Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...« L’Ours Barnabé T15 : Un monde parfait » par Philippe Coudray

Lymphatique et sympathique l’ours Barnabé porte un regard bienveillant sur son entourage et le monde qui l’entoure. Imperturbable, il philosophe sans pontifier avec un humour nonsensique qui fait toujours mouche. Cela autorise évidemment plusieurs niveaux de lecture, l’éditeur affirme qu’il s’adresse aux lecteurs de 6 à 96 ans. De quoi sourire en famille pendant longtemps.
L’ours Barnabé vit tranquillement, avec sa famille, dans une montagne… Peut-être les Pyrénées, car il s’égare parfois entre Tarbes et Pau. Il a pour amis une renarde, un kangourou et un petit lapin.
Ensemble, ils vivent de courtes aventures en une page, de trois et sept cases, le temps de triompher de quelques dangers, chasseurs ou éléments déchaînés, ou d’affronter avec une sagesse, jamais prise à défaut, un ensemble de petits tracas : réparer sa voiture avec une voiture d’enfant, faire face à la charge d’un cerf ou observer une tempête la fenêtre ouverte.
Barnabé est un ours zen et épicurien. Il vit de peu, accorde du temps à ses amis, protège sa liberté et son indépendance d’esprit.
Depuis 34 ans et 15 albums, Philippe Coudray donne vie à ce plantigrade débonnaire avec esprit et poésie. Un humour souvent teinté de non-sens, de jeux avec les mots et avec les images qui rapproche son univers de ceux créés par Claude Ponti.
Dans ce quinzième opus, par exemple, Barnabé aide un cheval à traverser un précipice, tout simplement en le chevauchant, il utilise savamment un parapluie plus petit pour suppléer le sien troué ou, gardien de but surdoué au football, il peut se passer de la cage et jouer ainsi « sans filet » !!!
À la différence du nôtre, le monde de Barnabé est parfait, doux et poétique : tout s’y résout en jeux de mots ou en jeux visuels. On peut le rejoindre aussi souvent que l’on veut, en lisant un des quinze albums de la série. C’est toujours un vrai bonheur.
Laurent LESSOUS (l@bd)
« L’Ours Barnabé T15 : Un monde parfait » par Philippe Coudray
Éditions La Boîte à bulles (12, 50 €) – ISBN : 978-2-84953-212-6