On vous a déjà dit tout le bien que l’on pensait de la saga ébouriffante, délirante et jubilatoire « The Kong Crew » d’Éric Hérenguel… (1) Or, voilà que les éditions Caurette sortent une très belle intégrale de luxe de la trilogie (224 pages, dans sa version originale en noir et blanc grisé et en français) : une incroyable épopée hommage aux comics, aux pulps et aux vieux films fantastiques des fifties ! Ceci alors que le tome 3, cartonné et en couleurs, vient aussi à peine de paraître chez Ankama… La totale en noir et blanc ou les trois volumes en couleurs, vous avez donc le choix ! L’essentiel étant de ne pas passer à côté de ces aventures follement drôles, débridées et imaginatives, sous couvert de fable épique et écologique !
Lire la suite...Après « Gaston »… « Modeste et Pompon » !
Hachette Collections vient de publier le dix-neuvième et dernier album de la très belle collection chronologique des gags de Gaston Lagaffe (numérotés de 0 à 18) réalisés pour Spirou par André Franquin de 1957 à 1996. (1) Objectif atteint pour l’éditeur qui profite de l’occasion pour faire durer le plaisir avec la publication, sous la même forme (albums cartonnés au format 24×32 cm, dos toilé, 12,99 € en kiosques) de quatre nouveaux albums proposant tous les gags de Modeste et Pompon dessinés par Franquin, à partir de 1955, dans les pages de l’hebdomadaire Tintin.
Hachette fait remarquer que l’acquéreur de ces 25 albums (c’est-à-dire 19 « Gaston », 2 « Idées noires » et 4 « Modeste et Pompon ») possédera l’ensemble des gags réalisés par André Franquin.
Petit détail qui compte : si les 21 premiers ouvrages sont accompagnés d’un riche dossier (études, documents inédits, portfolio…) signé Christophe Quillien, ces quatre ultimes albums ne proposent que les bandes dessinées.
Ceux qui auraient manqué cette très belle réédition peuvent se procurer l’ensemble des exemplaires auprès de Hachette Collections et bénéficier des cadeaux offerts avec l’abonnement ; voir www.hachette-collections.com.
Henri FILIPPINI
(1) Deux autres volumes complètent cette collection, proposant l’intégralité des « Idées noires » dont de nombreuses pages sont également présentées sous leur forme originale annotée par Franquin. Lors de son lancement l’an dernier, nous avions d’ailleurs signalé cette belle réalisation ici : « Gaston » chronologique !.
Quelle joie, quel répit, quel soulagement, de pouvoir enfin relire les Modeste et Pompon , sans les remarques stupides et les commentaires superflus, icinoclastes, inculturés, ignorants et nombrilistes des commentateurs habituels!
Enfin, de l’air! Et du Franquin 100 %. Sans fautes de gôut, ni d’appréciations distordues.
Bravo Hachette.
Si vous faites allusion à l’Intégrale Modeste et Pompom sortie récemment, je trouve sa préface plutôt intéressante et instructive, d’ailleurs ce gros livre coûte sans doute moins cher que les 4 de Hachettes. Maintenant si vous faites allusion aux commentaires parfois affligeants de Dayez dans la collection 50/60 de Niffle chez Dupuis, effectivement, je suis bien d’accord avec vous!! plus que d’accord même!!
zut, c’est Pompon et non Pompom comme les girls, bien sûr!°)
Une série que j’adorais quand j’étais petit. Du grand Franquin même s’il a toujours considéré cette oeuvre comme « mineure ». Cependant aucune équipe après lui n’a pu égaler le niveau du « Modeste et Pompon » du maître. C’est dire.
La planche qui illustre l’article montre la capacité immense de Franquin pour dessiner toutes sortes de véhicules avec la même perfection. Une série toujours très sous estimée !
Qui a dit que Franquin » a toujours considéré cette oeuvre comme mineure » ?
Toujours?
Qui, donc, a passé tous les jours de sa vie entre 1955 et 1997 avec Franquin et a partagé toutes ses pensées?
Qui a réalisé cet interview? Qui l’a retranscrit? Franquin en a-t-il accepté, reconnu, et signé le manuscrit final?
Les critiques de BD, qui pour la plupart ne survivraient pas un demi-trimestre en première année d’Histoire de l’Art ou en première année de Littérature, ont trop largement projeté leurs préjugés et leurs petites idées restreintes sur ce qu’aurait pu pensé ou ressentir des montagnes, des forces de la nature, des météores innaccessibles, comme Franquin, Goscinny, Walt Kelly ou Macherot.
Et après, ce genre de semi-vérités, tout-à-fait inintéressantes se colportent, se multiplient et se distordent sur le Web. Jusqu’à en prendre une allure de grande théorie artistique. Pauvre, pauvre BD…
Ce qu’on sait, c’est que Franquin était très critique envers soi-même et avait une disposition à la dépression.
Plus, on ne sait pas.
Et un génie pareil ne se laisse pas encadrer, définir, ou réduire, à quelques lignes ou paragraphes pseudo-psychologiques.
Mais on espère, très fortement, on lui souhaite, très respectueusement, que dans ses moments de bonne humeur, de paix, et d’harmonie, il pouvait se retourner et apprécier quel chef-d’oeuvre il avait produit, là-aussi, avec Modeste et Pompon.