« B.P.R.D. » T11 (« Le Roi de la Peur ») par Guy Davis, John Arcudi et Mike Mignola

Avec ce onzième tome de « B.P.R.D. » s’achève aussi le premier cycle d’histoires de ce célèbre spin-off de « Hellboy ». Un opus à ne surtout pas rater pour les fans de la série, donc !

Comme l’explique Mike Mignola de manière succincte et caustique dans la postface de cet album, nous voici donc arrivés au terme du premier cycle de « B.P.R.D. », l’auteur de « Hellboy » ayant chapeauté ce spin-off comme un « passager sur la banquette arrière », laissant John Arcudi conduire le projet sans que personne ne sache exactement où allait les emmener cette œuvre. Il aura donc fallu onze tomes pour que des réponses soient données sur des éléments apparus dès le premier opus, dont ce fameux Roi de la Peur et ses cohortes de monstres grenouilles. Des batraciens importants puisqu’ils donnent même leur nom à ce premier cycle, « Le Fléau des Grenouilles ». Vu l’importance de ce volume dans la mythologie de « B.P.R.D. », je ne vais certainement pas faire la moindre allusion à ce qui s’y passe, tenant à garder secret les révélations et autres faits et gestes qui vont donner une nouvelle inflexion à la série. Dès le prochain volume, ce sera le début du deuxième cycle, d’ores et déjà baptisé « L’Enfer sur la Terre » (tout un programme, donc, et Mignola ne se gêne pas pour prévenir les lecteurs que ce nouveau cycle va faire monter la série en puissance). Tout ce que je peux – veux – vous dire, c’est que la qualité de « B.P.R.D. » ne faiblit pas, dans une constante très agréable où décidément la psychologie des personnages reste primordiale et mise en avant par rapport aux seuls thèmes horrifiques abordés dans la série. Nous retrouverons donc ici Kate, Liz, Abe et Johann avec leurs failles, leur fébrilité, leurs difficultés à affronter le mal en faisant l’impasse sur leurs fondamentaux personnels… Humour et angoisse font toujours aussi bon ménage sous la plume d’Arcudi, et Guy Davis reste fidèle à sa réputation de dessinateur au trait libre. Ses créatures monstrueuses donnent froid dans le dos, et l’apparence du Roi de la Peur constitue une belle réussite en terme d’étrange et d’effroi. Un conséquent carnet de croquis annoté par Davis clôt l’album en beauté, nous dévoilant les recherches de l’artiste pour donner forme et faire évoluer ses trouvailles. Un opus incontournable pour tous ceux qui s’intéressent au devenir de ce spin-off inspiré.

 

Cecil McKINLEY

« B.P.R.D. » T11 (« Le Roi de la Peur ») par Guy Davis, John Arcudi et Mike Mignola Éditions Delcourt (15,50€) – ISBN : 978-2-7560-3760-8

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