En 1969, Vaillant le journal de Pif — qui ronronne trop au goût de ses rédacteurs — devient Pif-Gadget. Aux héros classiques, la rédaction, dirigée par Richard Médioni, souhaite ajouter de nouvelles séries comiques. C’est ainsi qu’« Horace, cheval de l’Ouest » voit le jour, aux côtés de « M. le magicien », « Couik » ou « La Jungle en folie ». Plus inspiré par les dessinateurs populaires italiens que par l’école franco-belge, Jean-Claude Poirier ose proposer un héros atypique : un cow-boy, et sa monture pas vraiment ordinaire, dont l’intégralité des aventures va être réunie dans deux superbes albums publiés par les éditions Revival. Le premier est déjà disponible !
Lire la suite...« Hypertext » tome 2
De nos jours, une journaliste abandonne son article sur le livre qu’elle a découvert dans les profondeurs du sous-sol parisien ; au Moyen-âge, un moine copiste tourmenté peine à terminer sa copie… ; et un homme venu du futur est projeté dans une librairie de notre époque pour localiser une terroriste responsable de la destruction des écrits… : trois héros et trois époques pour une trilogie inquiétante qui tourne autour d’un livre maudit?
Déjà, le premier tome de ce nouveau triptyque nous avait plutôt convaincu ; alors que, d’habitude, ce genre de série d’anticipation nous tombe des mains au bout de quelques pages… Et le tome deux confirme tout le bien que nous en pensions, même s’il a fallu patienter trois ans pour le lire !
C’est qu’il a certainement fallu beaucoup de temps, au scénariste d’animation Sébastien Viaud, pour concocter une narration ambitieuse et efficace, ou pour lier subtilement ses différents personnages sur plusieurs périodes.
Quant au graphisme réaliste d’Adrien Villesange, sa précision et son dynamisme, qui se mettent entièrement au service de l’histoire en lui procurant une grande lisibilité, nécessitent également un travail de longue haleine ; ce qui est « amusant », c’est que son trait clair et classique se rapproche un peu de celui de l’Angoumoisin Servain (« L’Histoire de Siloë », « L’Esprit de Warren »…) qui, lui aussi, n’est pas des plus rapides : serait-ce contagieux ?
Quoi qu’il en soit, pour leur deuxième apparition dans le monde de la bande dessinée, ces deux débutants forts prometteurs ont su tirer les bonnes cartes pour accrocher le lecteur : il ne leur reste plus qu’à trouver un meilleur rythme de production pour le fidéliser !
Gilles RATIER