ROBUR,2000 ans sous les mers. TOME2

Une histoire menée tambour battant, au suspense, habilement dosé et aux décors somptueux, le tout soutenu par une mise en page narrative exceptionnelle. Une série de qualité a recommander à tout amateur de SF

Robur est l’une des premières bandes dessinées d’une ligne particulière de la SF: -le Steampunk. Le « Steampunk, » pour reprendre la définition de Daniel Riche dans l’excellente anthologie Futurs Antérieurs consacrée à la science fiction par les Editions Fleuve Noir en 1999, est un genre de science fiction « qui s’efforce d’imaginer jusqu’à quel point le passé aurait pu être différent si le futur était arrvé plus tôt. » Imaginez donc qu’à l’époque de Jules Verne, les hommes aient réellement débarqué sur la lune et qu’ils aient découvert une race d’êtres qui peuvent prendre n’importe quelle apparence. Les Sélénites, une race Extra-terrestre qui a colonisé notre Terre. Mais dans quels buts ? Robur, un mystérieux aventurier et savant, va donc organiser la résistance sur la Terre des années 30 ! Dans ce second tome, les Nazis, avec à leur tête l’étrange <`Homme de Platine», se sont alliés aux Sélenites pour retrouver Robur qui détient les secrets des Logoi Robur et Gayle Ardan organisent la résistance avec Mathias Lumen à l’intérieur de la mystérieuse base secrète, la magnifique Atlantis. Une série écrite par le maître du genre, Jean-Marc Lofficier comme toujours secondé par sa femme. et servie par le très remarquable – et remarqué – graphisme de Gil Formosa.

L’avis de Joël Dubos : 

La résistance humaine, toujours entraînée par Robur et la belle Gayle Ardant, s’organise mais marque le pas contre l’alliance des extraterrestres sélénites et des nazis. Et l’on découvre que Robur n’est pas simplement un héros charismatique, mais le détenteur de fabuleux secrets dont les Atlantes furent en leur temps les dépositaires. Ce second volume met l’accent, à travers un scénario très « Wellsien », sur les scènes de combat et les schémas tactiques. Trahisons, armes secrètes, faux semblants, les retournements de situation abondent et confèrent un grand dynamisme à la narration. La science fiction steampunk des époux Lofficier s’encre à présent sans contrainte sur les deux versants du space-opera et de l’uchronie, dans une ambiance art déco pleine de réminiscences (Robur présente ainsi de plus en plus des allures d’un Guy l’Eclair revu par la Marvel, et le titre renvoie directement au grand initiateur du genre). Le somptueux dessin de Formosa déploie des capacités néoréalistes proprement époustouflantes dans le rendu des vaisseaux, des forteresses et autres machines, qui confèrent aux décors une dimension photographique et contribue à créer une atmosphère envoûtante quasi cinématographique. Il n’est pas pour rien dans le succès grandissant de la série qui, bien que ne pouvant plus bénéficier de l’effet de surprise du premier tome, n’en conserve pas moins tout son attrait auprès du grand public. Un bel album qui, grâce à la fusion des courants et aux talents de son dessinateur, initiera le lectorat adolescent au renouvellement tant de la SF que de la BD.

 

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