Armandis, t.2, Par-delà les brumes

Après la destruction de leur catamaran, la jeune Mihoshi et Zeplin, une Fr?le qui craint l’eau, dérivent sur un radeau jusqu’au moment où ils arrivent à proximité d’une longue chaîne rocheuse qui émerge de l’océan. C’est le domaine du redouble Izarm, gardien du détroit, et de son gnome-robot, M?g. Aussitôt, ils s’emparent de Mihoshi en espérant l’intégrer à leurs desseins.

 

 

Très influencé par le trait de Loisel, Yannick Hatton, alias Tonton, décrit un monde aquatique sinistre, quasi déshumanisé, peuplé de créatures étranges rappelant le bestiaire du royaume d’Akbar, et dominé par les restes épars d’une science de haute technologie. L’album se passe pour l’essentiel dans une sorte d’observatoire dominant un massif de récifs déchiqueté et désolé. L’âpreté des lieux, reflet de la misère morale de ses occupants, se trouve rendue par une dominante de gris-bleutés, troués de taches rougeâtres, expression de la violence latente qui menace la jeune héroïne. Le récit, bien mené sur un rythme syncopé, renforce l’impression de malaise et d’oppression dégagée par ce monde étrange dont on ne connaît pas tous les ressorts et par les manipulations insolites d’Izarm et d’un mystérieux ordonnateur. Cet album livre ainsi une réflexion sur les formes de l’existence et de la conscience, poursuivant la description d’un univers syncrétique qui fait de la série, première œuvre d’un auteur déjà arrivé à une réelle maîtrise graphique et narrative, une œuvre pleine d’intérêt et de promesses, gagnant en maturité à chaque opus.

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