« Champignac » met à l’honneur l’un des personnages les plus généreux et des plus attachants de la galaxie « Spirou », en dévoilant son passé avant qu’il rencontre le héros donnant son titre au journal des éditions Dupuis, dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale. Outre le fait de divertir efficacement, le but de cette série dérivée est de vulgariser des sujets scientifiques et sociologiques pour toucher les jeunes lecteurs. Dans cet encore très réussi tome 4, où un Pacôme irritable et dépressif croise d’éminents confrères de l’époque (Einstein, Feynman ou Oppenheimer, récemment mis en lumière avec le film de Christopher Nolan), les Béka et David Etien abordent, avec authenticité et psychologie, le problème de la fabrication de la bombe atomique, à laquelle notre original mycologue va inconsciemment contribuer…
Lire la suite...Dix de Der
Le début : Décembre 1944, quelque part dans les Ardennes belges, lors de la grande offensive des armées d’Hitler. Au pied d’un calvaire mutilé par les bombardements alliés, au fond d’un cratère d’obus, un très jeune soldat totalement inexpérimenté, tout juste …
Le début : Décembre 1944, quelque part dans les Ardennes belges, lors de la grande offensive des armées d’Hitler. Au pied d’un calvaire mutilé par les bombardements alliés, au fond d’un cratère d’obus, un très jeune soldat totalement inexpérimenté, tout juste arrivé d’Angleterre, découvre qu’il n’est pas seul dans ce lieu désolé, ouvert à tous les dangers. Trois fantômes l’habitent déjà : deux tués de la guerre de 14, un Français et un Allemand, flanqués d’un ancien alcoolique morts d’une cirrhose du foie entre les deux guerres. Sous l’œil de corbeaux ironiques et insolents, cet improbable trio s’est lancé dans une partie de partie de belote dantesque, à laquelle il manque désespérément un quatrième joueur…
Notre avis : Chaque nouvel album de Comès est un événement. Il faut die que l’auteur de Silence, qui n’en a publié que 7 en quelques 26 ans, ne nous déçoit jamais tant il prend son temps pour élaborer des petits bijoux aux thèmes multiples. Dix de Der ne déroge pas à la règle et, sur fond de dénonciation des horreurs militaires, Didier Comès parle de la vie et de la mort, du temps qui passe et des relations humaines avec humour noir et humanisme certain. Sa maîtrise du noir&blanc, plus lumineux que jamais (il se permet tout de même de situer une partie de l’action de son album dans la neige !), entraine à l’imagination. Comès laisse le lecteur voir ce qu’il veut et entendre ce qu’il veut (il n’y a pas de bruit de combat). Sans jamais imposer, il entraine le lecteur dans ses sujets de réflexion. Indispensable, forcément ! LT