Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...La voix des cheminées
Le début : Addidas. Une toute petite fille qui passe le plus clair de son temps avec son papa ramoneur. C’est qu’il y en a des cheminés à nettoyer dans la mégapole industrielle où vit la petiote. Et comme une …
Le début : Addidas. Une toute petite fille qui passe le plus clair de son temps avec son papa ramoneur. C’est qu’il y en a des cheminés à nettoyer dans la mégapole industrielle où vit la petiote. Et comme une cheminée, c’est surtout des boyaux sales et étroits, Addidas est bien utile à son papa. Elle peut s’y glisser avec facilité et contribuer à la pérennité de l ?entreprise familiale. Bon, sa maman est morte et elle lui manque, à Addidas. Tout comme à son papa d’ailleurs. Tellement que le ramoneur aurait tendance à ressasser de bien douloureux souvenirs. Et c’est pas bon pour les affaires de se noircir l’esprit. Surtout pour un ramoneur. Sans parler de la maladie d’Addidas. Un drôle de truc qui la fait tomber raide d’un coup, sans autre forme d’explication. Même les spécialistes y perdent leur latin. C’est dire. Mais la solution se trouve peut-être au fond des énormes cheminées. Enfin, en dessous plus exactement. Là où existe un monde des profondeurs. Avec des monstres. Et des machines.
Notre avis : Premier volet d’un conte urbain teinté de fantastique, cette BD, due à deux auteurs Suisses aussi prometteurs que talentueux, est aussi une réflexion enfantine sur le destin, la solitude et la mort. De nombreuses cases muettes et contemplatives nous entraînent dans un récit poétique où l’humour, l’émotion et la tendresse se partagent le premier rôle : irrésistible ! GR
Les Humanoïdes Associés – 10€