Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
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Le 19 juin, à l’Alcazar. Jean Van Hamme et Ted Benoit recevaient la presse à l’occasion du lancement du prochain Blake et Mortimer « L’Etrange Rendez-vous
« Cela me plaisait beaucoup que Jean reprenne quelque chose que Jacobs n’avait pu développer, se souvient Ted Benoit. Sa théorie scientifique est exactement du type des justifications développées dans la série. En tant que premier lecteur, j’ai complètement adhéré. Mais, selon moi, chez Jacobs, la science-fiction est une façon de toucher au mystère. Elle est le prétexte à un fantastique comparable aux Electropolis et Docteur Mabuse de Fritz Lang par exemple ». La forme et l’esprit étaient donc respectés, mais il allait y avoir mieux: la magie éclairée des albums les plus marquants.
Auprès de tous les amateurs, l’Affaire du collier reste le récit le plus faible. Van Hamme a réfléchi à son insuffisance: « Un collier volé ne va pas changer la face du monde. Dans S.O.S Météore.~ la terre est en danger, et ça change tout. La force de l’Espadon vient aussi de cet enjeu. » Pour le coup, l’Étrange Rendez-vous ne ménage pas notre peine, puisque c’est rien de moins que le sort de l’humanité et des 60 siècles à venir qui sont en péril. La menace planant sur la terre devait donc être à la hauteur. « Pour moi, on retrouve ici le niveau des émotions que j’adore dans les «Blake et Mortimer», s’enthousiasme Ted. On est devant quelque chose qui vous dépasse. Je m’en suis rendu compte en dessinant la couverture. Il ne fallait pas que Mortimer ait peur ou qu’il fuie. Ce n’est pas du simple étonnement. Il s’y mêle de la fascination. Ce n’est pas seulement le mal, c’est surtout énorme. Dans les meilleurs albums de la série, tout est énorme. » A paraître, le 20 juin dans les pages de Télérama.