En 1972, Maxime Le Forestier célébrait une maison bleue « adossée à la colline », là-bas, « Quand San Francisco s’embrume, Quand San Francisco s’allume ». C’est une maison noire qui sert de sous-titre à « American Parano », où l’on évoque dès le début les beatniks qui s’amusent à repeindre les maisons de toutes les couleurs. On est en mai 1967, dans le French District…
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“Lorsqu’une norme est imposée pour assurer le bonheur théorique du plus grand nombre, qu’advient-il de ceux qui, volontairement ou non, s’en écartent ?” À travers six récits courts et un long épisode de cinquante-quatre planches qui donne la clef de …
“Lorsqu’une norme est imposée pour assurer le bonheur théorique du plus grand nombre, qu’advient-il de ceux qui, volontairement ou non, s’en écartent ?” À travers six récits courts et un long épisode de cinquante-quatre planches qui donne la clef de l’ensemble, Jean Van Hamme a décliné de façon magistrale le danger que représentent pour la liberté individuelle les excès de “bien vouloir” d’un État dont on attend trop de bienfaits. Treize ans après leur première publication, les trois volumes de S.O.S. Bonheur, regroupés dans cette édition intégrale, frappent par leur modernité de ton et par leur côté, hélas ! quasi prophétique. Car, que ce soit le fichage systématique des citoyens ou la limitation des naissances, de trop nombreux exemples partout dans le monde, voire même chez nous, sont là pour nous rappeler à cette triste réalité.
Notre avis : L’occasion est trop belle de relire dans son ensemble les trois volumes de SOS Bonheur, initialement parus entre 1988 et 1990. Certes, Griffo a depuis affiné son trait. Certes Van Hamme ne maîtrisait pas encore à la perfection les rouages du scénario de manipulation. Mais le plaisir de se replonger dans une époque où le politiquement coorect n’était pas de mise efface toutes ces erreurs « de jeunesse ». Un ouvrage indispensable ! (Dupuis, Aire Libre)