Après avoir dressé le portrait de quelques musiciens venus de différents horizons (du célèbre Mozart à l’imaginaire bluesman Meteor Slim, en passant par la Mano Negra ou les countrymen jumeaux de Conoco Station), l’Angoumoisin Frantz Duchazeau (1) essaie, une nouvelle fois, de cerner ce qui peut bien déclencher l’acte de la création avec la biographie d’un ombrageux paysagiste parisien bien méconnu, voire complètement oublié, qui défiait le monde, pour en peindre la beauté, au pinceau comme à l’épée…
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En 1924, le grand reporter Albert Londres est amoureux. Plus question pour lui de partir enquêter en Chine ou dans un bagne du bout du monde. H veut rester en France, fiancée oblige. A la surprise générale de la rédaction du Petit Parisien, il se porte candidat pour suivre le Tour de France.
Une bonne idée. Ses articles donneront Les Forçats de la route. Ils racontent l’incroyable épopée des cyclistes de l’époque, courant toute la nuit, cocaïne dans les yeux, mais aussi la passion des foules et même ces dames qui tentent de suivre en tandem !
Henri Amoureux é
tait journaliste et écrivain. C’est lui qui a eu l’idée de demander à un géant de la bande dessinée d’illustrer ce Tour si particulier pour notre journal. Voici le résultat signé Patrice Serres. Du grand art.Depuis, Amouroux est parti, juste aprè
s avoir survolé le Tour 2007 entre Semur-en-Auxois et Bourg-en-Bresse. Ce jour-là, au cœur de l’été, il avait – déjà – pris de la hauteur. Dans Phélico accroché à l’intrépide échappée d’un Anglais, il avait lancé : « Le Tour ne mourra jamais. Vous avez vu ces foules au bord des routes ? » Immortel, on vous dit.Philippe Dulev