« Witchcraft Works » T1 par Ryu Mizunagi

Les séries diffusées en simulcast sont de plus en plus courantes. La chaîne J-One fait toute sa promotion sur cette spécificité, en vantant ses animés sous-titrés diffusés dés le lendemain de leur passage au Japon. « Witchcraft Works » en fait partie.

Le premier épisode de « Witchcraft Works » a été diffusé le 5 janvier au Japon et comportera 12 épisodes. En France, J-One a immédiatement diffusé le premier épisode adapté au public francophone le 8 janvier dernier. Le manga, pourtant publié depuis début 2011 au Japon, n’avait jamais traversé ses frontières pour être édité en France. Cette diffusion en simulacre est une opportunité qu’a su saisir l’éditeur Kana en sortant simultanément son premier numéro.

Honoka Takamiya est un étudiant ordinaire, voire un peu ballot. À l’école, il est assis à côté de Kagari Ayaka, la plus belle file du lycée. Sa popularité est telle qu’ elle est entourée d’un groupe l’appelant « princesse ». Ces deux-là ne se sont jamais parlé, mais la proximité de Takamiya avec Ayaka attire les jalousies de sa cohorte de fans par laquelle il est souvent pris à partie. Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’en fait cette princesse est une sorcière des ateliers chargée de protéger le jeune homme contre les sorcières des tours. Ces dernières cherchent à capturer le corps de Takamia, afin de lui ôter la chose blanche qui est en lui. Avec ce premier tome, nous n’en saurons pas plus. Afin de faire durer le suspens, l’histoire se dévoile très lentement et le scénario semble se construire au fur et à mesure du récit.

La popularité du manga « Witchcraft Works » dépendra de celle de l’animé. Depuis la fin des années 1990, il était de moins en moins courant de voir des séries d’animation sur les chaînes de télévision. J-One est loin d’être une chaîne nationale de grande audience, mais elle a son public de fans. Aujourd’hui, les amateurs d’animation savent où se rendre pour visualiser leurs séries préférées.

Le dessin de Ryu Mizunagi est extrêmement dynamique. Pour la métamorphose en sorcière des flammes de Kagari Ayaka, l’effet graphique est particulièrement bien rendu. On sent la légèreté du feu envelopper cette jeune fille et son entourage. L’univers se veut loufoque, du coup, les personnages le sont également avec leurs costumes extravagants et leurs armées composées de lapins en peluche bien vivants. Enfin, mues par la magie serait plus juste. Pourtant, on n’échappe pas aux clichés typiques des mangas pour garçons : comme les jeunes filles à gros seins et à la jupette trop courte. Ce recueil se destine clairement à un public très jeune, amateur de blagues potaches et d’univers fantasmagorique.

Avec seulement six tomes parus au Japon, la France devrait rapidement rattraper son retard. Une chose certaine, c’est que les fans de la série télévisée auront de quoi prolonger leur plaisir avec la version papier et vice versa.

Gwenaël JACQUET

« Witchcraft Works » T1 par Ryu Mizunagi
Éditions Kana (6,85 €) – ISBN : 9782505060369

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