Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...1ère ÉDITION DU FESTIVAL ISTANBULLES

La première édition du festival Istanbulles ? se tenant comme son nom l’indique à Istanbul ? a fermé ses portes ce week-end. Initié par notre ami et confrère Didier Pasamonik, ce nouveau festival entend dresser des passerelles entre la bande dessinée franco-belge et le monde méditerranéen? Un très beau projet qui est donc devenu réalité.
On ne présente plus Didier Pasamonik, passionné de bande dessinée depuis toujours, éditeur (Magic Strip, Bethy), l’un des grands manitous d’actuabd.com, journaliste, spécialiste, critique plein de caractère, et acteur de tant d’autres initiatives bédéphiliques… Après une exposition sur le noir et blanc au festival BD-Fil de Lausanne, nous le retrouvons – en compagnie de Jean-Marie Derscheid et Berrak Hadimli – aux manettes d’un projet très intéressant, entendant créer un nouveau festival dans une géographie proche cherchant des liens avec notre culture : le premier festival international de bande dessinée d’Istanbul, en Turquie. En partenariat avec l’Institut français d’Istanbul et le centre Wallonie-Bruxelles International (entre autres, car les ramifications européennes sont nombreuses dans l’édification de ce festival), cet événement propose en effet de renforcer des liens qui s’exprimaient déjà sans pouvoir se concrétiser officiellement avec évidence. En effet, les Turcs connaissent mieux la bande dessinée franco-belge que nous le croyons, et ne demandent qu’à la connaître toujours plus et mieux ! Afin d’installer une continuité dans cet intérêt commun (car de nouvelles générations d’auteurs turcs s’avèrent plus que dignes d’intérêt), ce festival propose de se pencher sur des auteurs et des œuvres contemporaines.
Invité vedette de cette première édition, Philippe Geluck en signe l’affiche et voit son Chat à l’honneur avec une grande et belle exposition à l’Institut français. Autres expositions, celle consacrée à l’univers de Jean Dufaux avec des planches issues de ses collaborations avec différents dessinateurs, mais aussi celle en partenariat avec le journal satirique turc LeMan accueillant les auteurs phare de Fluide Glacial, revue historique s’il en est… Il y eut aussi un colloque inaugurant les premières rencontres des BD franco-belges et turques, avec la présence d’auteurs, de spécialistes, d’éditeurs et d’historiens de la bande dessinée. Des séances de dédicaces à la librairie Gon ont permis au public turc de rencontrer aussi Jean Dufaux, Philippe Xavier et Philippe Wurm. Des auteurs turcs étaient bien sûr présents au festival, comme Bülent Arabacioglu, Yilmaz Aslantürk, Ersin Karabulut, Memo Tembelcizer ou Suat Gönülay. Lors de la soirée de clôture a eu lieu la remise des Prix « Istanbulles Cengiz Hadimli » (en hommage à l’une des figures turques qui a le plus œuvré pour l’édition et la diffusion d’œuvres étrangères dans son pays, se battant aussi pour les droits d’auteur). Les nominés furent Jean Dufaux et Philippe Delaby pour « Murena », Christian De Metter et Dennis Lehane pour « Shutter Island », Julien Neel pour « Lou ! », Pico Bogue pour « La Vie et moi » et Riad Sattouf pour « Pascal Brutal ». On ne peut que souhaiter une très longue vie à ce nouveau festival et se féliciter des ponts qu’il engendre entre les civilisations. Bravo !
Cecil McKINLEY
Le site du festival : www.istanbulles.com
Contact : info@istanbulles.com
Bonjour,
A l’occasion de ce festival, pour ceux qui ne la connaissent pas, vous pouvez découvrir un reportage sur la plus grande caricaturiste turque : Ramize Erer sur ce blog du Monde.fr
http://istanbul2010.blog.lemonde.fr/2010/04/10/ramize-erer-fr/