« Atlantid » T1 par Hidenori Yamaji

Pour son premier manga, Hidenori Yamaji se lance dans une oeuvre steampunk à destination des plus jeunes enfants. Au menu, de l’action, de l’aventure, de la romance et une bonne dose de dépaysement. Partez à la découverte d’une civilisation que l’on croyait complètement disparue.

Si la plupart des mangas se situent au Japon, celui-ci débute à Londres, en 1882. À cette époque de transition industrielle, il est encore courant de voir fonctionner de nombreuses machines à vapeur. Concept qui a inspiré le phénomène uchronique steampunk. Un monde où la technologie de la vapeur a supplanté l’électricité et créé toute une économie basée sur le charbon. Les Japonais sont friands de ce type de récit, on peut noter « Steam Detectives » (1) de Kia Asamiya et le long métrage « Steamboy » de Katsuhiro Otomo. Le genre semblait pourtant tomber en désuétude ces dernières années. Ce retour ne pourra que ravir les amateurs de grosses machines et d’univers embrumés.

Dans ce premier tome bien mystérieux d’« Atlantid », nous suivons les déboires de Sully : un jeune voleur plutôt agile et particulièrement résistant. Sous ses airs de casse-cou, il arrive à toujours se sortir des mauvais pas dans lesquels il s‘est lui-même fourré. Son destin va être complètement bouleversé lorsque son chemin va croiser celui de Miss Almendra. Mercenaire habillée comme un cow-boy, elle s’est juré de protéger un anneau doté de pouvoir dont elle-même ignore la puissance : anneau extrêmement convoité puisqu’une organisation secrète, commandée par Sir Bannister, compte bien remuer ciel et terre pour s’en emparer.

C’est lors d’une de ses rapines que Sully a eu le malheur de dérober et enfiler l’anneau. Ce qu’il ne savait pas, c’est que l’anneau ne peut plus être enlevé, une fois son propriétaire choisi. Au fur et à mesure du déroulement de l’histoire, les propriétés de l’anneau vont se révéler, faisant tour à tour apparaître un bras mécanique d’autoprotection ou des machines plus improbables les unes que les autres. Le premier à en faire les frais est le Juge Holder : un robot machiavélique truffé de gadgets meurtriers envoyé par Bannister. Connu pour être indestructible, il va être littéralement écrasé par la puissance de l’anneau. Et ce sous les yeux ébahis de Sully et Almenda qui ne comprennent pas encore ce qui se passe. Quel est le secret de l’anneau et, surtout, qui a su créer une arme aussi puissante ? Ainsi débute la quête d’Almenda, Sully et tous ses amis des bas-fonds de Londres.

« Atlantid » est un shonen pur jus avec son humour omniprésent, ses personnages allant toujours de l’avant et se surpassant en permanence. Le méchant, forcément machiavélique, ne recule devant rien pour accomplir ses forfaits. Le tout sur fond de quête bien mystérieuse pour découvrir les secrets du pouvoir de cet anneau et sûrement, par la même occasion, l’identité de Sully, celui-ci étant amnésique. Même si le titre de la série nous donne déjà un bon indice sur ces derniers points.

La série, assez courte, se conclura en trois volumes. À noter que ce premier tome bénéficie d’un prix d’appel de 5,45 € jusqu’au 31 décembre 2016, afin de fêter les 20 ans des éditions Kana.

Gwenaël JACQUET

« Atlantid » T1 par Hidenori Yamaji
Éditions Kana (6,25 €) – ISBN : 9782505065463

(1) « Steam Detectives » : cinq des huit volumes de la série ont été publiés en france chez Manga Player sous le titre « Les Fabuleux Vapeurs detectives » .

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