En janvier 1993, il y eut « Le Grand 20e »… (1) Aujourd’hui, c’est-à-dire 30 ans plus tard, voici « Le 50e » ! Comme le signale Francis Groux, seul survivant des trois fondateurs du festival de la bande dessinée d’Angoulême, « qui aurait pu imaginer, il y a 50 ans, qu’une “petite manifestation” amicale et destinée surtout aux enfants, créée par quelques “fêlés”, deviendrait un événement national, voire international ? » C’est la tumultueuse histoire de cette manifestation, désormais incontournable pour les amateurs et les professionnels, que notre collaborateur Philippe Tomblaine — référent pour notre rubrique « L’Art de… » — raconte dans un passionnant livre de 311 pages publiées aux éditions P.L.G : un beau travail de transmission qui force le respect !
Lire la suite...LES 25 ANS DE QUAI DES BULLES

La grande marée d’images de l’automne déferle sur Saint-Malo de vendredi à dimanche avec le festival de bande dessinée « Quai des bulles », qui célèbre en 2005 ses vingt-cinq ans dans la cité corsaire.
La grande marée d’images de l’automne déferle sur Saint-Malo de vendredi à dimanche avec le festival de bande dessinée « Quai des bulles », qui célèbre en 2005 ses vingt-cinq ans dans la cité corsaire.
Pour fêter ses noces d’argent avec la BD, le festival s’offre une exposition rétrospective consacrée à Jean-Jacques Sempé: originaux de ses célèbres dessins ciselés à la plume noire mais aussi sélections des illustrations en couleurs qu’il réalise depuis une trentaine d’année pour le New Yorker.
Sempé n’est pas exactement un bédéiste mais qu’importe: « Il nous a donné tant de bonheurs insignifiants et primordiaux avec sa petite musique unique », déclare Alain Goutal, responsable de la programmation artistique.
Les bulles toutefois sont, elles aussi, à quai avec d’autres expositions comme celle en hommage à Alain Bignon (« Le parfum des choses », « Il faut y croire pour le voir »…), mort subitement il y a deux ans à 57 ans, ou celle retraçant le trait impertinent de David Prudhomme (« Port Nawak », « La tour des miracles »).
Encore plus impertinente, l’expo Maester consacrée à son improbable religieuse, « Soeur Marie-Thérèse des Batignolles », calamiteuse et vociférante fumeuse de pétards. Les amateurs de frissons et de fantastique pourront préférer l’expo Mathieu Lauffray et ceux qui ont gardé leur âme d’enfant jubileront avec Emile Bravo et ses « Epatantes aventures de Jules ».
En cette année Jules Verne, Quai des bulles se devait de lui rendre hommage. C’est fait au travers de l’exposition Brüno, l’auteur de la série « Nemo » qui revisite librement « 20.000 lieues sous les mers ».
240 auteurs sont à bord pour rencontres, débats, interviews et signatures et, aussi, pour participer à une des initiatives originales du festival, le conte à bulles : Un conteur raconte en musique une histoire et un dessinateur la transcrit simultanément en images projetées sur grand écran. Cette année, le conteur est Gilles Servat, un des monuments de la culture celtique.
Comme chaque année enfin, Quai des bulles fait son cinéma. Au programme 2005, « La musique du hasard », « Les 5.000 doigts du docteur T », « eXistenZ », « Laputa, le château dans le ciel » et le soir « Kill Bill ».AFP