Créé par l’écrivain irlandais Bram Stoker en 1897 — et inspiré par le personnage historique du comte Vlad III de Valachie, qui vécut au XVe siècle —, « Dracula » s’apparente autant à un roman qu’à une étude ethnologique ou géographique : l’auteur décrivant pourtant la Transylvanie, sans jamais être allé dans cette région austro-hongroise, en se documentant uniquement dans des bibliothèques. En effectuant un retour aux origines du mal présentes dans l’œuvre originale, tout en s’inspirant librement, cette version — sous-titrée « L’Ordre du dragon » — est une somptueuse bande dessinée d’horreur coéditée par Glénat et Lo Scarabeo.
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Bananas : 14 bougies pour la revue d’Évariste Blanchet !
À raison d’une livraison annuelle, Bananas fête son quatorzième anniversaire avec ce nouveau numéro au contenu riche et éclectique. Sans se soucier du temps qui passe (trop vite) et des modes, il propose un sommaire fait de bric et de broc où se côtoient auteurs d’hier et d’aujourd’hui, pour le plus grand plaisir des lecteurs curieux de tout ce qui fait le riche univers de la bande dessinée.
Ancien élève de l’Institut Saint-Luc aux côtés de Philippe Berthet et d’Antonio Cossu, le Liégeois Philippe Foerster (né en 1954) s’est illustré par sa passion pour les bandes dessinées à l’humour noir, très noir.
Pilier de Fluide glacial pendant de longues années, ou dessinateur de « Starbuck » dans Spirou, il appartient à cette génération d’auteurs belges dont l’œuvre est allée au-delà des incontournables Spirou et Tintin.
Il répond à dix questions pertinentes posées par Vincent Barrot et Pierre Gilles Pelissier.
En complément, ce dernier propose une étude dédiée à l’approche du fantastique dans les bandes dessinées de Philippe Foerster.
Suit la retranscription d’une rencontre organisée en décembre 2017 au salon SoBD sur le thème du reportage dessiné auprès de populations pauvres ou originaires du tiers monde.
Les dessinateurs Edmond Baudoin et Damien Roudeau sont entourés par l’universitaire canadien Philippe Sohet et par le spécialiste BD Florian Rubis.
Un entretien édifiant qui révèle quelques secrets de travail des auteurs œuvrant au sein de ce nouveau courant de la BD.
Jean Jacques Lalanne revient aux origines du média avec une étude dédiée à neuf récits complets réalisés pour les éditions Sépia pendant la Seconde Guerre mondiale par le prolifique dessinateur Jacques Souriau : auteur après-guerre de « Robin des Bois » et de « Jean et Jeannette ». Enfin, voici la deuxième partie de la rencontre entre le dessinateur Lucques et Évariste Blanchet. Disparu depuis de nombreuses années de l’actualité française, l’auteur considéré à l’époque comme coquin revient sur ses années Charlie mensuel et Fluide glacial, mais aussi sur sa nouvelle vie en Haïti, à Saint-Domingue, puis en Floride où il a travaillé entre autres aux côtés de Gérald Forton. Épatant !
Ce riche sommaire est complété par un article consacré aux 60 ans du héros italien Zagor par Manuel Hirtz, par une étude par Évariste Blanchet de la volupté, basée sur l’ouvrage dumême nom de Blutch, et par l’évocation par Renaud Chavanne du bref passage en Belgique du dessinateur polonais Tadeusz Baranowski… sans oublier quelques critiques.
Rendez-vous incontournable l’an prochain, avec un nouveau numéro de Bananas !
Henri FILIPPINI
Bananas n° 14, 108 pages noir et blanc
22 boulevard du général Leclerc, B5, 95500 Argenteuil (12 €) — EAN : 9 791 0955 4706 8
