Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
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Excellente initiative de la part de Panini Comics d’éditer le « Livre d’or de B.C. » de Johnny Hart : 50 ans de carrière (rien que ça!) nous sont proposés au fil de cette belle anthologie. À quand les aventures du Wizard of ID ?
Écrit et dessiné pendant vingt-sept ans par Johnny Hart, cette série a connu dès le début le succès. Le premier comic strip paraît le 17 février 1958 et la planche du dimanche le 19 octobre de la même année. Before Christ, avant Jésus-Christ, est le nom ou le sigle du personnage principal d’une petite communauté préhistorique où participent aussi un certain Clumsy Carp, un scientifique myope et maladroit, Thor, l’inventeur d’une variété presque infinie de roues, Peter, un génie incompris qui donne un nom à tout ce qu’il trouve, Curls, dit le hérisson, maître de l’humour sarcastique, et deux nouvelles créatures : une petite blonde plutôt mignonne, amoureuse de B.C., et une grosse dondon irascible et violente.
À ce sympathique microcosme, il faut ajouter une foule de joyeux et parfois complexés animaux : des fourmis angoissées par des problèmes plus qu’humains, des dinosaures peinards, des serpents philosophes et beaucoup d’autres encore, tels que des pierres et des fleurs parlantes. Les pages les plus drôles sont celles où B.C. et ses copains réinventent et réinterprètent, sous un angle préhistorique, nos modes et nos manies (la roue, le téléphone, la poste ou les panneaux routiers), se divertissant dans une satire assez savoureuse de notre société.
B.C. a été adapté plusieurs fois dans des feuilletons de télévision et sa popularité s’est accrue aux États-Unis. Ce strip est paru dans plusieurs pays et en différentes langues dans le monde. B.C. est publié en France par les éditions Septimus entre 1976 et 1978. En 1988, la série paraît dans la collection de poche de « J’ai lu ». Et en décembre 2008, Panini Comics édite donc ce beau Livre d’or…
Né le 18 février 1931 à Endicott, New York, Johnny Lewis Hart commence à travailler à l’âge de 20 ans. Soldat dans l’U.S. Air Force durant la guerre de Corée, il livre des dessins et des cartoons pour l’hebdomadaire de l’armée américaine Star and Stripes. Libéré de ses obligations militaires, en 1953, il est engagé dans une collaboration très importante avec le Saturday Evening Post, Collier’s, Bluebook. Durant deux ans, il travaille aussi dans le département graphique de la General Electric. Il propose à plusieurs reprises son propre comic strip qui ne sera accepté qu’en 1958 par le Herald Tribune Syndicate. Les bandes quotidiennes et la planche dominicale de B.C., qui paraissent à partir du 17 février 1958, gagnent très rapidement un vaste public et Hart aura le prix Reuben en 1968. Le 9 novembre 1964 Hart est sur la voie du succès, il lance Wizard of Id en collaboration avec Brant Parker, ami d’enfance, né à Los Angeles le 26 août 1920, habitant à Endicot, depuis 1947, pays natal de sa femme. Il est décédé le 7 avril 2007.
Claude Moliterni
24X24 Cm, 196 pages, N&B, Cartonné, Ado-Adultes
23 euros
On peut ajouter que vers la fin de sa carrière Johnny Hart s’était tourné vers la frange radicale du christianisme en rejoignant les Born Again Christian. BC et Wizard of Id avaient alors quitté le Herald Tribune Syndicate pour permettre l’essor de l’agence Creators Syndicate qui diffuse les plus réactionnaires des éditorialistes américains (Pat Buchanan pour ne citer que lui). Devenu créationniste, Johnny Hart poursuivait BC mais avouait ne plus croire en l’homme préhistorique. Certains de ses strips ont fait l’objet de polémique. La plus virulente a été alimentée par la planche dominicale réalisée pour Pâques en 2001 où un chandelier à sept branches se consumait pour finir en croix chrétienne. Après cet incident certains quotidiens américains avaient supprimé BC de leur page de strips.
Lire par exemple ceci : http://www.hollywoodjesus.com/BCcomics_easter.htm
Amicalement
LO