Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...Rotundo dessine « Tex » !
Tous les ans, depuis trente années maintenant, Sergio Bonelli Editore publie un Albo Special broché en grand format proposant une aventure inédite de son héros fétiche Tex Willer, dessiné par un grand nom de la BD, pour seulement 6,50 euros (sans les frais d’envoi en France). C’est au tour de Massimo Rotundo de réaliser ce long récit de 224 pages écrit par Giammauro Cozzi alias Pasquale Ruju. « Tempesta su Galveston » (« Tempête sur Galveston ») raconte la poursuite de six tueurs d’un ranger par Tex Willer, le plus célèbre d’entre eux, et son fidèle Carson/ Ils croisent la route de personnages insolites campés par Rotundo qui, visiblement, se régale à les mettre en scène.
Alors qu’elles sont plutôt rares dans les aventures du héros créé par Giovanni Luigi Bonelli en 1948, deux superbes femmes sont présentes — et de belle manière — dans cet épisode : Miss Eleanor, la belle tenancière blonde du saloon, et Clémentine, la jolie esclave noire éprise de liberté.
Voir : www.sergiobonelli.it.
Né en 1955, découvert en France en 1984 avec la traduction du « Pêcheur de Brooklyn » (éditions Glénat), puis surtout celle d’« Ex-libris eroticis » dans L’Écho des savanes, puis chez Albin Michel, Massimo Rotundo a signé de nombreuses séries en fascicules pour Sergio Bonelli Editore : « Volto Nascosto », « Shanghai Devil », « Brendon »… Inutile de préciser que son interprétation de Tex Willer est superbe !
Vous avez tout faux monsieur Philippini,
vous devriez lire l’album avant d’en faire un résumé :
il y a plusieurs histoires qui s’entremêlent,
Tex et Kit Carson,poursuivent les 6 tueurs d’un ranger,
le fils de Tex,Kit Willer n’est pas dans l’histoire,
dans l’histoire avec le noir,il est fouetté mais ne meut pas etc…
votre résumé c’est n’importe quoi.
Gérard Kreb
Désolé, mais je n’ai pas encore lu l’album dans le détail et mon italien est plus que médiocre. Vous avez raison, Kit n’est pas présent dans cette aventure. La prochaine fois, plutôt que de me précipiter pour parler d’un nouveau Bonelli, je prendrai le temps de le lire à fond quitte à passer l’actu avec retard. Ceci dit, François Pincemi a raison : les images de Rotundo sont superbes et je ne crois pas, malgré ma « traduction » hésitante », que ceux qui se sont procurés cet album le regretteront. Encore désolé, mais mes journées n’ont que 24 heures et tout lire tout devient de plus en plus difficile. Rien que la production Bonelli, c’est une bonne quinzaine de fascicules minimum par mois. J’ai abandonné mangas et comics US faute de temps ; il va peut-être encore sacrifier autre chose, tant la production est importante. Mais nous sommes si peu nombreux a continuer à informer dans le rayon BD populaires que ce serait regrettable que de plus en plus de BD passent à l’as, faute d’informations ou de critiques…
Amitié et en souhaitant vous conserver comme lecteur…
Henri Filippini
L’erreur est humaine, peu importe l’histoire, le western est un genre assez convenu où il est difficile d’innover. Le thême de l’esclavage doit faire suite au succès au cinéma de Django de Tarantino et autres films récents prouvant que les Etats-Unis sont enfin en train de se réconcilier avec un douloureux passé basé sur l’enrichissement de quelques WASP, par le biais du génocide des Indiens d’Amérique, mais aussi de l’utilisation esclavagiste, au sens propre mais ignoble du terme, d’une main d’oeuvre docile importée d’Afrique, comme du sinistre Coke en stock.
Plus intéressant me semble le traitement graphique de l’excellent Rotundo, au trait toujours aussi élégant et travaillé. Ce livre sera t’il bientôt traduit en français, ou faut il l’acheter par correspondance?
Bonjour,
Même si vous n’avez pas lu le dernier album du Tex Spécial, comment vous en vouloir alors que la production reste surabondante et que la langue fait obstacle à la lecture ?, je trouve que votre mise en avant et en valeur de la BD populaire est très agréable. Tomber dans la lecture d’un Tex aujourd’hui est une source inépuisable de plaisir et une cure de jouvence. Depuis les années 1990, les aventures du ranger ont été continuées par des scénaristes et une pléthore de dessinateurs méconnus et extraordinaires, haussant d’un cran une série mythique. Si nous pouvions bénéficier en France de telles suites sur des séries défuntes (Blake et Mortimer, Lucky Luke, Astérix, etc.) !
A quand un nouvel éditeur pour Tex en France… et donc en français !