Paris BD l’ambitieux

Bertrand Morisset serait-il en passe de réussir son pari et de positionner le salon Paris BD dans le club fermé des incontournables festivals de BD, au même titre qu’Angoulême, ou plus modestement, Saint Malo, Sierre ou encore Blois.

 

 

 Pour son directeur, pas de doute, Paris BD est d’ores et déjà n°2 et souhaite le rester (le discours officiel – un peu langue de bois – soutient qu’il n’est pas question de parler de concurrence avec Angoulême, mais plutôt de complémentarité. D’ailleurs Angoulême ne se déclare-t-il pas Festival alors que Paris BD revendique sans honte sa dimension commerciale en insistant sur le terme SALON). En tout cas, agissant en véritables professionnels et capitalisant sur son expérience et ses erreurs passées, le comité d’organisation, qui bénéficie d’importants moyens pour réaliser ses objectifs fixées l’an dernier sur trois ans (un budget équivalent à celui d’Angoulême avec 300.000 € rien qu’en plan média), a su attirer le petit monde du neuvième art, en jouant tant sur le fond – respect des attentes des acteurs du secteur – que sur la forme – « convivialité assurée ». Pour preuve, l’affiche incompréhensible de 2002 (que tout le monde a sûrement déjà oublié … si, souvenez vous, le coup de marteau sur la tête !) laisse la place à une illustration inédite de Buchet (un choix judicieux, totalement respectueux de l’image de « plate-forme artistique et commerciale » que souhaitent donner les organisateurs au salon) mettant en scène son héroïne Nävis dans une position très « clin d’œil » à la Tour Eiffel.

 

 

 

En terme d’organisation, Paris BD, qui compte sur 50.000 à 60.000 visiteurs, ouvrira ses portes du jeudi 12 au dimanche 15 juin 2003 porte de Versailles, sur le site de Paris expo, se tiendra dans un hall plus petit, plus convivial et plus proche de l’entrée principale que l’an passé. L’ensemble bénéficiera par ailleurs d’une scénographie dédiée. Coté exposants, presque tous  les éditeurs seront présents, exception faite notamment de Dupuis (mais on en a l’habitude). Certains éditeurs s’associent d’ailleurs à la manifestation en proposant des expositions : « Carrément BD se met en quatre » (Glénat), « Oserez-vous franchir la ligne rouge ? » (Casterman), « Opération Donjon » (Delcourt), « Bédagogique » (La comédie illustrée), « Louis Joos » (PMJ). Celles ci seront complétées par les Pixiramas (une des bonnes surprises de 2002) et par un très attendu « cabinet des curiosités », espace de 100m2 mis à la disposition des jeunes auteurs, associé à une mise en scène théâtrale. Les horaires d’accès ont également été modifiés, avec une nocturne le vendredi soir jusqu’à … minuit ! Une nocturne durant laquelle des 4 groupes musicaux d’auteurs (Night Buzz – Denis & Berbérian-, etc.) se succéderont sur la scène réservées la journée aux débats animés par des journalistes de BoDoï.

 

 

 

Autre innovation – suscitant une interrogation quant à la complémentarité de leur public respectif - : Paris BD s’associe à Cartoonist, festival international du film d’animation, plutôt orienté vers les mangas. Une exposition de celluloïds, un concert du groupe Furyo et un grand Cosplay seront ainsi proposés au public durant ces 4 jours.

 

 

 

On le voit, le COSP (organisme propriétaire du Salon) a mis les petits plats dans les grands pour que cette deuxième édition soit enfin celle de la réussite. A suivre … LT

 

 

 

PS 1 : Toutes les informations sur le site du Salon : www.salonparisbd.com

 

 

 

PS 2 : Suite aux rumeurs des derniers jours indiquant qu’il serait interdit de pénétrer dans le Salon avec des BD non achetées sur place, PARIS BD a tenu à clarifier la situation à travers un communiqué de presse que nous vous livrons ici en intégralité :

 

 

 

« Bonjour,

 Depuis quelques jours, certains acteurs de la bande dessinée s’inquiètent d’une éventuelle politique discriminatoire en matière de dédicaces de la part de la direction du Salon PARIS-BD qui se tiendra du 12 au 15 juin prochain.

 

 

 

Il n’en est pas question. Dissuader les visiteurs de rentrer dans l’enceinte du Salon avec des albums achetés à l’extérieur a été envisagé, au même titre que d’autres solutions (limiter les albums en dédicaces, rendre la dédicace payante, instaurer un système de tirage au sort, éviter les feuilles volantes…).

Devant l’absence de consensus, nous avons décidé de ne pas statuer et de continuer à contribuer au débat, avec nos moyens, en collaboration avec les différentes instances qui s’intéressent à ce dossier.

Nous laisserons à chacun le soin de gérer au mieux ces séances tout en souhaitant que le savoir-vivre et l’accès pour tous à ces séances de dédicaces, instants magiques de rencontres entre auteurs et lecteurs, soient respectés.

Les motifs d’inquiétude n’ont donc plus lieu d’être.

Bertrand MORISSET
Directeur de PARIS-BD » »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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