Passionné par l’Histoire et ses faits méconnus, l’humaniste responsable de « La Vision de Bacchus », de « Florida » ou des « Illuminés » s’est acoquiné avec un très sérieux historien (Romain Bertrand, directeur de recherche au Centre d’études et de recherches internationales), afin que l’on entende la parole des Nahuas du Mexique colonial. Pour ce faire, dans cette très réussie démarche expérimentale d’écriture à quatre mains, les deux auteurs nous racontent la vie, après l’invasion espagnole, d’un prêtre franciscain qui, aidé par un Indien converti, a consacré un demi-siècle à l’établissement du Codex de Florence : quasiment 2 500 pages — et autant de dessins — pour préserver la souvenance du peuple aztèque promise à l’anéantissement.
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Dès sa plus tendre enfance, Noémie (alias Forence Cestac, vous l’auriez deviné tout seul) passe son temps à affiner son sens créatif, ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes avec ses proches.
La jeune fille n’hésite en effet pas à repeindre les murs à son goût ou encore à fabriquer divers « jouets » de ses propres mains.
Plus tard, au moment des études, la communication est encore plus délicate, l’incomprise Noémie se heurtant frontalement à un système pédagogique qui ne la comprend pas.
Mais elle en a cure Noémie. Ce qu’elle veut, elle, c’est être artiste. Et rien d’autre ! Bien entendu, elle y parviendra !
Mais La vie d’artiste, c’est l’ensemble des petites frustrations humoristiques et galères en tout genre inhérantes à cette volonté farouche de parvenir à son idéal.
Florence Cestac, auteur de l’inoubliable Démon de Midi (et grand prix d’Angoulême 2000) se penche à nouveau sur son cas, avec un humour et une auto-dérision si drôle qu’on ne peut que conseiller à tout artiste en herbe de conserver l’ouvrage comme livre de chevet, histoire de se redonner le moral en cas de coup de blues. Car au fond, c’est une magicienne Noémie, avec son don qui donne du plaisir aux enfants !
La vie d’artiste de Florence Cestac – Editions Dargaud – 12,60 €