, de celles dont on a peur… Il se battra contre cette fatalité pendant 13 ans. Son ami Astier raconte tous les épisodes de leur amitié et de leurs vies, avec simplicité et beaucoup de cœur.
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« Le Diable et Coral » : Homs aux côtés de Lucifer !
On le sait, l’Espagnol Josep Homs (1) est un dessinateur aussi original que talentueux : il nous l’a prouvé à maintes reprises, ne serait-ce qu’avec sa série « Shi » écrite par Zidrou, dont il prépare le sixième épisode, toujours chez Dargaud. Par ailleurs, avec cet étonnant et glaçant roman graphique de 100 pages qu’il met lui-même en couleurs (et quelles couleurs !) — où une jeune juive très indépendante peut voir et converser avec une incarnation du diable —, il devient, pour la première fois, son propre scénariste. Tout en ressuscitant le mythe du golem et en reprenant le thème philosophique du bien et du mal, il nous démontre que le manipulateur n’est pas toujours celui qu’on croit !
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