Créé en 2018 pour « Une aventure de Spirou par… », Ptirou — le personnage central du premier album — évoque les origines du personnage de Spirou créé en 1938 par Rob-Vel (1). Disparu tragiquement dès ce premier épisode, le jeune rouquin permet à sa jeune compagne appréciée par les lecteurs de devenir l’héroïne principale d’une série autonome (2). Fille — de bonne famille — du directeur de la Compagnie générale transatlantique, adolescente fragile dans le premier récit, Juliette de Sainteloi devient grande reporter-écrivaine indépendante, témoin des grands événements du XXe siècle sous le nom de Mademoiselle J. Protégée par le fantôme de Ptirou, c’est une femme libérée, humaniste, en avance sur son temps.
Lire la suite...Le Boss 5 – Signez ici !
Signez ici ! ordonne Le Boss, en tendant un contrat – sans doute à un nouvel auteur – plein de petites clauses illisibles, sous le regard d’un chien agressif, enfermé sous le bureau. La couverture de ce nouvel album est claire : Le Boss est prêt à tout pour arriver à ses fins. Rien ne doit lui résister.
Détail amusant : Le Boss, c’est Thierry Tinlot (enfin sa caricature, sorte de « Guignol » de papier), rédacteur en chef de Spirou et croqué ici par Bercovici, illustrateur d’anecdotes (réélles ?) signées de Zidrou. Véritable dictateur du journal, Le Boss est craint de tous, employés du journal et auteurs en herbe qui se font tour à tour humilier par le rédacteur en chef.
On se dit qu’une telle méchanceté et une si mauvaise foi ne peuvent exister et on se surprend (si, si , ça nous arrive aussi !) à se tordre de rire à chaque gag. Pourtant, avec un peu de recul, le rire se jaunit car ce mélange de cynisme calculé et de retenues, pour convenir au plus grand nombre des lecteurs, rend la caricature finalement si réaliste qu’elle en fait froid dans le dos.
Allez ! Un détail qui montre que, loin du monstre qu’il semble être en société, le Boss reste avant tout un homme. Papa depuis peu, il consacre une large place à l’éducation de son jeune fils, qui l’accompagne pour estimer le travail des auteurs. Bien sur, sur les conseils du finalement impardonnable Boss, ce dernier n’hésite pas (par ses propres moyens – plutôt olfactifs ! – et au grand dam des dessinateurs concernés) à faire savoir ce qu’il pense des dessins qu’il voit.
Vous imaginez, vous ? Une dynastie de Boss !
Alors Courage, fuyons le Boss (et avec lui tous les petits chefaillons de la terre) ! Mais ne boudons pas ses désopilantes aventures qui se positionnent désormais clairement dans les séries phares du magazine Spirou, à se procurer d’urgence !
Pour les amateurs (il y a toujours des masos !), sachez que Le Boss terrorise également chaque mois les lecteurs du magazine Rebondir. LT






