Plus de lectures n°2 – 15 septembre 2003

Le surfer d’argent, intégrale 0 par Kirby et Lee –Les brumes du Miroboland 1, par Mermin et Escaich – Intox 1 par Mangin et Chaillet –Wolverine 1 par Pratt – Le déserteur 1 par Obion et Kris

 


Rubrique élaborée par Gilles Ratier


 


« Le surfer d’argent : l’intégrale T.0 » par Jack Kirby et Stan Lee


Editions Soleil (22,50 Euros)


Après nous avoir enchanté en rééditant, dans une version luxueuse et respectueuse de l’original, l’intégrale des aventures du «Silver Surfer» de Stan Lee et John Buscema (avec les quelques épisodes dessinés par Jack Kirby), voilà que les éditions Soleil (sous la houlette de Jean Wacquet) nous proposent les épisodes inoubliables des «Fantastic Four» (datant de 1966 à 1968) où ce héros culte apparait pour la première fois. Trois de ces chefs-d’œuvre du comic-book font partie du cycle des «Inhumains» et ont été maintes fois réédités (par LUG ou par Béthy, par exemple) mais l’ensemble mérite vraiment le détour et l’achat, même si on possède déjà les versions précitées. Au niveau du dessin, l’encrage de Joe Sinnott donne un côté presque Pop Art au trait de «Big King» Jack Kirby : du grand art populaire !


 


 « Les brumes du Miroboland T.1 : Le feu de l’ancêtre » par Alexandre Mermin et Bertrand Escaich


Editions Bamboo (8,99 Euros)


Bonne humeur et jeux de mots laids (ce sont les meilleurs ! Ouaf ! Ouaf ! Ouaf !) sont au rendez-vous pour cette nouvelle série d’heroic-fantasy parodique. C’est la première de la nouvelle collection «Story», où rire et aventure se développent sur 46 planches et plus. Après la création du département «Grand Angle», les éditions Bamboo élargissent donc, une fois de plus, leur champ d’action avec cette histoire qui contient tous les ingrédients du genre : héros naïf, deux compagnes voluptueuses, lutins loufoques, barbares grotesques, élixirs de charmes et quête adéquate… On se croirait chez «Lanfeust» !. Le dessin rond et efficace d’Alexandre Mermin, rencontré autrefois chez Vents d’Ouest («Le bar des sports», «Chez Gaspard», illustrations de la collection «Rictus»…), contribue à nous donner une vision sympathique de l’ouvrage, à défaut de le rendre inoubliable !


 


« Intox T.1 : Le quatrième pouvoir » par Olivier Mangin et Gilles Chaillet


Editions Glénat (8,99 Euros)


Projet assez ancien né de l’imagination de Chantal Defachelle, la compagne de Gilles Chaillet, «Intox» est un polar qui nous parle de manipulations médiatiques et politiques. Une journaliste est en reportage au Guatemala quand survient un tremblement de terre. Grâce à la présence d’esprit d’un habitant des quartiers défavorisés, de nombreuses vies sont sauvées. Cet homme, au charisme hors du commun, retient alors l’attention des dirigeants des télévisions occidentales. Le créateur de «Vasco» devient donc ici scénariste, délaissant, le temps de cette nouvelle série assez dense, la BD historique qui a fait sa réputation. Il a confié la partie graphique à un nouveau venu au style propre, lisse, efficace… Ici, rien de vraiment transcendant, mais rien de déshonorant non plus… : cela se lit sans déplaisir, ce qui est déjà beaucoup !


 


 « Wolverine T.1 : Netsuke » par George Pratt


Editions Marvel France (10,50€)


Des superbes dessins et peintures mais une narration un tantinet lourde pour ce retour mouvementé de Wolverine au Japon ! Comme tous les ans, le plus dangereux des «X-Men» se recueille sur la tombe de sa bien aimée mais, cette fois-ci, il va devoir affronter une créature de l’ombre. Bel album à la franco-belge pour une BD 100% américaine due au talentueux auteur de «Enemy Ace» («Le baron rouge» in french !), récompensé par l’Eisner Award du meilleur dessinateur lors du dernier festival de San Diégo.


 


« Le déserteur T.1 : Nuit de chagrin » par Obion et Kris


Editions Delcourt (12,50 Euros)


Complots et trahisons alimentent les élections qui se préparent dans la grande cité. Arrive alors celui qui se fait appeler Kyle Sanders : patronyme porté par un homme soi-disant mort au combat ! En fait, c’est un déserteur de l’armée citoyenne, et, malgré ses cinq années de lutte auprès des sauvages de la frontière extérieure, son statut de clandestin en fait un bon bouc émissaire. Ce polar politique se situe dans un monde héroïque et fantaisiste où se côtoient amazones, sorciers, humanoïdes et autres mutants. Ce sous-genre qui change de l’heroic-fantasy traditionnelle (laquelle envahit un peu trop les bacs de nos libraires) nous permet d’apprécier à sa juste valeur le trait d’Obion, ancien élève du maître breton Jean-Claude Fournier. Depuis, Obion a créé son propre atelier (Les Violons Dingues) et Kris, le scénariste (mais aussi graphiste car il était l’auteur complet de «KR-OBart» dans feu Pavillon Rouge), en est un des co-locataires. Ce dernier est aussi le responsable du scénario de «Toussaint 66», chez le même éditeur, un polar style années 1960, certes beaucoup moins vendeur que les délires science-fictionnesques mais, oh combien, plus passionnant !


 


Gilles RATIER


 

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