On vous a déjà dit tout le bien que l’on pensait de la saga ébouriffante, délirante et jubilatoire « The Kong Crew » d’Éric Hérenguel… (1) Or, voilà que les éditions Caurette sortent une très belle intégrale de luxe de la trilogie (224 pages, dans sa version originale en noir et blanc grisé et en français) : une incroyable épopée hommage aux comics, aux pulps et aux vieux films fantastiques des fifties ! Ceci alors que le tome 3, cartonné et en couleurs, vient aussi à peine de paraître chez Ankama… La totale en noir et blanc ou les trois volumes en couleurs, vous avez donc le choix ! L’essentiel étant de ne pas passer à côté de ces aventures follement drôles, débridées et imaginatives, sous couvert de fable épique et écologique !
Lire la suite...Le réalisme chez Calvo
Aujourd’hui, le nom d’Edmond-François Calvo est encore trop méconnu des amateurs, et même des exégètes du 9e art. Pourtant, ce fabuleux dessinateur suscite encore l’admiration de nombre de ses pairs : d’Albert Uderzo qui, dans sa jeunesse, lui rendait visite pour suivre ses conseils ou simplement le regarder dessiner, à Florence Cestac(1), en passant par Benoît Sokal. Calvo donna aussi ses lettres de noblesse à la bande dessinée animalière…
D’ailleurs, son œuvre la plus connue et à laquelle on fait le plus souvent référence reste « La Bête est morte ! » : deux albums publiés en 1944 et 1945, aux éditions G.P.(2), sur un scénario de son ami Victor Dancette(3), le responsable de ces publications pour la jeunesse. Dans ce récit animalier qui raconte la Deuxième Guerre mondiale aux enfants, Calvo campe, avec brio, les protagonistes sous des traits d’animaux : les Allemands y sont des loups, les Français des lapins, les Américains des buffles… À noter que les productions Disney menaceront l’éditeur de celui qu’on surnomma longtemps « Le Walt Disney français » d’un procès pour plagiat : si bien que les truffes des loups furent retouchées dans les éditions postérieures. En conséquence, Calvo, dont le trait rond et dynamique est évidemment influencé par l’esthétique de ces dessins animés (mais aussi par les dessins de Félix Lorioux, de Samivel, de Gustave Doré ou d’Albert Dubout), refusera l’emploi d’animateur proposé chez eux quelques mois plus tard !
Tout cela, et bien d’autres anecdotes encore, est évoqué dans l’ouvrage, coédité par Le Taupinambour et l’association Regards, que Jean-Paul Tibéri vient de consacrer à cet artiste né le 26 août 1892 à Elbeuf en Seine-Maritime, près de Rouen, dans une famille d’origine espagnole arrivée en France au XVIIIème siècle, et décédé le 11 octobre 1957. Ce livre, disponible sur http://coffre-a-bd.com (comme les autres livres que l’ancien animateur du fanzine Haga propose sur André Chéret, Gloesner, Gérald Forton, Lortac, Marcello, Maric, Martial, Pellos ou Rob-Vel), vaut surtout pour ses reprises de documents rares : comme certains épisodes de « Cricri souris d’appartement » (série écrite, à partir de 1948, par Marijac pour Baby Journal qui deviendra Cricri Journal suite au succès rencontré par la petite souris,
puis pour Coq hardi, Bravo !, Les Belles Images de Pierrot ou Le Journal de Nano et Nanette) et de « Coquin le petit cocker » (créé dans La Semaine de Suzette en 1952 et repris dans Fripounet et Marisette en 1956, puis dans Bout d’Chou en 1966), ou encore de la « Moult véridique histoire de Manneken » (scénario de Lucien Bornet dans L’Aiglon, en 1950).
Évidemment, cet historien du 9e art fait aussi allusion à l’enfance qu’Edmond-François Calvo passe dans son village natal de Normandie où son père tient une distillerie, à ses études au Lycée Pierre Corneille de Rouen et à sa mobilisation pendant la guerre de 14-18 alors qu’il commence à publier quelques caricatures et dessins humoristiques dans la presse. En 1919, il collabore même au Canard enchaîné et à L’Esprit de Paris, puis à Floréal (en 1920) et aux Petits Bonshommes (en 1922), tout en signant quelques toiles publicitaires… Il exerce ensuite différents métiers, dont celui d’aubergiste (à Pont Saint-Pierre, dans l’Eure, où l’on peut encore voir une statue de lion et une porte en bronze pour un caveau, dues à Calvo qui fut aussi sculpteur), et ne revient au dessin qu’en 1938, sur les conseils de sa femme. Ayant vendu son peu rentable hôtel-restaurant pour s’installer à Paris, avec son épouse et ses deux filles, il commence une nouvelle carrière à l’âge de quarante-six ans ! Il va alors travailler principalement à l’illustration de romans dans les publications de la Société parisienne d’édition (S.P.E.) des frères Offenstadt : les revues Fillette, L’As, L’Épatant, Hardi les Gars ! et Junior où il crée ses premières bandes dessinées.
Parallèlement, Calvo illustre des publicités (« La Véritable histoire du Petit Poucet » pour Liébig…),
des contes animaliers et autres classiques de la littérature enfantine, tout en collaborant, par la suite, à un nombre impressionnant de revues. Il se fait surtout remarquer en créant de prodigieux exercices de comique anthropomorphe (« Les Aventures de Rosalie » publié en 1946, aux éditions G.P., « Mémoires d’un vélomoteur » dans Cœurs vaillants, en 1952…et différentes bandes dessinées avec des animaux dont « Croquemulot » (pour Sepia, en 1942), « Patamousse » (récit envoûtant, mélange de fantastique, de gentillesse et d’humour, paru à la S.P.E., en 1943) ou encore « Moustache et Trottinette » (publiée dans le magazine féminin Femmes d’aujourd’hui) à laquelle il se consacre presque uniquement, de 1952 jusqu’à la fin de sa vie(4) : des bandes très emblématiques de son style aux multiples détails et aux vibrants aplats de noir réalisés à la plume !
Pour cette longue série, ce grand blond aux yeux bleus, taillé comme une armoire de son pays et doté d’une grande sensibilité (si on en croit le témoignage de son ami Marijac dans le n°60/61 du Collectionneur de Bandes Dessinées, au printemps 1989), revient au noir et blanc. Voilà qui lui permet de se consacrer pleinement à des compositions graphiques, réalisées sans le moindre artifice, et de pouvoir travailler sur la durée, sans limitation de nombre de pages, en dirigeant le récit à sa guise, puisqu’il en est également le scénariste. Bourreau de travail, cet auteur solitaire et boulimique pouvait passer plus de douze heures de sa journée, attaché à sa table à dessin : ce qui explique que malgré un démarrage tardif, il a énormément publié.
Si l’œuvre de Calvo est essentiellement animalière, il n’en demeure pas moins que ce maître du 9e art a toutefois abordé avec bonheur la bande dessinée réaliste, même si certains peuvent trouver que ses personnages humains manquent parfois de finesse. Cependant, autant les « bons » peuvent paraître fades et manquer de profondeur, autant ses trognes caricaturales des « méchants » sont remarquables ! Le dynamique style graphique de Calvo se caractérisant aussi par un sens extraordinaire du mouvement, il fait merveille dans ses bandes dessinées réalistes qu’il nous a parues opportun de revaloriser avec ce « Coin du patrimoine ».
C’est même dès son retour à l’art graphique qu’il se fait remarquer en ce domaine, alors qu’il ne s’agit que d’images illustrant des textes très denses de Roland Mazières publiés dans L’As (« La Vengeance du corsaire » en 1938 et « Le Centaure Vézelay » en 1939). Ce sont surtout les quatre épisodes du western « Tom Mix chevalier du far-west », sa véritable première bande dessinée avec phylactères caracolant en première page de l’hebdomadaire Les Grandes Aventures (dès novembre 1940), qui vont marquer les lecteurs de l’époque : il faut dire que Calvo y fait merveilleusement éclater les cadres, usant de plans cinématographiques et de décors tourmentés. Le succès de cette histoire sera tel qu’elle sera reprise, en 1941, dans le magazine belge Bravo ! et, en 1948, sous le titre « Pancho Villa la terreur du far-west », dans Youmbo Magazine.
Citons aussi ses somptueux travaux pour Junior : les illustrations pour les romans « Hurleloup, l’épervier des mers » (1940) ou « Aventuriers des mers » de Martial Cendres (1941) et la bande dessinée « Le Chevalier Chantecler », parue de décembre 1940 à juillet 1941, qui fut reprise en album au format à l’italienne, aux éditions Giraud-Rivoire, sous le titre « Le Chevalier de feu », en 1948 :
ce qui explique la mise en page curieuse de la réédition de 1976, en noir et blanc, chez Futuropolis. On y trouve déjà tous les ingrédients de son style et, malgré le texte insipide dû à Michel Lancy alias Landry, ce travail lui permet de continuer à travailler pour Junior, notamment avec « D’Artagnan » qui sera malheureusement interrompu par l’arrêt du journal, en 1942.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Calvo va peaufiner son style réaliste en réalisant de superbes couvertures pour Fillette (ainsi que quelques courtes bandes dessinées, en 1940 et 1941) et pour les fascicules de la collection « Le Petit roman policier » des éditions du Livre moderne (Ferenczi), entre 1941 et 1942.
On lui doit aussi quelques mises en images de romans pour la jeunesse à la SPE (« Robin des bois »(5) en 1939, « Les Voyages de Gulliver » en 1941, « L’Aigle bleu »…) et des récits complets publiés aux éditions Sepia de Marcel Daubin : « La Croisière fantastique » (écrit par Alin Monjardin en 1942 et réédité dans le n°1 de la luxueuse revue Spatial des éditions Deligne, en 1978) et « Un chasseur chassant chasser » de G.. A. Bürger, en 1943.
Outre ses illustrations de contes pour Hardi les Gars !, France-Soir Jeudi (puis Zorro France-Soir), Fillette, Oxygène et Tintin, Calvo collabore surtout avec Marijac. Notamment sur des historiettes humoristiques destinées aux enfants : « Cricri souris d’appartement » et « Coquin le petit cocker », mais aussi « Baptistou » (qui sera repris dans Le Journal de Nano et Nanette)
et « Capitaine Gin » dans Baby-Journal/Cricri Journal, de 1948 à 1949, ou encore « Pat’folle capitaine corsaire » dans Coq hardi, en 1948 (suite d’une série que Marijac avait dessinée, lui-même, en 1935, dans Cœurs vaillants) ;
ceci avant de travailler, à partir de 1952, pour les éditions Fleurus (« Babou » dans Âmes vaillantes…), l’hebdomadaire Lisette (avec « Aglaé ») et Femmes d’Aujourd’hui, avec « Moustache et Trottinette » : ses amusantes et profondément manichéennes aventures fantaisistes, souvent parsemées de décors fantastiques et très réalistes, seront également reprises dans Bernadette (de 1960 à 1961), aux éditions Ovip sous forme de fascicules mensuels (de 1956 à 1960) et dans de nombreux quotidiens régionaux comme L’Union, La Nouvelle République du Centre, Le Libre Poitou, Le Populaire du Centre, La Résistance de l’Ouest, L’Essor…
C’est justement pour cette presse régionale que Calvo va dessiner une superbe interprétation, torturée à souhait, du « Bossu ou le petit Parisien » (le roman de Paul Féval). D’après Alain Beyrand, dans son indispensable « De Lariflette à Janique aimée : catalogue encyclopédique des bandes horizontales françaises dans la presse adulte de 1946 à 1975 » (édité par le Salon International de la Bande Dessinée d’Angoulême, le Syndicat de la Presse Quotidienne Régionale et les éditions Pressibus, en 1995), le format de parution et la mauvaise qualité du papier journal ont largement gâché la publication de ce strip quotidien constitué d’un texte court sous quatre images. Seul le quotidien d’Orléans, La République du Centre, en a effectué une publication respectueuse de la finesse du trait. C’est d’ailleurs à partir de cette édition que l’association Regards publia, en 2001, un album (hélas tiré seulement à une centaine d’exemplaires) reprenant les quatre-vingt-onze bandes des aventures du chevalier de Lagardère. On peut aussi supposer que Marijac participa à son adaptation car cette bande fut publiée d’abord dans France-Soir, en 1947, après « Les Misérables » illustré par Gaston Niezab et « Les Mystères de Paris » par Raymond Cazanave, autres grands classiques que l’infatigable auvergnat avait réussi à imposer et à faire diffuser.
Cependant, Calvo fait encore quelques incursions dans le réalisme(6) : ne serait-ce qu’avec « Olivier le preux » (encore un scénario de Michel Lancy), dans Grandir.
Ce beau récit historique fut, hélas, lui aussi interrompu par l’arrêt de cet éphémère hebdomadaire (qui ne parut que de juin à septembre 1949) où il signait aussi, sous le pseudonyme d’Anny (le prénom de l’une de ses filles), la série humoristique « Doglock Holmès détective » scénarisée par Méranval puis Lucien Bornert !
Outre quelques récits très courts, plus caricaturaux, publiés dans l’« Almanach Foyer Rural » de 1953 (« L’Escarpolette de Nanie » ou « La Peur »),
il faut surtout citer les six magnifiques planches de « King Kong »(7), représentatives de l’outrance baroque dont il faisait preuve dans ses bandes réalistes, réalisées pour l’hebdomadaire éponyme, en 1948, et que le magazine Bang ! des éditions Casterman nous a fait redécouvrir récemment (à l’hiver 2004).
Ce n°5 de Bang ! contient aussi un texte bien documenté sur Calvo (écrit par l’érudit Jean-Pierre Mercier), lequel reprend et complète les rares informations que nous ayons sur cet immense dessinateur, lesquelles étaient déjà parues dans Haga n°20/21, Le Phare-Fouilleur n°4, Hop ! n°2, n°46 et n°71 et, bien entendu, dans l’indispensable n°60/61 du Collectionneur de Bandes Dessinées ; ou, encore, dans les ouvrages « Bibliographie des œuvres de Calvo » aux premières éditions Futuropolis de Robert Roquemartine (quatre pages, sans date), « À la rencontre de la BD » de Jean-Claude Faur (aux éditions Bédésup, en 1983), « Animaux en cases » de Thierry Groensteen (aux éditions Futuropolis, en 1987) et « Calvo ou l’art du détail dans la bande dessinée » (catalogue de l’exposition au Musée de la Miniature de Montélimar du 8 juillet au 31 décembre 2009) : ouvrages qui font, avec raison, la part belle au talent exceptionnel de cet étonnant dessinateur animalier dont les planches s’admirent sans avoir besoin d’un soutien narratif ;
mais ceci trop souvent au détriment de ses œuvrettes réalistes qui y sont régulièrement sous-estimées, voire occultées : injustice que nous avons essayé, ici, de réparer …
Gilles RATIER, avec l’aide de Christophe Léchopier à la technique
(1) Pourtant, grâce à Marijac qui habitait à quelques pas de leur maison d’édition Futuropolis, Florence Cestac et Étienne Robial ont beaucoup fait pour la revalorisation de cet auteur dans le courant des années soixante-dix : ne serait-ce qu’en rééditant, à tour de bras, « Patamousse » (avec « Tagada détective » et « Tromblon le brigand », deux autres récits animaliers également publié à la S.P.E., en 1946) dans un album broché, en noir et blanc, de la collection « 30×40 », en 1974, « Le Chevalier de feu », « Moustache et Trottinette », « Coquin le petit cocker », « La Bête est morte » et « Rosalie ». Hélas, ce regain d’intérêt n’a été que de courte durée puisque tous les albums qu’ils ont publiés alors ont vite été épuisés et sont encore très recherchés par les amateurs ! Aujourd’hui, seuls l’intégrale de « La Bête est morte » et « Les Aventures de Rosalie » sont encore réédités, régulièrement, par les éditions Gallimard.
(2) Toujours pour les éditions G.P., Calvo collaborera aussi, entre 1944 et 1946 (c’est-à-dire entre « La Bête est morte » et « Les Aventures de Rosalie »), à la revue L’Armée française au Combat et à ses deux suppléments (Choc et Parachutistes) où il est amené à illustrer des textes cocardiers et d’exaltation d’une nouvelle armée « purifiée » par les divers débarquements en leur opposant, peut-être inconsciemment, des fresques surréalistes et ubuesques !
(3) Le principal responsable du scénario belliciste de « La Bête est morte ! » est donc Victor Dancette, même s’il s’est fait aider, pour le premier fascicule, par Jacques Zimmerman. Ses textes torrentiels, qui sont donc aujourd’hui difficiles et très longs à lire, prônent une certaine forme de racisme avec un appel à une haine absolue de la race allemande, alors que le sort tragique des juifs n’est évoqué qu’en quelques cases. En fait, Dancette n’y fait que continuer à proposer à la jeunesse la construction d’une nation forte, fière de travailler dur et d’élever ses nombreux enfants. Un propos rappelant le « Travail, Famille, Patrie » pétainiste et qui n’a rien d’étonnant quand on sait que, par ailleurs, Victor Dancette était aussi l’auteur d’un ouvrage pour la jeunesse à la gloire du Maréchal Pétain et de la Révolution nationale : « Il était une fois un pays heureux », publié, un an avant, aux éditions de la Générale Publicité qui n’allaient bientôt garder que leurs initiales G.P. !
(4) Calvo ayant succombé d’une artérite, suite aux nombreuses années de privations pendant la guerre, alors qu’il était en train de dessiner la dix-septième planche du dixième épisode de « Moustache et Trottinette » (« Trottinette a perdu Moustache »), ses collègues et amis Mat et Jen Trubert vont improviser une fin plausible qui s’étalera sur treize pages supplémentaires.
(5) Pour les éditions Gautier-Languereau (anciennement G.P.), Calvo illustrera une autre version du roman « Robin des bois » due à René Thévenin, en 1948,
et d’autres albums pour enfants comme « Grandeur et décadence du royaume des bêtes », « Le Petit Poucet », « La Belle au bois dormant », « Cendrillon et Le Petit chaperon rouge », « Souricette » (en 1947) ou « Don Quichotte » (en 1949). Toujours pour cet éditeur, citons l’abécédaire « Monsieur Loyal présente… » (en septembre 1946) et l’étonnant petit livre découpé dans le sens de la largeur pour permettre de varier les têtes, bustes et jambes de seize personnages : « Anatomies atomiques », en juin 1946.
(6) Dans le genre qui nous intéresse, Calvo s’attellera aussi, pendant les années quarante, à divers travaux qui furent malheureusement abandonnés sans raisons connues, à l’instar de l’illustration des « Trois mousquetaires » pour la collection « Rouge et Or » des éditions G.P. et d’un récit complet intitulé « Jack l’insaisissable » et resté inédit (dont on peut voir la couverture sur le site www.fantasmak.com !
(7) Calvo sera en effet remplacé, à partir de la page 7, par Raymond Poïvet, le temps de cinq planches, avant qu’un certain Mora lui succède : aucune explication n’ayant officiellement été donnée pour expliquer cette valse des dessinateurs !
Bonjour
felicitation pour cet article, bien écrit et richemet documenté.
Pour un auteur bien oublié.
Je trouve que les articles de cette rubrique sont à chaque fois meilleurs. Il faut continuer.
Lorsque j’étais gamin je ne lisais que de la BD Belge, et j’ignorais totalement le nom de Calvo.
Je devais avoir 16 ans lorsque j’ai découvert cet auteur.
j’étais surpris par ce dessin insolite et qui faisait un peu peur avec ses arbres biscornus, ou ces chevaliers aux visages torturés.
Je suis vite retourné à mes BD Belges au style Hergéen.
Aujourd’hui je regrette un peu ce sectarisme, et cet article me confirme que je suis passé à coté de quelque chose dans cette forme artistique qu’est la BD.
Alors encore bravo pour ce travail de mémoire.
Je voudrai pour finir m’adresser à Gilles Ratier, tant pour sa connaissance encyclopédique de la BD que pour ses « relations » privilégiers avec les pontes de l’édition :
Il y a quelques années, les éditions Glénat ont créer la collection « patrimoine BD »
Cette collection a permis de sortir sur de beaux albums, quelques chef d’oeuvre de la BD ( Ragnar le viking, Yves le loup sans oublier le splendide guerre du deu de Pellos)
Que devient cette collection ?
Jacques.guillerm@neuf.fr
Bonjour
Tout d’abord merci pour vos compliments !
Nous avons joint Henri Filippini, le responsable de cette collection « Patrimoine BD » aux éditions Glénat. Aujourd’hui à la retraite de son poste de directeur éditorial, Henri nous a fait part de ses regrets en ce qui concerne cet abandon dont l’unique raison était la mévente (1000 exemplaires en moyenne) des ouvrages. La collection n’était donc pas rentable. Glénat voulait bien ne pas
gagner d’argent mais ne pas en perdre. Or, 1000 exemplaires pour un équilibre à 4000, c’était lourd comme perte ! Il conclue, sur un ton un peu amer, en précisant que : « ce fut toutefois une bonne affaire pour la micro édition qui fait ses choux gras de cette désertion des lecteur pour tout ce qui touche au passé de la BD. Dommage! ».
Gilles Ratier
Bonjour,
Comme moi vous êtes « fan » de Calvo mais peut-être avez vous des informations que je ne possède pas sur un album cartonné « Cricri souris d’appartement contre Matou » paru aux éditions « Avant-Poste » à Paris et dans la collection « Jeunes Frimousses » ?
Cet album possède un copyright mais pas de date d’édition et je n’ai jamais trouvé de traces de sa réelle comercialisation.
De part sa construction je pourrai le dater des années 70, il a un dos carré avec « le titre » + « Dessins de Calvo » + « Texte de Marijac »
Je vous remercie pour une réponse accompagnée d’une e-adresse si vous souhaitez recevoir des fichiers photo de cet album.
Bien cordialement, René
Bonjour ! Il s’agit certainement de l’album édité par le Salon d’Angoulême (sous l’appellation Sodieg), en 1977. La Sodieg en publiera un deuxième, la même année, intitulé « Cricri souris d’appartement en vacances ». Ces deux albums reprennent le contenu de celui édité, en 1957, par la Société nouvelle des éditions Mireille (de Marijac), compilation des pages parues, auparavant, dans Baby Journal (en 1948) et dans Cricri Journal (en 1949), journaux publiés par Marijac.
Bien cordialement
Gilles Ratier
Bonjour,
Merci pour votre rapidité à me répondre.
Hélas il ne s’agit pas de l’album « Sodieg » que je possède par ailleurs.
Celui dont je vous parle est cartonné avec les pages de garde de couleur marron ornées de petits dessins blancs et les pages du cahier sont entièrement colorisées.
En fait le contenu exact de l’album du même titre des éditions « Mireille » mais au format 29,5 x 22 cm et avec un dessin de couverture différent ainsi q’un deuxième plat blanc.
Je vous rappele que si vous le souhaitez je puis vous envoyer un fichier photos.
Cordialement, René
Je vais demander à Michel Denni : il en sait plus que moi !
Bien cordialement
Gilles Ratier
Bonjour,
Nous nous sommes penchés à plusieurs sur la question. Pour le moment, nous pensons qu’il s’agit peut-être du supplément ou d’un numéro spécial ou hors série de la revue Frimousse. Certains évoquent aussi un vulgaire pirate.
Pour en savoir, plus il faudrait au moins une reproduction du 1er plat de couverture.
Cordialement,
Michel Denni
Bonsoir,
Merci pour vos recherches.
J’ai proposé d’envoyer un fichier photo complet mais je n’ai pas d’adresse mail où le faire parvenir.
Vous pourriez me la communiquer à celle indiquée dans le bloc des coordonnées.
Bien cordialement, René
Bonjour,
Je viens de recevoir les photos du Cricri contre Matou. Effectivement, nous ne le connaissons pas au BDM. Si j’en juge par des recherches sur Google, les éditions Avant-Poste appartenaient à Marijac. Cet album a-t-il une date ?
Cordialement,
Michel Denni
Bonjour,
Aucune date indiquée sur cet album.
Je vous remercie pour vos recherches.
Heureux d’avoir pu vous apprendre l’existance de cet album très particulier.
Bien cordialement, René
Bonjour,
Etant fand eMoustache et Trotinette je viens de m’acheter sur un brocante l’album CRICRI Souris d’appartement contre Matou avec la signature de Calvo sous la pantoufle
Cet album est marqué « collection Mireille » sur la couverture, la 4 eme de couverture indique « dans la même collection Rosette et ses amis* dont vous trouverez d’autres aventures inédites ainsi que celles de Cricri dans « les belles histoires de Nano & Nanette » un jouranl conçu pour les tous jeunes.
les couvertures intérieures sont blanches avec 8 dessins bleus de la souris et 8 dessins avec le chat berçant la souris.
Il n’y a pas de date ;seule le bas de la dernière page n+62 mentionne à gauche Société nouvelle des Editions « mireille » 58 rue de Chateaudun Paris 9eme
et à droite L. P-F. Leonard DANEL- LOOS Dépot légal éditeur n°1 Dépot légal imprimeur n° 1267
Cet album est tout en couleur
Le chat ressemble tellement à Moustache et la souris CRICRI à Trotinette qye cette BD m’a tout de suite tapé dans l’oeil.
Si je comprend bien Calvo aurais dessiné Moustache avant cette BD? Pourquoi a t il changé le nom du chat?
Merci de votre réponse
Ping : Bande dessinée et science fiction pré-1945 : La Croisière fantastique de Calvo et la collection Cahiers d’Ulysse | Phylacterium
Avez-vous plus d’information sur le personnage qui a été également sculpteur, peintre, proche de mon grand-père à l’époque.
Merci de votre réponse.
Bonjour Françoise.
L’ouvrage le plus complet sur Calvo est celui que je mentionne en tête de cet article : « Calvo » par Jean-Paul Tibéri, coédité par Le Taupinambour et l’association Regards, en 2011 ; à l’époque il était disponible sur http://coffre-a-bd.com.
En ce qui me concerne, tout ce que j’en sais est compilé dans cet article.
Bien cordialement
Gilles Ratier
Du temps lointain où j’étais aux métiers d’Arts, dans l’Hôtel Salé à l’époque, j’étais bien le seul je crois à m’intéresser à la bande dessinée et aux illustrateurs comme Calvo. J’en avais parlé à un vieux professeur Monsieur Mallet, qui m’avait dit bien connaître, tellement même, qu’il avait pour aider Calvo, dessiné l’avant dernière page de la Bête est morte (la charge des bisons et l’usine « Bison Vulcain et Cie »). Ça se voit d’ailleurs que cette page n’est pas de la main de Calvo, elle est plus faible comme dessin.
Je le signale tant que je suis encore vivant, et que je m’en souviens !
Merci pour cette incroyable révélation, Bernard !
Et merci aussi de nous lire…
Bien cordialement
Gilles Ratier