LE RETOUR DE LITTLE ANNIE FANNY

Après,trente neuf ans d’absence, l’héroine de Kurtzman revient…Un projet que Nikita Mandryka et Philippe Mellot avaient essayé de monter dans les années 80. La pin-up est toujours sexy.Elle n’a pas pris une ride!Une bonne idée des éditeurs, chaque personnage à sa fiche à la fin de l’album, ce qui rend la lecture plus facile.A lire de toute urgence!

 

Little Annie Fanny

 

Etats-Unis (1962) Harvey Kurtzman

 

Playboy

 

Créée par Harvey Kurtzman et par le dessinateur Will Eider et réalisée par la suite par d’autres auteurs, Little Annie Fanny est une divertissante parodie à la manière de Mad, de la larmoyante Little OrphanAnnie et toutes les occasions sont bonnes pour montrer ses atouts. La jeune Little Annie Fanny, blonde, très jolie et provocante, on ne peut plus naïve et pas du tout malicieuse malgré sa sexualité débordante, est un peu le symbole de la femme aimée par les étudiants américains; du, moins par les lecteurs de Playboy, où elle fut publiée la première fois en octobre 1962. A ses côtés, on retrouve son parrain Sugardaddy Bigbucks ou son amie Solly Brass. Les histoires sont aussi un prétexte pour critiquer le monde des années soixante, qu’il s’agisse du mouvement féministe ou du Ku Klux Klan, en caricaturant les personnages de la vie politique et culturelle américaine.

 

KURTZMAN, Harvey

 

Etats-Unis (1924-1993)

 

Né le 3 octobre 1924 à New York et après avoir fréquenté la Hight School of Music and Art et la Cooper Union, Harvey Kurtzman commence à publier en 1943 dans Magno et Unknown. Peu après, il crée les sujets et les dessins de Black Venus et Silver Linings, B.D. qui auront un certain succès. En 1950, il travaille pour E.C., pour lequel il écrit et dessine des histoires de science-fiction et de guerre pour quelques comic books, dont il est aussi le directeur: New Trend, Two Fisted Tales, Frontline Combat. En novembre 1952, il fonde Mad, la revue satirico-humoristique qui a le plus de succès dans le monde. En 1965, après en avoir écrit les textes, découvert des auteurs et mis en place le graphisme de la revue: il l’abandonne pour créer d’autres revues, Trump, Humbung, Help !, toujours très appréciées par la critique, mais ayant peu de succès économique. En 1962, en collaboration avec Jack EIder, il crée Little Annie Fanny, longtemps publiée dans le magazine Playboy, certainement la plus célèbre bande dessinée érotico-humoristique jamais produite. Atteint de la maladie de Parkinson, il abandonne le dessin et se consacre à l’enseignement à la School of Visual Arts de New York. Il meurt le 21 février 1993 à Mount Vernon (N.Y.).

 

 

 

 

 

 

Galerie

Une réponse à LE RETOUR DE LITTLE ANNIE FANNY

  1. jacques dutrey dit :

    Solly Brass est l’impresario de Little Annie Fanny. Son amie se nomme Wanda Homefree. Annie est un cocktail de Goodman Beaver, sorte de Candide révélateur des mondes qu’il visite, de la Little Orphan Annie si peu connue chez nous et si célèbre aux Etats Unis, croisement de Marylin Monroe et de Brigitte Bardot pour les formes, plus sexy que glamour, esprit Playboy oblige, étroitement surveillée par Hugh Hefner.

    Harvey Kurtzman a « fait ses classes » auprès de Louis Ferdstadt, puis dessiné ses premières bandes, des superhéros de troisième zone, en 1942-1943 ( « Magno & Davey », « Lash Lightning », « Paul Revere Jr »), puis quelques bandes animalières ou comiques (« Flatfoot Burns », « Bill the Magnificent »). Ce n’est qu’après la guerre qu’il se mit à écrire ses propres histoires et à développer un style graphique personnel, surtout dans ses gags en une planche, « Hey Look! » qui lui ouvriront les portes des E.C. Comics où tout son talent explosa tant dans ses histoires de guerre (« Two Fisted Tales, « Frontline Combat ») que dans ce joyau satirique que fut « MAD » dans sa version comic book (n°s 1 à 23). C’est lui qui le transforme en magazine au n°24 et ne l’abandonne au n°28, en 1955 (pas 1965) que parce Bill Gaines, l’éditeur, ne lui donne pas les moyens financiers suffisants pour réaliser le magazine dont il rêve. Hugh Hefner, éditeur de Playboy, les lui donne brièvement et ce furent les deux numéros de TRUMP. Pris à la gorge par les banques, qui lui coupent son crédit, Hefner abandonne Trump, Kurtzman et sa petite équipe fondent HUMBUG avec leurs économies, et se plantent financièrement (1 an, onze numéros). « Jungle Book » en 1959, premier « graphic novel » à une époque où ni le terme ni le public n’existait encore est un nouvel échec financier et HELP! maigrement financé par Warren n’est pas un gros succès non plus. Il finit par jeter l’éponge et en 1962, comme dans « Goodman goes Playboy », il vend son âme au diable et crée « Little Annie Fanny » avec son vieux complice de toujours, Bill (ou Will, pas Jack) Elder, et l’aide épisodique de Jack Davis, Al Jaffee, Russ Heath, Larry Siegel, etc, aux débuts du moins.
    Il y aurait encore beaucoup à dire mais je l’ai écrit ailleurs.

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