Excepté le portrait proposé en 1724 dans le récit « A General History of the Robberies and Murders of the Most Notorious Pyrates » écrit par le capitaine Charles Johnson — peut-être un pseudonyme de Daniel Defoe —, on sait peu de choses sur la vraie Anne Bonny (ou Bonney). Née de l’imagination fertile d’un écrivain ou véritable femme pirate ? Le personnage de femme éprise de liberté proposé par Franck Bonnet est fascinant. Faisant d’Anne Bonny la plus grande femme pirate de l’histoire, l’auteur opte pour une grande épopée maritime. Un diptyque passionnant entre légende et réalité.
Lire la suite...RENCONTRE L’envers des planches de…Maurice Rosy.
Maurice Rosy… Ce nom évoque peu de choses pour le grand public de la BD, et pourtant ce dessinateur-scénariste belge est un des grands « inventeurs » de l’école « Spirou » des années 50?/60.
Reconnu aujourd’hui par ailleurs pour sa signature dans l’illustration et le dessin de presse, son parcours est atypique : « J’ai été engagé chez Dupuis en 1953 comme « donneur d’idées ». J’avais envie de travailler pour des gens comme eux, car je pensais qu’il y avait pas mal de choses à réaliser dans leurs diverses publications.
À la même époque j’avais présenté des dessins aux rédactions parisiennes et mes premières oeuvres ont été publiées dans « Match ». Mon optique était de faire du dessin humoristique.
J’avais aussi des idées pour des histoires mais je ne me sentais pas assez bon pour les dessiner. «
Maurice Rosy nous explique en effet que les exigences au niveau du dessin étaient différentes selon les éditeurs. « Les auteurs qui travaillaient pour « Pilote » avaient une liberté de trait qui n’existait pas chez Dupuis cinq ou six ans auparavant. » Et donc, notre auteur proposa ses scénarii : « J’ai rencontré André Franquin. J’ai donc commencé à écrire quelques histoires de « Spirou« . En particulier l’album remarquable, N.D.L.R.) « Le dictateur et le champignon« . Puis les éditions Dupuis m’ont demandé de reprendre « Tif et Tondu » aux côtés de Will. Après avoir analysé les épisodes précédents, j’ai eu envie d’y introduire quelque chose de nouveau. J’ai donc proposé le profil du personnage de « Monsieur Choc ». En fait ce fut mon premier véritable scénario. » Ce personnage étrange au visage perpétuellement recouvert d’un heaume reste une des figures marquantes parmi les « méchants » de la bande dessinée franco-belge de l’époque. Maurice Rosy oeuvrera sur cette série jusqu’en 1968, tout en partageant sa créativité avec d’autres grandes pointures du métier…
(à suivre)
Gilles Ratier/ Michel Janvier
(à suivre)
Gil/es Ratier Michel Janvier