En 1972, Maxime Le Forestier célébrait une maison bleue « adossée à la colline », là-bas, « Quand San Francisco s’embrume, Quand San Francisco s’allume ». C’est une maison noire qui sert de sous-titre à « American Parano », où l’on évoque dès le début les beatniks qui s’amusent à repeindre les maisons de toutes les couleurs. On est en mai 1967, dans le French District…
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On retrouve avec plaisir le graphisme réaliste et fin de Paul Gillon (La survivante, Les naufragés du temps …), qui signe avec ce nouvel album un polar sensuel rempli de rebondissements.
Le jour de son mariage, Valérie se sort indemne d’un accident de voiture qui voit périr Laurent de Maximy, son jeune mari. Pressée par Frédéric, son beau frêre, de communiquer ses intentions, elle lui révèle à la fois sa virginité le fait que Laurent la trompait. Peu de temps après, elle disparaît, après avoir vidé tous les comptes.
Fasciné par la jeune femme, Frédéric suit son parcours, semé de mort, à travers le monde.
Car Valérie, dont l’innocence n’est que sexuelle, cotoit en permanence des personnes à qui il arrive malheur. Destin ou provocation ? Cette interrogation renforce progressivement l’attirance de Frédéric pour Valérie, au point d’en négliger ses propres activités.
Le lecteur est entrainé dans cette histoire policière et psychologique avec une envie de poursuivre sa découverte, jusqu’au point final, tragique comme on peut s’en douter.
Une nouvelle réalisation réussie de Paul Gillon.
La veuve blanche, de Paul Gillon, éditions Dupuis – Collection Aire Libre – 12,35€