Il y a presque deux ans, Hervé Bourhis fut victime d’un infarctus à son domicile. Dans les premières réactions bienveillantes de son entourage, revenait souvent le fait qu’il tenait là le sujet de son prochain album. Mais, ne voyant pas l’intérêt de produire un nouvel ouvrage du type « Ma maladie et moi », Hervé Bourhis se sert de cet accident pour aborder, sous un nouvel angle, l’un de ses sujets de prédilection : la musique (1). Le mix de ces deux thématiques produit un témoignage sincère et touchant, paru chez Glénat dans la collection 1000 Feuilles.
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On retrouve avec plaisir Lewis Trondheim scénariste et dessinateur, à l’esprit souvent potache mais au regard quelquefois plus grave.
Patrick et Félix sont clairement cyberdépendants : toutes leurs conversations, leurs activités et même leurs pensées tournent autour des jeux videos (en réseau de préférence). A tel point que fort logiquement, ils créent leur propre jeu, au titre « délicat » et fort évocateur : « Excréminator », jeu cyber-trash immédiatement commandé par une start-up internet, qui, comme beaucoup du genre, disparaît du jour au lendemain. Non sans avoir piraté le travail complet de nos deux amis ! Ceux ci ne se découragent pas pour autant, «cyberhypnotisés » qu’ils sont.
Construit sous forme de suite de gags en une planche, l’album, dont 28 pages furent prépubliées dans le magazine SVM Mac entre 1998 et 2001, fait beaucoup rire et sourire. On retrouve avec plaisir Lewis Trondheim scénariste et dessinateur (ce dernier se fait malheureusement de plus en plus rare – A quand le retour de Lapinot ?), à l’esprit souvent potache mais au regard quelquefois plus grave. L’humeur joyeuse de son récit, tout en dénonçant une certaine forme de sous-culture, ne pourra que réjouir le lecteur en quête de divertissement.
Cyberculture, mon amour – Les formidables aventures sans Lapinot 3 – Editions Dargaud – 62 FF – 9,46 €.