« L’Art du crime » T1 & 2 par Olivier Berlion et Marc Omeyer

Les deux premiers volumes de « L’Art du crime » en neuf volumes lancent de belle manière ce concept imaginé par Marc Omeyer, cadre d’un groupe international puis coach, passionné d’écriture, et par Olivier Berlion, bien connu des lecteurs de bandes dessinées. Si ce duo assure l’ensemble des neuf scénarios, une équipe de dessinateurs différents pour chaque album réalise les dessins, Olivier Berlion se réservant le premier et le dernier. Après la BD et la peinture viendront la littérature, la sculpture, le cinéma, la musique, l’architecture, le théâtre et l’audiovisuel.

Le premier opus, « Planches de sang » est donc dessiné par Olivier Berlion qui, de son trait efficace et original plante les bases de cette série tout en s’invitant à mettre en image l’art qu’il connaît le mieux : la bande dessinée.

Benton, Missouri, 1939. Adolescent, Rudy découvre un album de bande dessinée près d’une voie ferrée. La piste de Mesa Verde, dont les cinq dernières pages sont absentes, l’accompagne tout au long de sa vie, jusqu’à sa libération après trois années de prison en 1950. Hanté par le mystère des pages manquantes, Rudy Boyd Fletcher commence une quête sanglante de serial killer qui le conduit à être condamné à perpétuité. Du fond de sa cellule de Ryker’s Island, il se lance dans un projet d’écriture fou : imaginer neuf crimes dans l’univers des neuf arts majeurs. Le premier est consacré à la bande dessinée, récit auquel est lié son destin… 

Floride, 1972. Nora Hathaway, jeune métisse indienne, reçoit une lettre d’Art Blumenfeld : vieux milliardaire excentrique ayant fait fortune dans le cinéma. Il invite la jeune femme à lui rendre visite dès que possible à New York. Curieusement, son invitation est accompagnée d’un exemplaire de « La Piste de Mesa Verde ». Collectionneur réputé de bandes dessinées, Blumenfeld serait en possession des cinq pages, dessinées par Curtis Lowell avant sa mystérieuse disparition et qui ne figurent pas dans l’album. Lorsqu’elle arrive chez le riche collectionneur, Nora découvre le vieil homme mort dans son bureau. Accusée du crime, ne pouvant pas prouver son innocence, elle ne peut compter que sur l’aide de John Stoner, alias Snail : flic atypique qui enquête sur des crimes commis autour de La Piste de Mesa Verde…

C’est Éric Stalner qui, de son trait élégant et précis, illustre « Le Paradis de la terreur » : le second volume dédié à la peinture, lequel sera en vente à partir du 18 mai.

Paris, 1860. Jeune peintre prometteur et ambitieux, mais sans argent, Hippolyte Beauchamp quitte sa province natale pour Paris où il espère conquérir Montmartre avec son talent et ses pinceaux. Riche héritier, son ami d’enfance Maxime de Champigny lui offre un toit. Lorsqu’ils sont attaqués par des voyous un soir de débauche, Hippolyte ne peut rien faire pour son ami qui est tué devant lui par un des malfaiteurs.

Cette vision provoque une étrange émotion chez le jeune artiste qui, sous le choc, peint un tableau sublime lui ouvrant les faveurs de la critique qui le porte alors aux nues. Il se rend vite compte qu’il ne peut peindre qu’après avoir été le témoin d’un crime. De là à le provoquer, il n’y a qu’un pas qu’il franchit à de nombreuses reprises.

Traqué par la police et plus particulièrement par l’inspecteur Montfort, Hippolyte plonge dans ce qu’il appelle son « Paradis de la terreur »…

Pour une meilleure compréhension de l’ensemble de cet intéressant concept, on aurait cependant apprécié que le lien avec Rudi Boyd Fletcher soit établi dans ce second volume, ne serait-ce que le temps d’une page.

Henri FILIPPINI

« L’Art du crime » T1 par Olivier Berlion et Marc Omeyer

Éditions Glénat (13,90 €) – ISBN : 978-2723495608

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