Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
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Comme à son habitude la célèbre revue d’études trimestrielle étudie avec rigueur le neuvième art dans toute sa diversité éditoriale et historique.
Honneur aux filles : ce sont les plus jeunes d’entre elles qui sont mises en valeur à travers l’étude que Michel Denni consacre au journal Vaillante, la petite sœur de l’hebdomadaire Vaillant, sous-titrée Le journal des fillettes et qui dura le temps de 58 numéro et de 15 mois d’existence. Un magazine que Michel Denni invite à redécouvrir, ne serait-ce que pour l’adaptation d’Alice aux Pays des merveilles, signée d’Eugène Gire, qu’il qualifie de petit chef-d’œuvre.
Autre lieu, autres décors, Jean-Paul Gabilliet poursuit dans son exploration de l’histoire des comic books et s’intéresse cette fois à la seconde guerre mondiale, phase d’essor pour les comic books.
Pour sa part, Pierre Guérin dissèque la vie « animée » de Lucky Luke, à travers un rappel de ses apparitions comme personnage cinématographique ou audiovisuel, de Daisy Town aux récentes aventures sur France 3, en passant par le film avec Térence Hill.
Toujours au sommaire de la même revue, Dominique Thura poursuit le recensement des illustrateurs ayant travaillé pour l’éditeur toulousain Sirven tandis que Philippe Lefèvre dissèque, du point de vue technique, l’œuvre de Raymond Poivet et que Gérard Thomassain a retrouvé Antonio de Vita.
Signalons également les habituelles rubriques de Dominique Petitfaux – Du coté d’à présent -, de Michel Angot – Les 7 boules de l’Incal -, de Jacques Bisceglia – In the pocket – et de Patrick Gaumer – Autour de la BD -, qui passent en revue avec discernement et au gré de leurs humeurs respectives tout ce qui s’est fait récemment dans le secteur.
Le Collectionneur de bandes dessinées n°98 – Hiver 2003 – 9€