Bruce J. Hawker, le héros favori du regretté William Vance (même après qu’il ait connu l’énorme succès de la série « XIII »), est de retour ! Et le tourmenté officier de la Royal Navy, aux cheveux blanchis par l’écume, reprend le commandement de son navire fétiche : le H. S. M. Lark. Il doit le ramener à bon port, mais les rumeurs vont bon train parmi l’équipage : ce voilier serait maudit ! À moins qu’il ne s’agisse de son capitaine qui exige de ses hommes qu’ils le suivent jusqu’en enfer : leur voyage étant parsemé d’épreuves, entre combats navals et éléments déchaînés. Hawker semble même n’être plus le seul maître à bord, se retrouvant, bien malgré lui, embringué dans la quête du trésor des Templiers.
Lire la suite...Disparition de Pierre Ouin…
Nous venons d’apprendre la disparition de Pierre Ouin, l’un des chefs de file de la bande dessinée punk (notamment dans Métal hurlant), décédé dans la nuit du 9 au 10 novembre 2015.
Né à Courbevoie, le 31 mars 1960, Pierre Ouin crée, avec Benito (en 1977), le fanzine Le Crapaud baveux : magazine où naîtra la bande dessinée punk. Ils seront rejoints par Max, Mezzo, Ben Radis, Imagex, Liberatore… apportant un ton nouveau, à la fois violent et dévastateur à la bande dessinée (ils seront expulsés de leur stand à Angoulême) qu’ils exportent dès le début des années 1980 dans les pages de Métal hurlant.
Il y anime « Artie et Cob » avec sa compagne Martine Rosier, « Little Big Cock et Pat Couille » et surtout « Bloodi », sa série et son personnage fétiche : un univers délirant peuplé de rats humanisés complètement déjantés. Présent dans des revues comme Viper, Le Psikopat (où il adapte des contrepèteries en BD, puis anime les aventures de Fourre-Tout et Couchette), Rigolo, Flag, ASUD (Autosupport parmi les usagers de la drogue)…, il se retrouve dans l’hebdomadaire Perlin au début des années 1990. De moins en moins présent dans le monde de la BD, il collabore pourtant régulièrement aux magazines Disney et plus particulièrement à Picsou magazine et Mickey parade où il surtout livre des jeux et des animations.
Ses rares albums (une petite dizaine) ont été publiés par les Humanoïdes associés, Futuropolis, Zébu et Le Lézard. Son ultime ouvrage, « Bloodi en shorts… stories » est sorti avec un faible tirage, en 2010, chez le micro éditeur Taupinambour.
Sous un trait joyeux et plein de fraîcheur, Pierre Ouin à ses débuts dissimulait révolte et violence qui disparaîtront lors de son passage dans les magazines pour la jeunesse.
Henri FILIPPINI