Revenant au dessin et aux fondamentaux de ses débuts — à une époque où il privilégiait la gaudriole, le grand guignol et la liberté graphique, ce qui était notamment le cas dans le recueil intitulé « Nocturnes » —, Régis Loisel nous gratifie d’un étonnant et magnifique album, de très belle facture, aux éditions Rue de Sèvres : « La Dernière Maison juste avant la forêt », avec l’aide scénaristique de son ami Jean-Blaise Djian. Une histoire foisonnante — de 160 pages — située dans un univers loufoque, délirant, aux limites du fantastique, mais qui est remplie de bons sentiments, et où l’on retrouve tout l’amour pour l’humanité du cocréateur de « La Quête de l’oiseau du temps » ou de « Magasin général » !
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Le début : En 1932, les infortunés héros des drames de Pavlos se retrouvent à Paris pour dénouer la machination dont ils sont l’objet.Alban Méric, Dora Mars, Elias Cohen et Nafsika Vasli se retrouvent à Paris, seize ans après les drames …
Le début : En 1932, les infortunés héros des drames de Pavlos se retrouvent à Paris pour dénouer la machination dont ils sont l’objet.Alban Méric, Dora Mars, Elias Cohen et Nafsika Vasli se retrouvent à Paris, seize ans après les drames passionnels qu’ils ont vécus à Pavlos, pendant la première guerre mondiale. La découverte – fortuite ? – d’une malle ayant appartenu au colonel Villemomble les replonge dans le passé et éclaire d’une lumière machiavélique les tragédies personnelles qu’ils ont vécues en Grèce. Ils vont faire ensemble les derniers pas qui les séparent de la vérité. Leur destin peut-il encore leur échapper ?
Notre avis :Voilà un album singulier pour un critique dans la mesure où il est impossible d’en parler sans dévoiler – même une mince partie, ce qui n’est pas souhaitable –  de l’intrigue. Le mieux est donc de laisser la parole à Frank Giroud, scénariste de ce « Quintett » – sans conteste une de ses séries phares – et que clôt « La Chute », un album qui montre un nouvelle fois le  talent de l’auteur à embarquer les lecteurs vers des chemins rarement empruntés : « Contrairement aux quatre autres, le dernier tome ne peut pas se lire de façon indépendante. Il est indissociablement lié aux précédents. On y découvre qu’Alban, Dora, Elias et Nafsika, narrateurs et figures centrales des quatre premiers mouvements, n’étaient finallement que des pions, incapables de comprendre ce qui se passsait vraiment autour d’eux. Cette « chute » raconte leur lente et pénible prise de conscience, quinze ans parès les événements. Et attention … Le simple fait d’apercevoir certaines cases, certains visages, certaines scènes, même brièvement, ôterait au lecteur une bonne partie de son plaisir final. » LT
Dupuis – 14,00€






