Avec « Dans les pins », signé Erik Kriek, le sous-titre est plus prometteur que le titre puisqu’on nous y annonce « Six Ballades meurtrières » ; quoique, en observant bien l’illustration de couverture, on y découvre comme une tête de mort dessinée par les arbres : les arbres d’une forêt que la quatrième de couverture nous fait découvrir en grande partie coupés…
Lire la suite...Décès d’André-François Barbe

Né à Nîmes en 1936, André-François Barbe est décédé le 9 février, à l’âge de 76 ans. Célèbre dessinateur de presse (il a illustré, entre autres, le « Je t’aime » de François Cavanna – autre grand disparu de ces derniers jours – chez Hors collection, en 1997 : un cadeau idéal pour la prochaine Saint Valentin !), il avait quand même réalisé quelques bandes dessinées, au sens strict du terme.
Il passe un bac de philosophie, s’engage dans l’armée de l’air le temps de se rendre compte que l’armée et lui, ça ne collera jamais. Un passage à Air France où il s’ennuie, des petits métiers pour survivre, puis la publication, en 1958, de ses premiers dessins dans Le Rire. Il fustige l’armée, les curés, la guerre, les nantis… Tout en sublimant les femmes qu’il dénude avec gourmandise.
Ses dessins rarement accompagnés d’un texte, le plus souvent en noir et blanc, bénéficient d’un trait délicat et minutieux, tout en courbes gracieuses. Tout au long d’une carrière discrète où il produit dessins d’humour et illustrations, il collabore à L’Os à moelle, Pariscope, Arts, Hara-Kiri, Satirix, Politique hebdo, Le Monde dimanche, Siné massacre, Le Magazine littéraire, La Croix, L’Expansion, Le Nouveau Gault-Millau, Politis, Libération, Le Monde, Le Nouvel Observateur, Le Point, Punch, Pardon… Les lecteurs de bande dessinée ont découvert ses dessins dans Charlie mensuel, Pilote, (À suivre), Chic, Mormoil… Sa page « Cinéma » au découpage caractéristique, habile compromis entre l’humour et la bande dessinée, connaît un beau succès dans la presse BD des années quatre-vingt.
Sa longue silhouette aura souvent hanté les rues du quartier du Marais où il résidait. Bavard impénitent, sympathique en diable, Barbe avait signé une dizaine d’ouvrages dont le sulfureux « Confesse », réédité à plusieurs reprises par les éditions Glénat.
Henri FILIPPINI
j’ai rencontré Barbe et Claude Serre accompagnés de leurs épouses au club Méditerranée au Maroc en 1980, un vrai plaisir !!! nous étions musiciens de passage GO au club et nous avons partagé des moments inoubliables !!! Paix à leurs âmes