Lancé avec la promesse de proposer aux lecteurs amateurs du genre une longue saga familiale, « Les Damnés de l’or brun » ambitionne d’évoquer l’histoire de l’industrie du chocolat de ses origines à nos jours. Ce troisième ouvrage, consacré à l’année 1878, est, hélas !, le dernier. Pour les amateurs de cette série classique, voilà une conclusion un peu décevante, au goût aussi amer que celui du chocolat. Adieu Rosa Dumont, Marc Loiseau, Alain Swijsen, Christian Dallier, Stephen Wayne et bien d’autres descendants de Maria Da Silva et de Tiago Da Costa Socrates présentés dès le premier album dans l’imposant arbre généalogique publié en guise de pages de garde…
Lire la suite...« Drawings »: l’art de Miles Hyman

Publié par les éditions Glénat à l’occasion de l’exposition de ses œuvres à la galerie parisienne Champaka, « Drawings » (album cartonné de 208 pages en couleurs, 39 €) est une quasi-monographie des travaux de Miles Hyman, accompagné de textes de ceux qui ont partagé un jour son aventure graphique : Michel Rime, Jean-Luc Fromental, Marc Villard, Étienne Robial, François Guérif, Jean-Bernard Pouy et Jérôme Charyn. On y découvre, à travers des documents d’archives, sa passion pour Paris, son amour des livres, les moments clés de sa vie… Ceux qui ont, ne serait-ce qu’un jour, apprécié son trait élégant, ses cadrages cinématographiques, ses pastels aux couleurs vives, seront comblés par ce très bel ouvrage tout entier dédié à un maître de l’illustration comme il y en existe peu.
Venu du Nouveau Monde, vivant aujourd’hui dans l’ancien, Miles Hyman, Américain à Paris né dans le Vermont en 1962, est omniprésent dans les plus grands journaux français, comme américains. Ses dessins aux décors tracés au cordeau, aux personnages à la raideur inquiétante, aux cadrages cinématographiques, fleurissent dans Le Monde, Télérama, The International Herald Tribune, The Boston Globe, Libération, XXI, The New Yorker Magazine, Muze…, ornent les couvertures de centaines d’ouvrages, apportent un souffle nouveau à la bande dessinée noire (« Le Dahlia noir », « Nuit de fureur » chez Casterman…).
Illustrateur chez Gallimard/Futuropolis de « Manhattan Transfer » de John Dos Passos, de « L’Agent secret » de John Conrad, de « Lorsque Lou » de Philippe Djian, de « Chroniques ferroviaires » de Marc Villard…, il expose ses oeuvres dans les galeries américaines et européennes avec un succès qui ne se dément pas.
Au temps de feu Radar, son oeil incisif à saisir le fait divers aurait fait merveille à la Une, avec le même talent que Di Marco ou Ferrari. Défenseur acharné du dessin à l’heure où la photographie règne sans partage, Miles Hyman prouve qu’un bon dessin n’a pas de rival, que l’instantané du trait dessiné n’a pas d’équivalent.
Exposition à la Galerie Champaka Paris, 67 rue Quicampoix, 75003 Paris, beaubourg@galeriechampaka.com, www.galeriechampaka.com, du mardi au samedi, de 12 heures à 19 heures, jusqu’au 14 novembre 2015.
Voir aussi : http://www.mileshyman.com.