Saviez-vous qu’en 1916, à Unicoi (comté de l’État du Tennessee, aux États-Unis), une éléphante prénommée Mary a été condamnée à mort et pendue à une grue pour avoir écrasé la tête du dresseur qui la battait ? Eh oui, en Amérique, à cette époque-là, on ne rigolait pas avec la loi, même en ce qui concernait les animaux à qui ont accordait, suivant la croyance populaire, une conscience morale. La plupart d’entre eux devant alors être exécutés, il y aurait eu, d’après l’excellent narrateur et dessinateur David Ratte (1), des bourreaux assermentés qui devaient parcourir tout le pays pour appliquer la sentence suprême à ces bestioles assassines, à la suite de décisions issues des procédures fédérales. C’était d’ailleurs le métier du jeune Jack Gilet : un type un peu paumé qui aimait tellement les animaux qu’il ne voulait pas qu’on les abatte comme des bêtes…
Lire la suite...CÔTÉ ÉTÉ, CÔTÉ RENTRÉE : le n°4 de Fluide.G joue sur les deux tableaux !
Créé en octobre 2010, le hors-série sexy de Fluide Glacial a réussi à se trouver une place aux côtés des Elle, Marie-Claire, Madame, et autres Modes et Travaux ! Même si certains kiosquiers préfèrent encore l’exposer au rayon BD, ne se basant que sur ses couvertures évocatrices ou sur son ton léger et provoc’ ! Il faut bien dire aussi que ce trimestriel affiche clairement sa volonté de rassembler les deux lectorats : et charmer un public féminin bourré d’humour, lequel ne se retrouve pas toujours dans cette sorte de presse féminine où seule la taille mannequin est reine !
Après un numéro test appelé Fluide Glamour (en avril 2010), cet équivalent féminin du célèbre « journal d’umour et bandessinées », très vite re-titré Fluide.G (avec comme sous-titre « Gribouillages & Galipettes »), tente de séduire, cette fois-ci, autant les vacanciers(ières) que les « r’tournebossers » !
Sous une double couverture, d’un côté les pages été et de l’autre les pages rentrée, réalisée par le dessinateur Vince, cette quatrième cuvée, recto verso, est de plus en plus riche en chroniques vitriolées et lubrifiées ou en enquêtes inédites et pimentées !
Dirigées par la tonique Anaïs Vanel alias Madame G. (qui n’hésite pas à se mettre en scène dans diverses photos détournées ou parodies de roman-photos), les quatre-vingt-quatre pages du magazine proposent donc, pour seulement 4€90, de nombreux sujets « girly » et désinvoltes, mais aussi d’amusantes bandes dessinées réalisées par la fine fleur des blogueuses(eurs), chantres d’une nouvelle forme d’humour en BD :
les Leslie Plée, Margaux Motin, Anne Rouquette (et Anne Barrois au scénario), Maïa Mazaurette, Diglee et Pluttark, ou encore les Benoît Féroumont, Arthur de Pins et Vince (avec Sibylline côté textes)…
Comme quoi, même les amateurs de bandes dessinées décalées, tout comme ceux qui aiment simplement rire sans retenue, pourront y trouver leur bonheur !
Gilles RATIER