Dix ans après la parution de « Résurrection », la première partie d’un diptyque accouché dans la douleur, voici enfin « Révélations » : conclusion du dernier récit du regretté Philippe Tome, décédé alors qu’il travaillait sur les dernières pages de son scénario. Les éditions Dupuis proposent, enfin, l’intégralité de cette aventure magistralement dessinée par Dan Verlinden, digne successeur de ses deux prédécesseurs : Luc Warnant et Bruno Gazzotti.
Lire la suite...Willy Maltaite alias Will (première partie)
À l’occasion de la parution du onzième tome de l’intégrale « Tif et Tondu », chez Dupuis, laquelle réunit les ultimes épisodes que Will dessina (ce sont des scénarios de Stephen Desberg, avec un dernier signé Denis Lapière (1)), voici un « Coin du patrimoine » consacré à ce géant de la bande dessinée franco-belge qui fut l’un des piliers du journal Spirou pendant des décennies. Nous allons donc évoquer son étonnante carrière en s’appuyant sur une interview que votre serviteur avait réalisée à Saint-Malo, en 1993, et qui a déjà été proposée dans le n° 64 du magazine Hop ! (troisième trimestre 1994), épuisé depuis bien longtemps.
De son vrai nom Willy Maltaite, ce digne représentant de l’école dite de Marcinelle (puisqu’il fut l’un des premiers élèves de Joseph Gillain, alias Jijé, le maître et géniteur de cette tendance graphique) est né le 30 octobre 1927 à Anthée, en Belgique, et nous quittera le 18 février 2000 à La Hulpe, à l’âge de soixante-douze ans.
Gilles Ratier : Est-ce que tu baignais déjà dans un milieu artistique pendant ta jeunesse ?
Will : Non, je suis né dans un petit village de trois cent cinquante habitants, une ancienne villa romaine de la région de Dinant ; et je suis issu d’un milieu d’artisan : mon père était plombier, installateur de chauffage. Je n’avais rien à voir avec le milieu artistique.
GR : Comment t’est venue alors l’envie de dessiner ?
W : Comme tous les mômes, je dessinais : j’ai dû commencer vers l’âge de quatre ans.
J’étais malade, j’avais attrapé la coqueluche, ce qui était relativement grave, et ma mère m’avait acheté des crayons et du papier pour passer le temps. Depuis, je n’ai plus arrêté de dessiner.
Je n’étais pas plus doué qu’un autre gosse mais il y en a qui arrêtent et d’autres qui continuent.
Donc, dès son plus jeune âge, Willy Maltaite dessine… Après de brèves études, il va entrer en apprentissage, en 1942, chez Jijé qui deviendra son ami.
GR : Ta rencontre avec Jijé a été déterminante pour ton avenir, comment cela s’est-il passé ?
W : C’était pendant la guerre et tout était difficile : les transports étaient réduits et suivre des études n’était pas évident. Comme j’avais envie de dessiner, ma mère, qui aimait tout ce qui était dessin, m’a inscrit dans une école d’art à l’abbaye de Maredsous. On pouvait y apprendre des métiers de l’art comme l’orfèvrerie ou la sculpture. L’orfèvrerie me tentait à ce moment-là, mais je n’ai pas réussi l’examen d’entrée. J’ai suivi alors des cours de dessins publicitaires par correspondance : c’est le genre de truc ou l’on se fait avoir quand, comme moi, on est trop naïf. Ma mère est allée voir un professeur d’une école de dessin à Dinant et lui a montré mes dessins publicitaires qui étaient franchement moches. Il lui a dit qu’il n’enseignait pas ça mais qu’il connaissait quelqu’un qui pourrait peut-être me prendre : il s’agissait de Jijé. C’était un coup de chance incroyable ; sans cela, je pense que je n’aurais jamais continué étant donné les circonstances de l’époque. J’ai donc été trouver Jijé avec mon père. Il a proposé de me garder quinze jours à l’essai… Et j’y suis resté !
GR : Qu’est-ce qu’il te donnait comme conseils ?
W : J’ai appris mon métier chez lui, mais il m’a tout d’abord communiqué l’ABC du dessin.
Je ne savais rien du tout et il m’a montré comment voir juste. En plus c’était un type universel, il faisait aussi bien de la gravure sur bois que de la sculpture ou de la peinture.
J’ai tout fait avec lui, sans réaliser de bandes dessinées, jusqu’à l’âge de vingt ans. C’est à ce moment-là qu’il est parti pour les États-Unis. Un peu avant son départ, comme il fallait que je gagne ma vie, j’ai commencé une BD : « Le Mystère du Bambochal ».
En 1946, outre Will, Jijé héberge aussi chez lui, à Waterloo, Morris et André Franquin : deux jeunes auteurs dont Joseph Gillain avait su déceler le fort potentiel.
La fameuse « bande des quatre », qui allait bientôt donner à l’hebdomadaire Spirou des éditions Dupuis quelques-unes de ses plus grandes œuvres, était née !
Ces dernières feront leur succès et seront pour beaucoup pour leur bonne réputation au lendemain de la Seconde Guerre mondiale).
Juste avant le départ de Jijé, Morris et Franquin pour les États-Unis (en 1948), notre jeune dessinateur entreprend donc « Le Mystère de Bambochal », une bande dessinée en trente planches noir et blanc. Alors qu’il y est graphiquement très influencé par Jijé, mais aussi par Hergé, Will se serait inspiré du scénario d’un certain Haché, tandis qu’Albert Weinberg lui aurait également donné un coup de main pour l’écriture de ce premier album.
GR : Pourquoi as-tu édité cette histoire à compte d’auteur, en 1950 ?
W : Parce que Dupuis n’en a pas voulu ! Nous l’avons alors publiée avec un cousin qui était un petit imprimeur de village, sous le label des éditions du Ménestrel. Nous avons essayé de vendre ça par correspondance, en mettant des annonces dans des journaux locaux : nous étions vraiment naïfs ! Heureusement, le cousin en question s’est souvenu d’un gars de l’AMP (Agence des Messageries de Presse) avec lequel il avait été prisonnier pendant la guerre. Nous l’avons contacté, nous avons été distribués et, à partir de là, cela s’est bien vendu. Nous l’avions tiré à quinze mille exemplaires !
GR : C’était donc ta première bande dessinée ?
W : Oui, jusque-là je n’avais réalisé que des cartoons ou des illustrations pour les revues Bonnes Soirées ou Le Moustique. Quand Jijé est parti aux USA, j’ai travaillé très peu de temps, deux ou trois mois, chez Georges Troifontaines pour la World’s Presse.
C’était une agence de publicité où j’exécutais des petits dessins, des illustrations pour les petites annonces, etc. Cela m’a surtout permis d’y rencontrer Jean-Michel Charlier qui travaillait sur les débuts de « Buck Danny » avec Victor Hubinon.
GR : Est-ce que c’est le « Mystère de Bambochal » qui t’a ouvert les portes de chez Spirou ?
W : À Spirou, ils avaient refusé cette histoire ; mais j’avais été voir Hergé avec qui j’ai eu de bons contacts. Il avait même été question que je travaille avec lui sur « Tintin », quand il a recommencé certains albums ; mais cela ne s’est pas jamais fait.
Il voulait également que je travaille pour l’hebdomadaire Tintin ; mais il y avait un projet de loi, en France, qui aurait obligé tout journal paraissant dans ce pays, d’avoir au moins cinquante-cinq pour cent de collaborateurs français.
C’est pour cela qu’il a employé des gens comme Étienne Le Rallic ou Georges Beuville. Hergé m’a donc demandé d’attendre et, quand Dupuis a appris cela, il m’a proposé de reprendre « Tif et Tondu ». Voici comment je me suis embarqué dans cette aventure !
En fait, dès 1946, Will réalise tout d’abord des dessins publiés dans le magazine Hebdo des éditions Pim-Services (la rubrique « L’Histoire « hebdo »… madaire », composée de cinq cases surmontant un texte) ou dans la revue scoute Plein-Jeu et dans les calendriers de la Fédération des Scouts Catholiques.
Ce n’est qu’à partir de 1948 qu’on le retrouve dans les hebdomadaires Bonnes soirées et Le Moustique des éditions Dupuis (pour ces mêmes éditeurs, il réalise aussi, entre 1949 et 1951, des couvertures de romans policiers de la collection Jaune ou sentimentaux pour la collection Azur), via l’agence World’s Presse.
C’est alors que les Dupuis lui proposent de dessiner les aventures loufoques de « Tif et Tondu », à la suite de Fernand Dineur (qui avait créé la série en 1938) et de réaliser de nombreuses illustrations, ainsi que des couvertures, pour leur journal de Spirou, à partir de 1947.
GR : Tu as rencontré Fernand Dineur, le créateur de cette série, qui, au début, a écrit les premiers scénarios de ta reprise ?
W : Il ne voulait plus continuer, mais lorsque je l’ai rencontré, il m’a proposé de faire le scénario. Je le voyais très peu, il m’envoyait seulement ses textes.
C’était un ancien colonial, je crois qu’il était commissaire de police au Congo Belge avant de faire des bandes dessinées, c’est assez rigolo. C’était quelqu’un d’une autre époque, on ne peut pas le critiquer.
Moi-même quand je lisais Dineur, juste avant-guerre, au début de Spirou, cela ne me choquait absolument pas. Il était quand même assez pointilleux sur certaines choses.
Il fallait que je respecte la façon dont il faisait les cheveux, la barbe, les pointes… Un jour, il avait même compté les pointes des cheveux de Tondu et m’avait dit de ne pas trop en faire !
Les premiers « Tif et Tondu » de Will scénarisés par Fernand Dineur, puis ceux écrits par Luc Bermar (qui n’était autre que le pseudonyme d’Henri Gillain, le frère de Jijé qui était professeur de français) et Albert Desprechins qui signait Ben n’ont pas encore été repris dans l’intégrale actuelle proposée par Dupuis : espérons qu’ils le seront bien un jour ! (2)
Will va alors illustrer cet authentique classique jusqu’en 1990, en lui donnant un nouveau souffle : il va en faire une bande dessinée moderne et populaire qui va évoluer autant graphiquement que narrativement, grâce à ses collaborations avec divers scénaristes.
Sous l’impulsion de Maurice Rosy (de 1955 à 1968), la sympathique et joyeuse série des débuts gagne en maturité, en accueillant des éléments fantastiques et une bonne dose de suspense ; notamment grâce à l’introduction du criminel casqué Monsieur Choc.
À noter que trois courts récits de « Tif et Tondu » (de quatre planches chacun) seront aussi publiés, entre 1955 et 1956, dans l’éphémère hebdomadaire Risque-Tout des éditions Dupuis, lequel était surtout dirigé par Maurice Rosy.
GR : Avec l’arrivée de Maurice Rosy, les histoires de « Tif et Tondu » vont être axées plus grandes aventures, moins loufoques, et n’ont pas vieillies du tout, qu’en penses-tu ?
W : Oui, Rosy était un type assez génial, il l’est resté d’ailleurs ! C’était l’homme à tout faire de chez Dupuis : gagman, metteur en page, producteur de dessins animés, directeur artistique… Il y avait chez lui de la fantaisie et une certaine poésie.
On me demandait, encore tout à l’heure, comment pouvait bien fonctionner le mécanisme du robot dans « Le Réveil de Toar » ? Mais à l’époque, Rosy ne se préoccupait pas de savoir si c’était plausible ou pas ; pour lui, c’était du rêve et puis c’est tout !
GR : Avec l’arrivée de Rosy au scénario, en 1955, tu échappes à l’influence du trait de Dineur, pourquoi ce changement de style ?
W : Le changement a été assez progressif, on ne change pas comme cela du jour au lendemain.
On me signale souvent que cette évolution date de ce moment-là, mais je ne m’en rends pas très bien compte moi-même.
Illustration d’un conte de Rosy (« Le Trou dans le ciel », paru dans le n° 975 de Spirou, en 1956.
GR : On retrouve « Tif et Tondu » dans de courts épisodes pour le journal Risque-Tout, gardes-tu de bons souvenirs de cette époque-là ?
W : Oui, Risque-Tout c’était l’enfant de Rosy, mais c’était trop tôt pour ce genre de publication en grand format. Dupuis a tenté le coup et, quand cela a commencé à marcher, ils ont arrêté les frais. Mais c’est vrai que c’était une époque fabuleuse où les gens étaient beaucoup moins compliqués que maintenant ; c’est principalement ce que j’en retire. Je ne dis pas qu’on ne se cassait pas la tête, au contraire on faisait son boulot en essayant toujours que ce soit pour le mieux, mais c’était différent….
On s’amusait beaucoup avec Jijé, Franquin, Morris, Peyo… Alors que ce n’est aussi évident maintenant : je vois des gens qui prennent la bande dessinée un peu trop au sérieux et, parfois, cela devient trop intellectuel.
En 1955, tout en continuant ses travaux sur « Tif et Tondu », Will aide André Franquin pour les décors d’une aventure de « Spirou et Fantasio », « Les Pirates du silence », publiée sans Spirou.
GR : Comment s’est passée cette collaboration?
W : À l’époque, j’étais jeune et je vivais dans une pension de famille où j’avais une chambre. Franquin qui rentrait des USA est venu habiter dans cette même pension et il venait travailler avec moi. Quand i1 s’est marié, j’ai continué à aller dessiner chez lui. Il m’a alors demandé de faire ses décors ; mais je ne sais plus pourquoi. D’autres dessinateurs ont travaillé avec lui, mais ce sont des gens qui sont arrivés plus tard et qui, d’ailleurs, correspondaient plus à son style. C’est le cas de Jidéhem qui a fait une grande partie des « Gaston ». Moi, je dessinais comme cela me venait ; j’apportais mon décor, c’est tout. J’aurais été incapable de me couler dans un moule comme l’a fait Jidéhem : ce n’est pas dans mon tempérament.
Puis, Will dessine vingt-deux strips de « Lili mannequin », sur des scénarios de René Goscinny, pour le magazine pour adultes Paris-Flirt, en 1957.
GR : Comment se déroulait ce travail avec le scénariste d’« Astérix » ?
W : Il ne travaillait pas d’une façon différente des autres ; il m’envoyait simplement ses scénarios par la poste et il n’y avait aucun problème. J’ai aussi illustré ses textes pour la série fétiche du journal Record. Malheureusement, cela n’a pas fait le tabac « Astérix ». J’aurais pourtant bien aimé ! Comme quoi, les grosses vedettes ne font pas toujours des succès ! En ce qui concerne « Lili Mannequin », je n’en ai plus aucune trace, même pas une coupure de presse !
En 1958, Will interrompt la série « Tif et Tondu » (cette dernière sera reprise, le temps de deux épisodes, par Marcel Denis) pour devenir, pendant deux ans, directeur artistique du journal Tintin.
Il y produit de nombreuses illustrations, publicités (des strips pour Assimil ou des pages scénarisées par Yves Duval pour les pneus Englebert, en 1959) et diverses animations, entre 1957 et 1960.
Il sera, d’ailleurs, l’un des rares transferts entre l’école de Marcinelle (Spirou) et celle de Bruxelles (Tintin).
À cette époque, il dessine aussi la brochure « Le Tour du monde 58 » publiée par le commissariat général de l’exposition universelle de 1958, tout en réalisant quelques illustrations pour Seeonee, revue des louveteaux de la F.S.C. (1959).GR : Pourquoi as-tu interrompu « Tif et Tondu », en 1958 ?
W : À ce moment-là, j’en avais un peu marre de la BD. Or, il s’est trouvé que les éditions du Lombard voulaient changer le look du journal Tintin. Franquin, qui travaillait pour eux sur « Modeste et Pompon », leur a proposé de me confier ce travail.
Raymond Leblanc, le patron du Lombard, est venu me chercher et j’ai accepté. C’était un boulot qui me plaisait bien, mais j’ai quand même déchanté assez vite ; parce qu’entre ce qu’on rêve de faire et ce qu’on vous permet de faire, il y a une grosse différence. On doit respecter certaines valeurs, comme la publicité, qui viennent foutre en l’air ce que l’on a réalisé ! J’ai toujours été quelqu’un de très libre, sans contraintes ; et là, il a fallu que je m’achète un costume, une chemise blanche et une cravate, c’était comme cela au Lombard ! Et puis, la pire des contraintes, c’était les horaires : j’arrivais et, à midi, tout le monde arrêtait ; ils reprenaient à quatorze heures et terminaient à dix-huit heures, comme au Ministère ! À dix-huit heures, c’était fini : même s’il restait du boulot. Il aurait été plus logique de travailler jusqu’à minuit et, par exemple, ne pas venir le lendemain. Il faut une certaine liberté dans une telle action. J’ai fait cela pendant deux ans, mais je n’en pouvais plus !
GR : Qu’est-ce que tu y faisais exactement, tu conseillais les auteurs ?
W : J’étais directeur artistique ; donc je recevais des gens qui me présentaient des dessins. C’était moi qui les acceptait ou qui les refusait, mais pas ceux des auteurs confirmés, évidemment. Si un type vend deux cents mille albums tu ne peux pas le démolir ! Je choisissais aussi la mise en page, les caractères, le graphisme du journal, etc.
(À suivre)
Gilles RATIER
(1) Comme à son habitude, cette indispensable intégrale est présentée par des textes documentés forts bien écrits par Didier Pasamonik qui y fait preuve, une nouvelle fois de toute son érudition et de sa faconde habituelle.
(2) En ce qui concerne les épisodes écrits par Dineur, il s’agit du « Mystère de Beersel » (histoire test de trente-deux planches réalisée en 1948, non publiée dans Spirou mais reprise, en 1975, dans l’album « Plein feu sur Will » chez Michel Deligne),
« La Revanche d’Arsène Rupin » (trente planches publiées en 1950), « San Salvador » et « Le Fantôme des lagunes » (trente-cinq planches, publiées en 1950 et 1951, qui constituent l’album « Tif et Tondu en Amérique Centrale ») et « La Villa Sans-Souci » (quarante-six planches publiées de 1951 à 1952).
Luc Bermar a écrit le scénario du « Trésor d’Alaric » (quarante-six planches publiées en 1952 et 1953) puis Albert Desprechins, quant-à-lui, a proposé « Oscar et ses mystères » (quarante planches publiées en 1953 et 1954).
HOMMAGE A UN GEANT…
Un bel article sur un géant de la BD. 2voquer la carrière de Will c’est un peu raconter l’histoire du journal SPIROU.
De l’après -guerre aux années 2000, le nom de Will et son dessin ont toujours été présent dans les pages du journal.
Voila qui méritait bien un hommage
Jacques
Cher Gilles,
Que voilà un dossier bien ficelé, très agréable à lire. Et enrichi de très beaux documents ( j’en ai retrouvé certains..)J’ai découvert une couverture de Bonnes Soirées, une de Plein Jeu, certaines du Moustique et des bandes de Lili mannequin adorables: il était précurseur! D’où sort cette carte de Belgique? Bravo pour ton travail, je me suis délecté! Jean-Pierre.
Merci pour tes félicitations, mon cher Jean-Pierre ! Venant de toi, cela me fait énormément plaisir ! La carte de Belgique provient de la brochure « Le Tour du monde 58 » publiée par le commissariat général de l’exposition universelle de 1958 !
Au plaisir de te lire à nouveau !
La bise et l’amitié
Gilles
merci pour cet article !
c’est étonnant de voir le second visuel présenté sur cette page « carte de voeux pour la nouvelle année 1997″. il s’agit en fait, trait pour trait d’une illustration intitulée « la galerie will » et publiée comme poster du journal Spirou n°1887 en janvier 1974…. à la seule exception près, que Will a ajouté le personnage de Calendula pour cette carte de voeux. Il a donc transformé un dessin original 23 ans après pour le moderniser avec l’ajout d’un personnage qui n’existait pas encore en 1974. Le personnage de Calendula, sauf erreur de ma part, apparaît pour la première fois dans « Les maléfices de l’Oncle Hermès » prépublié dans le journal Spirou en mars 1975, soit un an après la publication du poster.
fd
Grâce à ton article, je feuillette mes « Tif et Tondu », et je m’aperçois d’une curiosité : dans les catalogues de fin d’album et les quatrièmes de couverture de « La Villa du Long-Cri » (1966) et du « Grand Combat » (1968) (les deux seuls que j’aie en original), le titre « Passez muscade » (1958), pourtant un Rosy-Will, est zappé, tu aurais une explication à cet oubli récurrent ?
Hélas non, mon cher Gilles ! Aucune explication logique ne me vient à l’esprit ! Mais l’essentiel, c’est que mon article t’ai donné envie de te replonger dans tes « Tif et Tondu » : j’en suis d’ailleurs flatté !
La bise et l’amitié
Gilles
Cet article m’a fait découvrir un Will que je connaissais mal. J’ai des photos de lui en vacances avec nous à Herlinval au temps où il a collaboré avec mon père sur le trésor d’Alaric. Je devais avoir 6 ou 7 ans et nous étions fasciné par sa moto et sa petite voiture décapotable que l’on retrouve dans Spirou « Mytère à la frontière ». Ses couvertures du « Moustique » étaient résolument modernes pour l’époque et son style s’est simplement affirmé par la suite. Mon père a collaboré aussi avec Franquin et Lambil. Avec son frère Jijé, c’était surtout des rigolades et des fêtes de famille animées au cours desquelles des gags et des situations prenaient vie sans souci de paternité mais qu’on retrouvaient dans les BD par la suite( le nègre blanc par exemple). J’ai pris plaisir à lire votre article. On a une idée sur l’identité de Haché du mystère de Bambochal?
Merci Luc pour votre réaction !
Hélas, je ne connais pas l’identité de Haché sur « Le Mystère de Bambochal » ; je sais juste qu’Albert Weinberg aurait donné un coup de main à Will pour l’écriture de ce premier album. Haché et Weinberg seraient-ils une seule personne, j’en doute…
Bien cordialement
Gilles Ratier
Monsieur Ratier, j’ai retrouvé avec plaisir la page du «Mystère de Beersel» dont «Le duel Tintin-Spirou» de Hugues Dayez reproduit une case.
«Le réveil de Toar» a toujours été mon Tif et Tondu préféré. Cette atmosphère de mystère m’envoûtait. Le robot géant qui sortait de terre en fin d’épisode était totalement irréaliste, mais qu’importe ! Quand on a dix ou douze ans, on ne s’arrête pas à ces détails.
Merci à vous pour ce beau portrait de Will !
Et merci à vous de nous lire…
Bien cordialement
Gilles Ratier